QUAND LE SACRIFICE D’UN COMPATRIOTE NOUS INTERPELLE. ROLAND DÉSIRÉ ABA’A EST EN TRAIN DE DONNER SON CORPS, PEUT ÊTRE SA VIE, POUR NOUS !

Roland Désiré Aba’a





Il s’appelle Roland Désiré Aba’a et depuis plusieurs jours déjà, neuf pour être exact, il observe une grève de la faim pour protester contre les différentes confiscations et impostures dont sont victimes le Gabon et son peuple de la part de la France et de leurs obligés au pouvoir au Gabon. Ce vendredi, au journal de 20 heures sur la RTG1, un conseiller en communication du ministère des affaires sociales d’Ali Bongo est venu lire une déclaration (image ci-dessus) disant que vu la dégradation de l’état de santé de notre compatriote et son refus de l’assistance des autorités gabonaises, le gouvernement gabonais se déchargeait de toute responsabilité quand à l’issue de cette grève de la faim. Vraisemblablement, le gouvernement gabonais ne mesure pas l’acte de notre compatriote, car quelle qu’en soit l’issue, Ali Bongo et ses sponsors français, sont les premiers responsables de ce dont se plaint notre compatriote. Par conséquent, il ira de soit que le gouvernement gabonais ne puisse pas ne pas être responsable du dénouement de ces revendications.

1. Un acte hautement symbolique d’un désir de ne vivre qu’en homme libre
En choisissant de ne point s’alimenter, notre compatriote vient poser un acte certe solitaire, mais qui traduit dans la puissance de son symbolisme, un profond désir de voir les choses se faire autrement au Gabon. Face au refus fait par les Bongo et leurs protecteurs de laisser les gabonais et le Gabon poursuivre leur destinés, notre compatriote a pris la poignante décision d’offrir son corps comme gage de son engagement pour le Gabon et sa lutte pour que nous soyons tous libérés de cet esclavagisme qui nous enveloppe dans le tissu de mensonges et d’impostures qu’est la présidence de notre pays par Ali Bongo et tout le dispositif françafricain qui l’y a installé. Parce qu’on refuse aux gabonais leur liberté, notre compatriote a posé cet acte d’ultime sacrifice, sans tambours ni trompètes. Son acte est simple, ses revendications clairement articulées. Sans joute verbale, sans verser dans l’ostentation revendicative, notre compatriote a soumis son corps à la lente agonie de la destruction. Une trajectoire qui n’est pas sans rappeler le traitement que nous font collectivement subir les Bongo et leurs maitres français. Roland Désiré Aba’a nous rappelle que le prisonnier n’est pas toujours celui qui est enfermé dans une étroite cellule avec des barres aux fenêtres. Le prisonnier est aussi celui qui se croit libre alors qu’on le dépossède de toutes les composantes caractérisant normalement la liberté, ne lui laissant qu’une illusion d’existence dont tous les points saillants sont prédéterminés pour lui, c'est-à-dire qui sera son maitre, qui prendra ses richesses, qui décidera de sa destinée etc. Notre compatriote comprend que ce n’est pas une vie, mais de l’esclavage et il a décidé à sa manière de réagir.

2. Roland Désiré Aba’a nous démontre que tout le monde a son rôle particulier à jouer
Notre compatriote est un cadre, il est instruit ; mais à ce qui semble, il n’appartiendrait à aucun mouvement connu, ni à une chapelle politique particulière. C’est en tant que citoyen libre que notre compatriote, au vu et au su de tout le monde, a pris ses responsabilités et démontré à la première personne du singulier qu’il ne cautionnait pas la bêtise, l'aveuglement, l'intolérance, la suffisance, l’imposture, le vol et l’illégitimité qui caractérisent la gouvernance du Gabon. Que savons-nous de Roland Désiré Aba’a? En fait, pas grand-chose ou peu. Mais nous savons l’essentiel. Les quelques photos de lui, prisent récemment, démontrent malgré le visible affaiblissement une détermination certaine, une clarté à toute épreuve et surtout son regard, ce regard unique. Ce regard qui semble nous dire tant de choses. C’est à chacun d’entre nous d’interpréter ce regard. Si nous ne connaissons pas grand-chose de ce compatriote, nous en savons suffisamment pour comprendre qu’il a décidé de faire sa part pour nous libérer de la confiscation de notre destiné collective par une famille et leur sponsor. Les revendications de ce compatriote sont les mêmes que nous formulons tous. Nous les connaissons par cœur. Elles nous labourent les gorges à force d'être scandées et répétées. Mais combien d’entre nous agissent ?

Quelque soit le dénouement de cette grève de la faim, Roland Désiré Aba’a a déjà fait énormément pour la conscientisation des gabonais à se prendre main. Chacun de nous peut agir à son niveau pour mettre fin au cauchemar collectif que nous vivons. La prise de position de notre compatriote est très nette sur la question de savoir si le Gabon doit être libre. Nous sommes tous les héritiers de cet héroïque gabonais. L’attitude du gouvernement gabonais n’est guère surprenante. Au lieu de s’adresser aux revendications de notre compatriote, il vient dire à la télévision qu’il n’est pas responsable de ce qui pourrait lui arriver. Roland Désiré Aba’a a déjà posé son acte sacrificiel, le gouvernement gabonais a montré ses limites face à cette action ; la question qui reste à poser est celle de savoir comment réagiront le reste des gabonais ?

Comments

  1. Non mais on nest pas au Moyen Age, rien d'un acte sacrificiel, il se prend pour un saint ou quoi? ce qu'il fait est ridicule, juste pour attirer les cameras, et franchement, tout le monde s'en fiche.
    Agissez plutot pour des grandes causes aulieu de rester à ne rien faire!

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