AN EDITORIAL IN THE BRITISH DAILY THE GUARDIAN CALLS FOR A RECOUNT IN GABON? DANS UN ÉDITORIAL, LE QUOTIDIEN BRITANNIQUE THE GUARDIAN, SE PRONONCE POUR UN RECOMPTAGE AU GABON





To read the article click here
Pour lire l’article cliquer ici



Traduction française

L’opinion de THE Guardian sur le Gabon: recompter les votes

Mercredi 7 Septembre 2016


La lutte pour la démocratie en Afrique est, ces jours-ci, centrée sur le petit pays, riche en pétrole, du Gabon. Ce n’est pas un nouveau combat, non pas du tout. En 2009, après la mort du chef de longue date Omar Bongo - qui avait dirigé l'ancienne colonie française pendant plus de 40 ans – des émeutes avaient éclaté dans plusieurs villes quand il fut annoncé que son fils, Ali Bongo, allait devenir le prochain président. Les leaders de l'opposition ont appelé à des irrégularités après que les résultats de l'élection présidentielle aient été annoncés, et ils ont tenté d'organiser une grève générale dans l’ensemble du pays. Aujourd'hui, sept ans plus tard, Ali Bongo se heurte à une nouvelle vague de protestations plus large, après avoir affirmé qu'il avait été réélu, le 27 Août, par une avance d'un peu plus de 5000 votes dans un pays de 1,8 million d’habitants. Des affrontements dans la rue avec la police ont causé plusieurs décès. Des partisans de l'opposition ont mis le feu à l'édifice du Parlement. Pourtant, M. Bongo reste inflexible. Il a accusé ses détracteurs de tenter un coup d'Etat et il a rejeté les appels à un recomptage des votes et même à l’idée que les résultats des élections soient publiés en détail. À un moment donné, il a même placé son principal adversaire, Jean Ping, qui dit l'élection a été volé, en résidence surveillée. Il y a aussi eu les efforts du gouvernement d’imposer un black-out médiatique, y compris en coupant l'Internet. La situation dans les rues s’est depuis assouplie, mais les tensions sont toujours élevées dans ce pays d'Afrique centrale.

La crise du Gabon est surveillée de près par la France et les Etats africains voisins. La France a une base militaire clé ainsi que d'importants intérêts économiques dans la région et a appelé à un recomptage, mais elle se veut prudente afin de ne pas paraître de faire directement ingérence de peur d'être accusée de réflexes néocoloniaux. La capacité de la médiation extérieure à aider à résoudre une situation où deux hommes, M. Bongo et M. Ping, se disent tous les deux être le président légalement élu, sera maintenant mise à l'épreuve: l'Union africaine a annoncé cette semaine qu'elle enverrait une délégation au Gabon.

Rien de tout cela est rendu facile par l’imbrication complexe de liens familiaux qui ont longtemps été au cœur de la politique gabonaise. M. Ping, 73 ans, un ancien président de la commission de l'Union africaine, a été l'un des ministres les plus proches et les plus anciens d'Omar Bongo et a vécu avec une de ses filles. Il décrit maintenant le Gabon comme «une dictature pure et simple, géré par un clan» - un «régime dynastique» qui doit être abrogé. Mais il n'y a guère de doute qu'il a des raisons solides pour se plaindre de la manipulation du vote. Une mission d'observateurs de l'Union Européenne a dit qu'il y a eu des «anomalies évidentes». M. Ping espère la pression internationale pesera sur M. Bongo, qui croit clairement le temps est de son côté, car aucune entité externe n’est prête à envisager quelque chose comme une intervention directe.

Beaucoup de citoyens Gabonais veulent certainement que le cours politique de leur pays change. Sa population est pauvre et l'économie s’est dégradée avec la chute des prix mondiaux du pétrole. Les familles peinent à trouver de la nourriture pour la journée. Le règne de M. Bongo a été entaché par de nombreuses allégations de corruption, et non des moindres : possession de voitures de luxe et d’appartements à Paris. Le Gabon n'a eu que trois présidents depuis son indépendance en 1960. M. Bongo, 57 ans, a voulu projeter l'image d'un chef plus jeune, mais ses méthodes répressives sont en train de le placer dans la même catégorie que les autres hommes forts qui s’éternisent au pouvoir comme si les mandats étaient pour la vie. Les manifestations qui ont éclaté reflètent la profonde colère populaire. La société civile du Gabon, comme celles d'ailleurs en Afrique, veut que sa voix soit entendue, et que les procédures démocratiques soient respectées. Les votes doivent être recomptés.

Comments

Popular posts from this blog

GAGAN GUPTA’S MASTERFUL TRICK! LA MAGISTRALE ENTOURLOUPE DE GAGAN GUPTA !