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Traduction française

Le billet suivant fait partie de notre série du vendredi : Afrobaromètre, qui met en évidence les résultats des travaux du Pan African, un réseau de recherche non partisane qui mène des enquêtes d'opinion publique sur la démocratie, la gouvernance, les conditions économiques et les questions connexes, dans plus de 35 pays d'Afrique.

La petite nation d'Afrique centrale du Gabon est en crise depuis la tenue de l’élection présidentielle du 27 août. Le titulaire du poste, Ali Bongo, affirme avoir remporté la réélection avec 49,8 pour cent des voix. Le candidat de l'opposition Jean Ping - dont la part de vote officiel était de 48,2 pour cent - réfute les résultats et ses partisans ont pris la rue. Certains manifestants ont mis le feu au bâtiment abritant le feu.

L'Etat a répondu de manière disproportionnée contre les manifestations post-électorales, arrêtant des centaines et en tuant au moins trois personnes. (L'opposition revendique un nombre de morts allant jusqu’à 100 personnes.) Pourquoi les citoyens gabonais ont-ils pris la rue étant donné la grande probabilité qu'ils y rencontreraient la violence d'État?

Beaucoup pensent que l'élection a été volée. En plus de la marge très étroite de la victoire (seulement 1,57 points de pourcentage) et du taux de participation anormalement élevée dans un bastion des Bongo, les gens ont peu confiance dans la commission électorale du Gabon. En 2015, Afrobaromètre a mené un sondage d'opinion représentatif au niveau national demandant aux citoyens du Gabon d’évaluer leur foi dans la commission électorale du pays.

Le politologue Peter Panar de Michigan State University a écrit la semaine dernière dans The Conversation :

... La commission électorale du Gabon a continuellement failli dans sa mission de répondre aux exigences du public en matière de transparence et de confiance dans la gestion d’élections libres et équitables. Les données de l'enquête d’Afrobaromètre menée en Septembre et Octobre 2015, révèlent que la majorité (51%) des Gabonais n’a aucune confiance "du tout" dans la commission électorale. Une autre frange de 24% a déclaré avoir "un peu" de confiance. Ce sont les plus faibles cotes de confiance de toute commission électorale parmi les 36 pays africains dans lesquels les sondages ont été menés par Afrobaromètre.

Plus précisément, les Gabonais ne font pas confiance à la commission électorale quand il s’agit de compter les votes equitablement. Penar écrit:

Les données d’Afrobaromètre révèlent que 7 sur 10 citoyens gabonais (71%) pensent que les votes ne sont «jamais» ou seulement «parfois» comptés équitablement. A peine 15% croient que le décompte des voix est toujours juste. Les citoyens qui se doutent que les votes soient comptés dans la transparence ne peuvent que remettre en question l'annonce de moins de 6000 voix séparant les deux prétendants et le 99% de taux de participation dans la région d'origine du président.

Depuis l'élection, les citoyens Gabonais n’ont plus qu’une connexion limitée à Internet. Le régime a imposé plusieurs coupures d’Internet depuis l'annonce officielle de la réélection de Bongo, y compris des ruptures d'Internet en soirée. Le premier arrêt d’internet post-électoral a été le plus long de tous les pays du monde "depuis les coupures en Libye pendant le printemps arabe en 2011."

La décision du regime de bloquer l'accès à Internet est une subtile stratégie étant donnée la pénétration d'Internet relativement élevé au Gabon. Selon l'enquête d’Afrobarometer de 2015, 44 pour cent des Gabonais en milieu urbain ont déclaré utiliser Internet pour accéder à des informations plus d'une fois par semaine.

Les tensions vont probablement rester élevées au Gabon jusqu'à ce que sa Cour Constitutionnelle statue la semaine prochaine sur la question de savoir si un recomptage des votes doit se faire. Si la Cour émet un jugement pour procéder à un recomptage, le président Bongo ferait face à la résistance populaire contre tout effort visant à renverser cette décision.

Les opinions des citoyens sont claires sur l'équilibre des pouvoirs entre le président et les tribunaux; près de 88 pour cent des Gabonais interrogés par Afrobarometer en 2015 ont estimé que le président doit toujours obéir aux lois et aux tribunaux, même s'il pense qu'ils ont tort. Cependant, les actions de Bongo à ce jour suggèrent que les opinions des citoyens ne comptent pas dans ses décisions.

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