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Traduction française

Bongo propose d’enraciner son pouvoir au Gabon avant l’élection législative

Par Katarina Hoije et Eric Mbog Batassi
28 mai 2018

-Les réformes constitutionnelles donnent au président tous les pouvoirs d'établir l’orientation politique
-Le principal leader de l'opposition, Ping, évite tout pourparler avec le président Bongo


Ali Bongo du Gabon a failli perdre son emprise sur cette nation d’Afrique Centrale productrice de pétrole, lors de son élection présidentielle la plus serrée en 2016. Mais tous les signaux indiquent qu’il serait en train de s'assurer que cela ne se reproduira plus jamais.

Armé de réformes constitutionnelles en janvier qui lui donnent le pouvoir de faire passer des décisions sans consulter le parlement et qui n'imposent aucune limitation de mandats présidentielles, Bongo, 59 ans, renforce sa position depuis qu'il a remplacé son père, Omar Bongo, qui était resté au pouvoir pendant 41 ans, jusqu’à son décès en 2008. Les élections législatives ont été reportées à deux reprises depuis décembre 2016, et même si elles sont censées avoir lieu cette année, aucune date n'a encore été fixée.

La nouvelle constitution "concentre massivement le pouvoir à la présidence et assure spécifiquement que le chef de l'Etat conserve son influence sur les politiques nationales, même lorsque l'opposition remporte la majorité des sièges parlementaires", a déclaré Maja Bovcon, analyste senior chez Verisk Maplecroft.

Ce pays qui est second parmi les plus petits pays producteurs de pétrole membres de l'OPEP, connait la tourmente politique depuis que Bongo a « remporté » l'élection présidentielle il y a deux ans par moins de 2 points de pourcentage, en partie grâce à une participation de 99,5% dans sa province. L'Union européenne a déclaré que le vote n'était pas transparent. De massives manifestations de l'opposition déclenchèrent une réaction violente des forces de sécurité, faisant plusieurs morts et paralysant pendant deux jours les deux principales villes du pays. Le bâtiment abritant le parlement fut incendié.


Réformes constitutionnelles

Après son entrée en fonction, M. Bongo avait déclaré que des réformes constitutionnelles rétabliraient la limitation de mandats qui fut mise au placard par son père - ce qu’il n’a pas fait - et qu'il réinstallerait l’élection à deux tours- Ce qui a été décidé. Ces reformes comptent également des dispositions permettant à la présidence de mettre en œuvre des politiques nationales sans consulter la législature et aux patrons de la défense et des forces de sécurité de prêter allégeance au président.

"Ces réformes étaient le seul moyen pour lui de renforcer son pouvoir", a déclaré Joseph Tonda, analyste politique à l'Université Omar Bongo de Libreville, la capitale du Gabon.

Alors que le candidat « perdant », l'ancien Président de la Commission de l’Union Africaine, Jean Ping, insiste sur le fait que le scrutin ait été truqué et évite tout pourparler avec Bongo, d'autres personnalités de l'opposition ont accepté des postes au gouvernement, dont Pierre-Claver Maganga Moussavou qui a été nommé Vice-Président l’année dernière.


Dissolution du parlement

Au courant de ce mois, la Cour constitutionnelle a dissous le parlement parce que la date limite du 30 avril pour la tenue des élections législatives a été manquée ; et a ordonné la démission du Premier Ministre Emmanuel Issoze-Ngondet ainsi que celle de son équipe. Issoze-Ngondet a été reconduit par Bongo le lendemain et a formé un gouvernement intérimaire de 40 membres qui administrera le pays jusqu'aux élections législatives.

"Plutôt qu'une réprimande devant l'échec du gouvernement à tenir des élections législatives dans les délais déjà rallongés, ceci est simplement une mesure douteuse pour renforcer la main affaiblie du président," affirme Jeffrey Smith, directeur exécutif de Vanguard Africa, une organisation à but non lucratif basée aux Etats-Unis qui s’intéresse aux élections en Afrique, dans une réponse par courriel à nos questions.

Le gouvernement dément les suggestions selon lesquelles il continuerait à retarder les élections législatives pour contrecarrer une victoire de l'opposition. Il a donné deux raisons principales pour les reports - en 2016, il a dit qu'il n'y avait pas assez d'argent pour organiser ces élections, et un an plus tard il a dit qu'il avait besoin de plus de temps pour compléter les réformes électorales.

"Nous n'avons pas peur de quoi que ce soit", a déclaré le Premier Ministre Issoze-Ngondet, cité par Jeune Afrique cette semaine. "Néanmoins, nous avons perdu beaucoup de temps au cours des deux dernières années."

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