MALGRÉ LA RÉSISTANCE DE DERNIERS NOSTALGIQUES, Á TERME, LA FRANCE N'A PAS LE CHOIX: IL FAUT LÂCHER LES BONGO




La France qu'on le veuille ou non, est une démocratie, une des plus vielle démocratie du monde; et elle compte bien le rester. La France n'est plus tout à fait politiquement la puissance autonome qu'elle fut pendant les siècles de la colonisation. La France aujourd'hui appartient à un ensemble qui est l'Union Européenne. Plus important encore, la France n'est pas le leader de cette Union, l'Allemagne l'est et le restera. Comme nous l'avons constaté avec les cas de la Grèce et maintenant de l'Irlande, c'est l'Allemagne qui dicte la conduite à suivre au sein de l'UE. Quand l'Allemagne a dit á la Grèce de reformer son système bancaire, les grecs on voulu résister mais les Allemand ont cogné sur la table et menacé de bloquer tout soutient á l'économie grecque et ces derniers ont obtempéré. Même chose avec l'Irlande, les Allemand exigent et les Irlandais s'exécutent. Nous avons vu dernièrement la puissance de l'Allemagne être démontrée dans l'Affaire des Rom. Quand Angela Merkel a dit á Sarkozy d'arrêter les expulsions, celles-ci se sont arrêtées sec et nette. Chers lecteurs, l'Allemagne est train de prendre contrôle de l'Europe et de réécrire le principe des termes de l'échange au sein de cette communauté. Dans le nouveau contexte économique européen, les sociétés françaises connues comme mafieuses en Afrique risquent de devoir reformer leur conduite. Dans un nouvel espace économique dont les contrôles seront fait par Bonn et Bruxelles, la françafrique risque d'être á l'étroit et il pourrait être demandé á la France de démontrer son sérieux, en lâchant le symbole même de la françafrique, les Bongo du Gabon.

1. L'UE désavoue de plus en plus publiquement la françafrique de papa
Dans la françafrique, nous avons été habitués á un chapelet de coups d’états aussi bien électoraux que militaires. Et ces crimes restent souvent impunis. L’Union Européenne quand elle s'est mise en place, a pris des engagements de gouvernance assez clairs dans ses textes. De plus en plus, l'UE se retrouve comme observatrice principale de l’ensemble des processus électoraux en Afrique. Nous l'avons vu en Guinée dernièrement, et nous l'observons en Côte d'Ivoire. Petit à petit, la France ayant grillé toutes les cartes de sa crédibilité, est mise carrément hors jeu car personne ne souhaite qu'elle soit partie prenante des processus électoraux, car là où passe la françafrique, la démocratie trépasse. Nous l'avons encore vu au Togo, au Gabon et á Madagascar avec le coup d'état de TGV. Le constat est frappant, quand la France est présente, aucune chance de démocratie; quand la France est éloignée, on voit des avancées en ce sens. Autre aspect conjoncturel non négligeable, les ONG les plus actives dans le processus de bonne gouvernance en Afrique, connaissent parfaitement les roublardises des milieux françafricains, et préfèrent travailler directement avec l'UE. C'est ainsi que l’association Survie demande régulièrement à l’Union Européenne qu’elle prenne ses responsabilités face aux scrutins dévoyés en françafrique, et aux dérives souvent violentes des régimes qui y sont mis en place par la France. L'UE commence à réagir, en publiant des rapports qui sont d’ores et déjà accablants pour la françafrique. La liste des irrégularités constatées par l'UE, dans le cas du Gabon, entre autres, est á peu près la suivante: un gonflement du fichier électoral, des enregistrements de mineurs dans les régions favorables à Ali Bongo, des achats de voix, une inégalité de traitement des candidats à l’élection présidentielle dans les médias d’état, des dérogations et procurations sans contrôle permettant des votes multiples, des problèmes dans la centralisation des résultats, qui favorisent la fraude électorale, etc. La liste est longue.

2. La France ne peut plus rester dans la logique du "pré-carré"
La logique du pré-carré voudrait que les chefs d'état mis en place en françafrique, soient de manière humiliante, des agents de pouvoir étrangers dans leur propre pays. L'archétype du président françafrique est une personne que l'on retrouve au pouvoir, entourée de sa famille proche pour garantir la fidélité à l'homme et la stabilité du pouvoir. Là encore, le Gabon est un bel exemple. Dans un tel système, la plupart des ministères importants dit de souveraineté, et les entreprises d'état importants, sont entre les mains des membres de la famille présidentielle, de manière directe ou par alliance matrimoniale. Aux proches du pouvoir n'ayant aucune attache personnelle avec le chef, on réserve les ministères des affaires sociales, des sports, de la culture etc. Il s'ensuit un sentiment de frustration mettant en danger le pays tout entier. La France commence à comprendre que la gouvernance d'un pays, fut-il de la françafrique, par un groupe au détriment du reste de la population, ne peut marcher éternellement. Mais dans cette France, il y a des nostalgiques. Ceux qui soutiennent Ali Bongo et Faure Gnassingbé estiment que le danger viendra des anglo-saxons qui prendrons inévitablement tous les marches en françafrique si la "démocratie" s'y installait. Mais toutes les gesticulations de la France ne doivent pas cacher la pourriture économique que la françafrique faite exposer á l'UE. Chers lecteurs, le pré-carré de la France en Afrique est le théâtre de pirateries économiques en tout genre. Piraterie bancaire avec le groupe BGFI bank qui blanchi l'argent des détournements des régimes et des activités illicites de la mafia des jeux Corse; les sociétés écrans qui exploitent les minerais sensibles; le pétrole pirate dont personne ne sait exactement où vont les recettes. Avec un système économique européen ayant les allemand comme régulateurs, il sera de plus en plus difficile á la France de protéger les activités illicites qui justifient le maintient au pouvoir de gens comme Ali Bongo et famille. Si la France ne trouve plus son affaire à maintenir les Bongo, pourquoi alors les proteger?

La globalisation est lá, les grands ensembles se mettent en place. Ce qui se passe à un bout du monde peut influencer positivement ou négativement un autre espace. Nous pensons que dans un monde de plus en plus interconnecté, les raisons du maintient d'une économie mafieuse justifiant la françafrique, devient de plus en plus anachronique. Il est aussi de notre avis que plus les ONG internationales pousseront l'UE à accélérer ses mouvements de reformes en Europe, plus les Bolloré, Total, Eramet etc., seront á l'étroit et auront des difficultés à opérer en toute impunité dans la françafrique. A terme, le verrou sautera et avec lui la décomposition du système Bongo et ses dérivées.

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