TO ACCOMMODATE CAN 2012, THE BONGO REGIME TURNS ANGONDJE INTO A PRISON. POUR LES BESOINS DE LA CAN 2012, LE RÉGIME TRANSFORME LE QUARTIER D’ANGONDJÉ EN PRISON






English version


The people who happen to live in the areas of Angondjé or Okala in Libreville, now finds themselves in Jail. Because the stadium of Angondjé is not finished, with no parking to receive the vehicles of spectators, the regime has decided to ask the public to park their cars several kilometers away from the stadium and be transported to that stadium by shuttle bus. This is going to result in an unbelievable chaos. The regime has announced in a televised communique that no vehicle will be allowed to park from the area of the lyceum near the airport to the stadium. This entire area will have its traffic regulated and the people who reside in that part of Libreville would have enormous difficulties to go in and out of their homes as police forces would be deployed to prevent them from driving to and away of their homes.

The problem of course is that there are many businesses in Okala and Angondjé which depend on the ability of customers to come to them. Needless to say that these businesses are going to experience heavy losses. For these business owners, this CAN 2012 is certainly not going to be profitable. It would be interesting to evaluate the losses these businesses will experience because of these traffic restrictions. One of the main arguments used by the regime in organizing this CAN is that this competition will turn out to contribute significantly to economic prosperity. In the neighborhood of Okala, for example, a typical street is on both sides packed with street vendors and shops and bars. There is usually full streams of traffic, mostly taxis and informal taxis called “clandos” which are willing to go deep on the bad roads of the neighborhood, weaving in and out of potholes. People who live in these areas depends on these taxis and clandos, but if these modes of transportation are no longer allowed to go to Angondjé or Okala, how are these populations to move around? No, their only option is to stay home and not going anywhere. Their homes will become their prison.

It can already be said that the taxis and clandos operators will lose money; that these shop keepers will lose money because their customers will not be able to come to them; that the people who live in their neighborhoods will lose in terms of their ability to get goods and services. For example, many homes in the area of Okala and Agondjé do not have running water. The water has to be delivered to these homes by trucks. The question is: will the police allow these water trucks to make their deliveries to these houses during CAN 2012? There is no assurance.

Building a stadium maybe necessary, but the lives of the people who live in the vicinity of that stadium are not to be sacrificed. After the CAN 2012 ends, these people lives and businesses should still be there. To that effect, these people should not find themselves negatively affected by CAN 2012.

So goes Gabon




Version française


Les gens qui vivent dans les quartiers d’Angondjé et Okala à Libreville, vont se retrouver en prison dans leurs domiciles. Parce que le stade d'Angondjé n'est pas fini, avec l’absence de parking pour recevoir les véhicules des spectateurs, le régime a décidé de demander au public de garer leurs voitures à plusieurs kilomètres du stade et être transporté vers ce stade par navettes. Ceci va occasionner un incroyable bordel. Le régime a annoncé dans un communiqué télévisé qu'aucun véhicule ne sera autorisé à stationner dans la zone allant du lycée près de l'aéroport jusqu’au stade. Toute cette région aura son trafic réglementé et les personnes qui résident dans cette partie de Libreville auront d'énormes difficultés pour leurs allées et venues alors que les forces de police seraient déployées pour les empêcher de circuler librement dans ces quartiers.

Le problème est bien sûr qu'il y a beaucoup de petits commerces d'Okala et Angondjé qui dépendent de la capacité des clients à venir vers eux. Inutile de dire que ces commerces vont faire l'expérience de lourdes pertes. Pour ces propriétaires, cette CAN 2012 ne va certainement pas être profitable. Il serait intéressant d'évaluer les pertes que ces commerces connaîtront à cause de ces restrictions de circulation. Un des principaux arguments utilisés par le régime pour l'organisation de cette CAN, est que cette compétition devrait contribuer de manière significative à la prospérité économique du pays. Dans le quartier d’Okala, par exemple, sur une rue typique on retrouve des deux côtés des vendeurs, des boutiques et des bars. Il y a habituellement des flux important de circulation, principalement des taxis et des taxis informels appelés "clandos" qui sont prêts à aller sur les mauvaises routes du quartier, contournant les de nids de poule. Les gens qui vivent dans ces zones dépendent de ces taxis et clandos, mais si ces modes de transport ne sont plus autorisés à aller à Angondjé ou Okala, comment vont se déplacer ces populations? Non, leur seule option est de rester chez eux et de n’aller nulle part. Leurs maisons deviendront leur prison.

On peut déjà affirmer que les taxis clandos et les opérateurs économiques de ces zones vont perdre de l'argent; que ces commerçants vont perdre de l'argent parce que leurs clients ne seront pas en mesure de se présenter à eux ; que les gens qui vivent dans ces quartiers vont avoir des difficultés à obtenir des biens et services. Par exemple, de nombreux foyers dans Okala et Agondjé n'ont pas d'eau courante. L'eau doit être livrée à ces foyers par camions citernes. La question est: la police va permettre à ces camions de faire leurs livraisons à ces foyers pendant la CAN 2012? Il n'y a aucune assurance.

La construction d'un stade peut-être nécessaire, mais la vie des gens qui vivent dans le voisinage de ce stade ne doit pas être sacrifiées. Après la fin de la CAN 2012, ces gens et les commerces environnants devraient être encore là. À cet effet, ces personnes ne devraient pas se trouver négativement affectés par la CAN 2012.

Ainsi va le Gabon

Comments

  1. Petite précision : seul l'accès au stade est réglementé et cela ne touche pas les zones d'habitation !!!! En clair, les Gabonais peuvent sortir à leur guise des quartiers d'Angondjé et d'Okala !!
    Quant aux commerces de proximité, leurs étales profitent largement du passage des spectateurs qui se rendent en partie à pied au stade ou qui en reviennent !! L'allégresse et la ferveur se sont emparés de Libreville lundi !! Ne gâchez pas ce moment unique !!!

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  2. C’est curieux, plusieurs chaines de télévisions on fait passer un document faisant témoignage du manque de clientèle chez les commerçants. Vous direz aussi que ces reporters veulent vous gâcher votre fête? Si vous n’avez pas regardé ce reportage, alors allez vite le visionner puis on en reparlera.

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