AU GABON, COMME D’HABITUDE, LA VERMINE LARBINIQUE N’EST JAMAIS TRÈS LOIN






(Plus que 2195 visites avant le million. Nous pensons que cette marge va être largement passée ce Mardi. Bravo à vous tous pour votre confiance et fidélité).




Sitôt les somptueuses dépenses du prince devenu roi furent portées sur la place publique, que les médias d’état, du Gabon des Bongo, ont ouvert grand leurs portes, à toutes sortes de nains cérébraux apparaissant de nulle part, venant proclamer leur outrage devant ce qu’ils considèrent comme des attaques à leur guide émergent que nous devons tous « laisser avancer ». Ce jour, le journal télévisé du 20 hr sur la RTG1 n’a pas présenté un, mais deux de ces « fous de l’émergence » qui la voix haute et pleine d’indignation, venaient prononcer des formules du type : « nous, les membres du CASHBO, venons dénoncer avec la dernière énergie, les ennemis du peuple gabonais qui n’ont pas encore compris que l’heure est à l’émergence et bla bla… »

1. Dans un système politique qui se respecte, la critique est indispensable pour faire prendre conscience aux tenants du pouvoir qu'ils vont vers l'impasse.
A regarder le milieu médiatique gabonais, surtout dans les organes publiques, il est affligeant de constater à quel point le larbinat journalistique a totalement formaté et domestiqué la capacité de penser et de réfléchir de beaucoup de nos « professionnels » de la communication. En lieu et place d’analyses enrichissantes et informatives, nous n’avons droit qu’à des discours pro-Bongo d'une platitude mielleuse, pleins de courbettes, présentés par des laquais dociles et avilis, rampant devant le prince devenu roi, et exposant fièrement leur bassesse et leur servilité. Le plus drôle est qu’au Gabon des Bongo, personne ne cherche à remonter à la source de l’information pour nous présenter une analyse claire. Il n’y a jamais, ou très rarement, des points de départ analytiques. Par exemple, quand les larbins d’Ali Bongo nous accusent de « vouloir distraire les gabonais », d’être des « ennemis » du peuple à cause de nos critiques, ils n’examinent jamais nos critiques point par point et ne présentent jamais un contre argument au notre. Ils se contentent de dire des bêtises comme : « Si Ali Bongo voyage autant, c’est pour mieux vendre le Gabon ». Mais on voudrait savoir à qui il vent le Gabon. Quelles sont les retombées chiffrées de ses voyages ? Quel est le retour sur investissement de ces voyages ? Au lieu de poser ce genre de question, les journalistes d’état se contentent de pieusement recopier et ressasser la ligne officielle.

2. Dans un système politique véritablement pluraliste, un programme doit être soumis quotidiennement à l’examen.
L’attitude des médias gabonais démontre à quel point les 43 ans de bongoïsme ont totalement chloroformé l’aptitude de beaucoup de compatriotes à comprendre le rôle de la compétition politique. Il est normal que les idées de personnes ayant des conceptions différentes du Gabon, s’entrechoquent quotidiennement sur la place médiatique, sans que cela soit perçu par les bongoïstes comme des attaques personnelles contre leur prince devenu roi. Quand Ali Bongo parle de créer un climat de «confiance» économique et que nous voyons qu’au courant des 3 derniers mois, autant le FMI que la BAD, ont prononcé de sérieuses mise en garde contre la manière dont le Gabon était géré, et ce surtout dans le domaine du financement et du management des projets. Devant ces claques qui nous semblent décrire une situation qui est bien plus proche de la réalité que les partisanneries des « émergents », nous sommes en droit de confronter ces derniers et leur rappeler qu’Ali Bongo raconte des âneries quand il prétend que les choses vont dans le bons sens alors que la réalité est toute contraire. Contrairement à ceux qui veulent jouer les autruches, ce blog reste persuadé que le régime Bongo n'est absolument pas décidé à changer. Les esprits perspicaces qui pensent encore, dans le Gabon des Bongo, sauront reconnaitre que rien n’a changé dans ce régime Bongo. Le fils a pris la place du père, mais L'action politique reste identique à celle d’avant. Le père avait ses courtisans, le fils a les siens. Les medias sont muselés et aux ordres, comme au temps du père. Chers lecteurs. En faisant parader à la télévision des gens dont le degré de culture est une honte au système éducatif gabonais, et présentant ces derniers comme des inconditionnels de « l’émergence », on peut se demander quel message le régime veut faire passer. Peut être qu’en présentant l’image d’un gabonais totalement sot et vouant un culte idolâtrique au pouvoir Bongo, la substance du message serait de convaincre une certaine opinion qu'il n'y ait que ces derniers qui puissent diriger ce pays. Il faut que le système Bongo comprenne qu'il n’arrivera à rien de bon, car il repose sur le principe de l'irresponsabilité. C'est-à-dire que nous avons un pouvoir qui a la ferme conviction qu'il n'a de compte à rendre à personne. Ce qui est une position absurde.

Chers lecteurs, dans le système Bongo, le choix d'un ministre, importe peu. C’est d’ailleurs Bongo père qui disait pouvoir faire d’un chien un ministre et vice versa. L’histoire a prouvé que des ministres peuvent être géniaux et pleins de bonne volonté; mais dans ce système-là, ils ne servent à rien. Tout ce que le régime leur demande, c'est une obéissance, le doigt sur la couture du pantalon et surtout une obéissance «larbinique». Pour nous, le constat est que les émergents se trompent. Ils se trompent d'abord au regard des intérêts nationaux, car les intérêts nationaux sont maltraités dans un système où on n'est pas responsable de ses actes. Dans un système forgé avec la mentalité de l'impunité. On est dans l'arbitraire et on continue à privilégier le pouvoir par rapport aux problèmes du pays qui devraient être résolus de manière républicaine.

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