SÉRAPHIN MOUNDOUNGA DÉFIE LES SYNDICATS ET ENSEIGNANTS, ET MENACE LES ÉLÈVES QUI NE SERONT PAS EN CLASSE LE 4 OCTOBRE




Séraphin Moundounga passait à l'émission "La Grande Interview", sur la RTG1. L'objectif de ce passage télévisuel était de lever le voile sur la menace de grève qui plane sur la rentrée scolaire fixée pour Lundi 4 Octobre 2010, par Moundounga. Mais les syndicats estiment que leurs revendications sont systématiquement ignorées par ce dernier en flagrante violation des textes.


1. Pour Moundounga, les syndicats sont nostalgiques et vivent dans le passé.
A entendre Moundounga, on a l'impression qu'il souhaiterait que les syndicats s'aplatissent tout simplement devant lui et collaborent avec son gouvernement, en dépit du fait qu'ils soient censés défendre les intérêts des travailleurs du secteur de l'éducation. En effet, à force d'atermoiements de la part de Moundounga, les revendications syndicales n'ont toujours pas été résolues par le ministère et le gouvernement. Dans le discours de Moundounga, on voit bien qu'il veuille traiter les syndicats comme des moutons auxquels il mettrait la corde au cou et les mènerait exactement où il veut, quand il le veut. Dire que les revendications syndicales soient une manifestation de la nostalgie du passe, est insultant pour les enseignants qui ont de vrais problèmes dont Moundounga semble se désintéresser.

2. Moundounga avoue que 1200 enseignants n'ont toujours pas de postes budgétaires.
Pour surprenant que cela puisse a priori paraître, ce chiffre confirme tout simplement ce que nous remarquons a chaque fois qu'on va vérifier les dires des émergents: tout dans les promesses et rien dans les faits. L’observateur honnête des performances de Moundounga et des émergents, n’aura en effet pas manqué de noter que, pour un pouvoir qui se veut efficace, demander á 1200 enseignants d'attendre 1, 2 3 ou 5 ans avant de percevoir leur salaire est assez gênant. Mais qu'importe, l’obsession des émergents consiste à vouloir présenter l'image d'un gouvernement travailleur, á n’importe quel prix ! Voilà le cap ! Tout le reste se voit subordonné à ce mirage forcené, même si la réalité est que rien n'est fait.

3. A ceux qui se plaignent de ses nominations sectaires, Moundounga répond: "c'est le ministre qui nomme" et personne d'autre n'a droit de proposition.
Moundounga ne semble pas s'émouvoir de la dérive sectaire de ses nominations; derive que lui reproche un bon nombre de gabonais. Moundounga refuse toujours de comprendre qu'il faille plus de justice et d'équité entre les régions, les ethnies, les couches sociales, sous sa tutelle, car c'est la seule façon pour un dirigeant et son département d'être crédible et de mériter le respect des gabonais. Il faut rappeler a Moundounga que le Gabon c'est 1 million d'habitants, 9 provinces, des dizaines de groupes ethniques. Quand on est au gouvernement, il faut respecter cette diversité qui fait la richesse et la valeur de notre pays.

4. Les enfants qui ne seront pas à l'école le 4 Octobre ne pourront plus être acceptés en classe sauf cas de force majeur. Parole de Moundounga.
Alors que certains directeurs d'écoles ont déjà annoncé que les cours ne pourront reprendre dans leurs établissements que le 11 Octobre, Moundounga demandent á tous les enfants sur le territoire national d'aller en classe le 4 octobre, faute de quoi, ils ne seraient plus admis dans les salles de classe. Pourquoi Moundounga veut punir les enfants dont les écoles ne commencent que le 11 octobre est vraiment curieux et incompréhensible.

Pour les émergents, les syndicats sont une nuisance dont il faut se débarrasser. C'est pourquoi ils font tout pour saboter l'action syndical. Mais les émergents oublient que c'est l'action syndicale qui les forcera à aller au delà des saupoudrages, de la gestion a courte vue qui a toujours caractérisé la gestion bongoïste.

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