WHO COULD THINK THAT ALI BONGO IS SINCERE ABOUT THE ISSUE OF RITUAL CRIMES? QUI POURRAIT PENSER QU'ALI BONGO SOIT SINCERE A PROPOS DES CRIMES RITUELS?




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English version

A few days ago, the French TV channel "Canal Plus" presented a program that discussed the ever increase of ritual killings in Gabon. As a response to that program, shown in the video above, Ali Bongo spoke on Gabonese television in a way that could have suggested that he was not approving of these killings and that his government would do something about that. The question is: could he be believed? Does he have any credibility that would suggest that he is serious about eliminating ritual crimes?

What are ritual crimes?

In the Gabonese context, ritual killings are defines as acts of killing people in order to obtain body parts and blood that would be used to create a potion concocted by a witchdoctor on behalf of a client who would like to secure good luck that would potentially bring social success or political power to him or her. In Gabon, the victims are often children although adults have also been killed. These crimes started to appear in Gabon with high frequency in the late 1970s and the Gabonese authorities have always turned a blind eye to these crimes, leading observers to conclude that the perpetrators of these crimes are the same people who are in position to solve them and this is why nothing is happening and impunity has been the rule for more than 30 years. These crimes are particularly gruesome in that they are methodically planned and involve a stepwise series of events including the kidnapping of a child or an adult, their confinement in a remote location, then their mutilation while they are still alive to remove vital organs and blood from their bodies, then the dumping of the body in the sea or a river, which is the preferred way the perpetrators dispose of these bodies. After looking for their child for a few days, the families usually discovered the mutilated and sometime dismembered body of their loved one and find out that when they try to go to the police, there is really no effort by the authorities to solve these crimes.

Why Ali Bongo cannot be trusted in the issue of ritual crimes?

Ritual crimes appeared in Gabon in the late 1970s. Actually, the first recorded ritual crime that could be documented is believed to have occurred around 1976-1977, and involved a phenomenon called "the black car". It was a story that terrorized the population. People in a black car were supposed to be circulating around schools, abducting children who were never to be seen again. It was believed that this phenomenon was the doing of a close collaborator of Omar Bongo, because his secretary was stopped by the security forces on the outskirts of Libreville and children body parts were found in the trunk of her vehicle. When this scandal became known, this lady was send precipitously outside Gabon, in a diplomatic mission, and no investigation was ever conducted. This impunity continues to this day. What is extremely important to understand is that since the early 1970s, the entire security apparatus of Gabon has been run by members of the Bongo family. The police department was run by Jean Boniface Assele, Ali Bongo's uncle; the Army was run by Firmin Ngari who later became known as Idriss, and is a cousin to Ali Bongo; the Air Force was run by another uncle of Ali Bongo; the Presidential Guard division was run by a series of uncles and cousins to Ali Bongo. The Secret Service department was also run by their family members. Given this reality, it can be concluded without a shadow of a doubt that if nobody was ever caught to answer for these ritual crimes, it is because the members of the Bongo family who control all the security forces, did not see it in their interest to investigate these crimes. The following logical deduction is that since they did not want to investigate these crimes, they were certainly protecting the people secretly ordering these abominable practices of human sacrifices and therefore they were protecting their own. Therefore, if Ali Bongo and his family have been turning a blind eye to these crimes for almost 40 years, and may have even participated in the order of some of these crimes, how could Ali Bongo be expected to crack down on his own clan and friends? This is simply not going to happen.

As the Gabonese people long for liberty and democracy, it cannot continue to be accepted that some people in the higher echelon of the country political power continue to get away with killing other human being just so they can collect their organs. This must stop but Ali Bongo is incapable to stop it because he is part of the problem and cannot therefore be part of the solution.

So goes Gabon



Version francaise

Il y a quelques jours, la chaîne de télévision française "Canal Plus" a diffusé un programme mentionnant la forte propensité de crimes rituels au Gabon. En réponse à ce programme, vu dans la vidéo ci-dessus, Ali Bongo a fait une déclaration à la télévision gabonaise, qui aurait pu suggérer qu'il soit en désapprobation de ces meurtres et que son gouvernement ferait quelque chose à ce sujet. Mais la question demeure: peut-on le croire? Peut-il avoir une quelconque crédibilité qui laisserait penser qu'il soit sérieux au sujet de l'élimination des crimes rituels?

Que sont les crimes rituels?

Dans le contexte gabonais, les meurtres rituels sont définis comme actes de tuer des gens en vue d'obtenir des parties du corps et du sang qui pourraient être utilisés pour créer une potion concoctée par un sorcier pour les besoins d'un client qui souhaiterait obtenir la "chance" qui pourrait potentiellement apporter réussite sociale ou pouvoir politique. Au Gabon, les victimes sont souvent des enfants mais des adultes sont également tués. Ces crimes ont commencé à apparaître au Gabon avec une fréquence élevée dans les années 1970 et les autorités gabonaises ont toujours fermé les yeux face à ces crimes, ce qui conduit les observateurs à conclure que les auteurs de ces crimes sont les mêmes personnes qui sont en mesure de les solutionner et c'est pourquoi rien ne se passe et que l'impunité est la règle depuis plus de 30 ans. Ces crimes sont particulièrement horribles en ce sens qu'ils sont méthodiquement planifiés et impliquent une série progressive d'événements qui sont: l'enlèvement d'un enfant ou d'un adulte, leur confinement dans un endroit éloigné, puis leur mutilation alors qu'ils sont encore vivants pour enlever les organes vitaux et le sang de leur corps, puis le jet du corps dans la mer ou un fleuve, qui est la manière préférée des auteurs pour se débarrasser de ces corps. Après la recherche de leur enfant pendant quelques jours, les familles en général découvrent le corps mutilé et parfois démembré d'un être cher et s'aperçoivent ensuite quand ils essaient d'aller à la police, qu'il n'y a vraiment aucun effort fait par les autorités pour trouver les coupables de ces crimes.

Pourquoi ne peut on pas faire confiance à Ali Bongo au sujet de la question des crimes rituels?

Les crimes rituels au Gabon sont apparus dans les années 1970. En fait, le premier crime rituel enregistré qui pourrait être documenté, est censé avoir eu lieu vers 1976-1977, et a impliqué un phénomène appelé "la voiture noire". C'était une histoire qui a terrorisé la population. Des personnes dans une voiture noire étaient censées roder aux abords des écoles, enlevant des enfants qu'on ne revît jamais. Il fut déduit que ce phénomène avait été commandité par un proche collaborateur d'Omar Bongo, parce que sa secrétaire fut arrêtée par les forces de sécurité à la périphérie de Libreville et des parties de corps d'enfants avaient été trouvées dans le coffre de son véhicule. Lorsque ce scandale éclata, cette dame fut envoyée précipitamment hors du Gabon, dans une mission diplomatique, et aucune enquête ne fut jamais menée. Cette impunité continue jusqu'à ce jour. Ce qui est extrêmement important de comprendre, est que depuis les années 1970, l'entièreté de l'appareil sécuritaire du Gabon est dirigée par des membres de la famille Bongo. Le service de police a été dirigé par Jean-Boniface Assélé, l'oncle d'Ali Bongo, l'armée a été dirigée par Firmin Ngari qui devint plus tard connu sous le nom d'Idriss, et est un cousin d'Ali Bongo, l'armée de l'air a été dirigée par un autre oncle d'Ali Bongo, la garde présidentielle a été dirigée par une série d'oncles et cousins à Ali Bongo. Les services secrets étaient également gérés par les membres de leur famille. Compte tenu de cette réalité, il peut être conclu sans l'ombre d'un doute que si personne ne fut jamais arrêté pour répondre à ces crimes rituels, c'est parce que les membres de la famille Bongo qui contrôlent toutes les forces de sécurité, ne pensaient pas qu'il était dans leur intérêt d'enquêter sur ces crimes. La déduction logique suivante est que vu qu'ils ne voulaient pas enquêter sur ces crimes, ils protégeaient certainement les personnes qui secrètement, ordonnaient ces pratiques abominables de sacrifices humains et par conséquent, ils se protégeaient entre eux. En toute logique, si Ali Bongo et sa famille ont fermé les yeux sur ces crimes pendant près de 40 ans, et peut-être même participé à la commandite de certains de ces crimes, comment pourrait-on s'attendre à voir Ali Bongo sévir contre son propre clan et ses amis? Ceci ne se produira tout simplement pas.

Pendant que le peuple gabonais a soif de liberté et de démocratie, on ne peut pas continuer à admettre que certaines personnes dans l'échelon supérieur de la hiérarchie politique du pays, continuent impunément de tuer des êtres humains juste pour pouvoir récupérer leurs organes. Cela doit cesser, mais Ali Bongo est incapable d'arrêter ce phénomène parce qu'il fait lui-même partie du problème et ne peut donc pas faire partie de la solution.

Ainsi va le Gabon

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