INSIGHTFUL MAIL FROM A READER ON THE REVIVAL OF SOME INSIDE THE PDG. COURIER D’UN PERSPICACE LECTEUR AU SUJET D’UN CERTAIN REVEIL AU SEIN DU PDG
An overview of the group "Heritage and Modernity".
Un aperçu du groupe «Héritage et
Modernité»
Photo :
Gabonreview
English Version
Here is the letter that a friend of this blog sent us; its relevance leads us to share it with you.
Hello dear brother,
I'm fine and the whole family as well. I hope it is the same for you.
We are living a lot of developments in the country and I feel a great thrill.
We have experienced a hot parliamentary week. To the point that my wife, watching the TV news called me from another room in the house to come and look, believing that opposition MPs were "bombing" the emergence in the National Assembly. I told her that there were no more than 3 members of the opposition in there but they were freelancers. It was really delightful to see that !!!
Then came the sensational outburst of Alexandre Barro Chambrier. Another delicious moment that coolly showered the emergents. A week where the emergence is totally groggy. It's crazy how this may do good to the soul of the wounded compatriots.
Here my cold analysis of all this and I hope to have your point of view:
If Chambrier Barro and the other slingers are right to list the wildest excesses of the governance of their distinguished champion, even if it is to disqualify the real problems (the astonishing chain of malfunctions of the Gabonese justice and institutions system in relation with the Ali forgery), it is wrong to still say that the pdgiste at the base is refusing any contradiction or is afraid. Everyone is not so limited. Grown people, reasonable or even brilliant ones, are seeking rationality in events which feel the scissors and the glue pot. In the end, what the system (through its spokespeople) calls "embittered, epiphenomena" is only the attempt, sometimes awkward, admittedly, of a people frustrated by the need for truth, condemned to learn to think for themselves. The attraction of PDG MPs for dissonance or a certain freedom of speech is explained by the heaviness of propaganda and of the very biodegradable truths of the Ali system.
More prosaically, the public has been so stuffed with falsehoods that it is ready to choose the bell sounds dissonant or opposed to the emerging narrative, even if this means abandoning them if they lead to a logical impasse. Consider only the promises of the emergence made by Ali, then the reality of a Gabon that is Libano-accrombessized and delta-synergized: a real stack of propagandist salads regularly refuted by the reality but that is totally destroying our chances for development.
Curiously, it is through the Mogado business that Barro is speaking about a part of his philosophy: anti division, anti-exclusion of Gabonese people, but up to a point. He still believes in the PDG that is going to modernize with Bongo at its head. Beautiful dream. Because the system does not change: it integrates today in Gabon: bigotry and the conservation of monarchical power by the Bongos, their kin and caste of friends. To attack one without affecting the other, exposes one to literary complications: half of the overall plan is missing. We can obviously understand that people must separate themselves from the "scarecrows" of the Gabonese opposition. But it would be honest to recognize the effort of seeking the truth, in spite of all the attacks, all the amalgam of all the falsehoods that will rain down on him. A wild path, bristling with thorny bushes, which nevertheless feels better than the information highways, marked by the power, and that nearly everyone takes, despite some loss of control.
And there, cowardly retreat before the red line, Barro falls again into tasteless propaganda, which comprises of making the entourage of the Head Ali, the enemy of the militants of the PDG and therefore of Gabon. If no sensible person would deny the gregarious problems posed by this entourage, however a translation of a old tradition of a real solitary exercise of power (since Omar), we can only note the braking with foot to the metal being done by the pdgistes as they approach the forbidden frontier. But when that line is crossed, the institutional crisis facing the country could gain new insights. Crisis whose solution lies, perhaps, on the other side of the red line: to demand the truth on Ali’s papers, asking the court to make bring the issue to light and if necessary to demand his resignation.
Barro has avoided to discuss these sensitive subjects but which could actually lead our country out of the impasse.
But it's already epic to see this caliber of elected officials get out of the woods. I revel in the moment but I do not expect anything to follow because money easily tames the lucidity of pdgists. And Ali is the putative holder of money in Gabon. I am still hopeful that men, true ones, will break down the doors of Gabon’s Gulag.
Wait and see.
Until next time
Version française
Voici le courrier qu’un ami de ce blog nous a fait parvenir; sa pertinence nous amène à vous le faire partager.
Bonjour cher frère,
Je vais bien et toute la famille également. J'espère qu'il en est de même pour toi.
Nous vivons beaucoup d'évolutions dans le pays et je sens un bon frémissement.
Nous avons vécu une semaine parlementaire bien chaude. Au point que ma femme, suivant le journal télévisé m'a appelé d'une autre pièce de la maison de venir regarder croyant que les députés de l'opposition "bombardaient" l'émergence à l'Assemblée nationale. Je lui ai dit qu'il n'y a pas plus de 3 députés de l'opposition mais que c'était des pigistes. C'était vraiment délicieux de voir ça !!!
Puis est arrivée la sortie fracassante d'Alexandre Barro Chambrier. Un autre moment délicieux qui a froidement douché les émergents. Une semaine où l'émergence est totalement groggy. C'est fou que ça puisse faire du bien dans l'âme meurtrie des compatriotes.
Voici l'analyse froide que je fais de tout cela et j'espère avoir ton point de vue :
Si Barro Chambrier et les autres frondeurs ont raison de lister les dérives les plus folles de la gouvernance de leur distingué champion, même si c’est pour disqualifier les vraies problématiques (l’étonnante chaîne des disfonctionnements de la justice et des institutions gabonaises en rapport avec l’usage de faux de l’Ali), il est faux de dire encore que le pdgiste de base refuse toute contradiction ou qu’il a peur. Tout le monde n’est pas si borné. Des gens cultivés, raisonnables, voire brillants, cherchent une rationalité dans des évènements qui sentent la paire de ciseaux et le pot de colle. Au final, ce que le système (à travers ses porte-parole) appelle « aigris, épiphénomènes » n’est que la tentative, parfois maladroite, reconnaissons-le, d’un peuple frustré de vérité, condamné à apprendre à penser par lui-même. L’attractivité des élus pdg à la dissonance ou à une certaine liberté de parole s’explique par la lourdeur de la propagande et des vérités très biodégradables du système Ali.
Plus prosaïquement, le public a tellement été gavé de contre-vérités qu’il est prêt à choisir les sons de cloche dissonants ou opposés à la narrative émergente, quitte à les abandonner si elles aboutissent à une impasse logique. Songeons seulement aux promesses de l’émergence d’Ali, puis à la réalité du Gabon libano-accrombessisé et delta-synergisé : un véritable empilement de salades propagandistes, régulièrement démenties par le réel mais totalement destructeurs de nos chances de développement.
Curieusement, c’est par le dossier sur le Mogado que Barro livre une partie de sa philosophie : anti division, anti-exclusion des Gabonais, mais jusqu’à un certain point. Il croit toujours au PDG qui va se moderniser avec Bongo à la tête. Belle rêverie. Car le système ne se découpe pas : il intègre aujourd’hui, au Gabon, le sectarisme et la conservation monarchique du pouvoir par les Bongo, leur parentèle et leur caste d’amis. S’en prendre à l’un sans toucher à l’autre expose à des complications littéraires : il manque la moitié du plan d’ensemble. On peut évidemment comprendre qu’il faille se distinguer des « épouvantails » que sont les oppositions gabonaises. Mais il serait honnête de reconnaître l’effort de recherche de la vérité, en dépit de toutes les attaques, de tous les amalgames, de toutes les contre-vérités qui vont pleuvoir sur lui. Un chemin sauvage, hérissé de buissons épineux, qui sent pourtant meilleur que les autoroutes de l’information, balisées par le pouvoir, et que tout le monde ou presque emprunte, malgré quelques sorties de route.
Et là, retraite sans panache devant la ligne rouge, Barro retombe dans la propagande insipide, qui consiste à faire de l’entourage du chef Ali l’ennemi des militants du PDG et donc du Gabon. Si personne de sensé ne nie les problèmes grégaires posés par cette entourage, pourtant traduction d’une tradition séculaire d’un exercice solitaire bien réel du pouvoir (depuis Omar), nous ne pouvons que constater le freinage pieds au plancher qu’effectuent les pdgistes dès qu’ils approchent de la frontière interdite. Or, dès qu’on franchit cette dernière, la crise institutionnelle que traverse le pays pourrait gagner un éclairage nouveau. Crise dont la solution réside, peut-être, de l’autre côté de la ligne rouge : exiger la vérité sur les papiers d’Ali, demander à la justice d’en faire la lumière et le cas échéant exiger sa démission.
Barro a évité d’évoquer ces sujets qui fâchent mais qui peuvent réellement sortir notre pays de l'impasse.
Mais c’est déjà épique de voir des élus de cette trempe sortir du bois. Je me délecte sur le moment mais je n’en attends rien pour la suite car l’argent grise facilement la lucidité des pdgistes. Et Ali en est le détenteur putatif au Gabon. Je garde malgré tout bon espoir que des hommes, des vrais, vont faire tomber les portes du goulag Gabon.
Wait and see.
A très bientôt
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