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Traduction française
Tandis que Delhi s’étouffe, les leçons du Gabon, un pays d’Afrique de l’Ouest
La prochaine fois que je verrai un Gabonais, je vais lui serrer la main. C'est à dire si l'air est assez clair pour qu’on se voit, ou s'il est courageux
As Delhi chokes on its air, the lessons Gabon, a West African country offers
The next time I see a man from Gabon, I am going to shake his hand. That is if the air is clear enough for us to see each other, or he is brave
De Navtej Sarna |
Le 5 novembre 2019
On est un vendredi soir et je n’ai rien d’autre à faire que regarder une captivante émission à la télévision. Non, ce n’est pas Netflix. Pas même KBC, mais un programme sur la préservation réussie de la faune, des forêts et de l’environnement dans un pays dont beaucoup de personnes doivent utiliser Google pour localiser : le Gabon, sur la côte ouest africaine, qui fait un peu plus de cent mille kilomètres carrés. Je fais une somme rapide : douze Gabons rentreraient dans l'Inde.
Vous pourriez bien vous demander si je n'ai rien de mieux à faire un vendredi soir. Suis-je tellement hors du coup que je n’ai pas à aller à un dîner, ni aller dans un club, ni même me promener dans le parc derrière le marché ? Mais vous ne le demanderez pas si vous avez jeté un coup d’œil à l’AQI (index de la qualité de l’air), auquel les gens jettent maintenant plus souvent un coup d’œil qu’au tableau d’affichage de la finale d’un match de cricket entre l’Inde et le Pakistan. L'AQI est de 419 au champ de tir du Dr Karni Singh, le plus proche de mon refuge devant la télévision, et connu pour être artificiellement vert et donc pas vraiment représentatif.
Le Gabon compte 13 parcs nationaux qui couvrent 11% du total des terres. Il a 20 zones marines protégées et retenez votre souffle, il est couvert à 88% par la forêt. Précieux. Et qui plus est, ils ont clairement l’intention de le garder ainsi. Bien que ces forêts ne représentent que 12% des forêts du bassin du Congo, 60% des éléphants de forêt d’Afrique, une sagesse dégoulinant de leurs yeux sobres, y vivent. Les forêts et les tourbières d’Afrique stockent jusqu’à 70 milliards de tonnes de carbone ; si elles restent intactes, nous avons de l'espoir. En guise de récompense pour les performances passées, qui promettent des succès dans l’avenir, la Norvège a mis un prix sur cet effort et a donné 150 millions de dollars au Gabon pour poursuivre ses efforts. Pendant ce temps, sur mon écran, des têtes parlantes portant des kurtas avec des pochettes assorties, imprudemment se tiennent dans le smog de Vijay Chowk pour échanger des insultes et s’accuser mutuellement pour la pollution de Delhi, jetant fréquemment un coup d'œil à leurs téléphones pour obtenir des suggestions de leurs camarades (en parlant de KBC, à combien de bouées de secours ont-ils droits ?).
Et ne montons pas sur notre grand cheval, en déclarant avec condescendance que nous avons d’énormes problèmes d’une ampleur telle que le Gabon ne peut imaginer. Le Gabon est riche en pétrole, sans parler d'or et d'uranium, avec les pressions d'exploitation qui en découlent. Il n'est pas non plus entièrement peuplé d’anges : un scandale de corruption lié à une exploitation forestière illégale alimentée par la demande chinoise a entraîné la chute d'un ancien ministre des Forêts. Près de 400 conteneurs de grumes de kevazingo, un arbre qui a besoin de 500 ans pour atteindre ses 40 pieds, avaient disparu. Alors que la richesse pétrolière a stimulé le PIB, un tiers de la population du pays vit en dessous du seuil de pauvreté. Il fait face aux défis de la pénurie d'eau, de la déforestation et du braconnage. Il y a aussi la cupidité: les précieux arbres de mangrove qui empêchent l’érosion côtière avec leurs systèmes racinaires étendus sont en train d’être détruits pour permettre aux riches de construire de plus grandes maisons dans la capitale, Libreville.
Mais le Gabon continue de faire quelque chose de bien : il fait preuve d’un véritable courage pour lutter contre les difficultés. Il est en train de devenir une destination écotouristique unique en son genre, invitant les gens à venir voir les gorilles, les éléphants, les chimpanzés, les baleines à bosse et les tortues luth dans leur habitat naturel protégé et propre. Pendant que nous, chaque année autour du festival du Diwali, sortons nos masques, comme nous avions l'habitude de sortir des pulls dans notre enfance, et contemplons des paysans brûlant le chaume, et vérifions nos plaques d'immatriculation pour voir si elles sont paires ou impaires, pour déterminer quel jour de la semaine nous permettrait de circuler ; tout en étouffant sous notre souffle en attendant que quelqu'un d'autre que nous fasse quelque chose. Ou nous résigner dans la démission karmique jusqu'en février. Et, pendant ce temps, nos routes deviennent plus larges, les arbres plus rares, les bâtiments plus hauts, atteignant le ciel.
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