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Traduction française

SFM-Africa d’Afrique du Sud lance un projet sucrier et va construire des lodges de luxe au Gabon

SFM qui est basée à Johannesburg, et dont l’expertise est axée sur des projets d’écologie durables, prévoit d’investir environ 190 millions de dollars au Gabon (112 milliards de francs CFA)

Le 18 Novembre 2019, par Antony Sguazzin et Pauline Bax

SFM Africa, une société basée à Johannesburg qui se concentre sur des projets écologiques et forestiers durables, envisage d’operer des lodges de safari de luxe au Gabon en 2020 et investirait environ 190 millions de dollars (112 milliards de francs CFA) sur un projet sucrier dans ce pays d’Afrique centrale, a déclaré Alan Bernstein, Président Directeur General de SFM. La société possède une concession terrestre et marine de 892000 hectares dans le sud du Gabon, connue sous le nom de Grand Mayumba.

Le Gabon qui est principalement recouvert de forêt tropicale humide, n’a pas d’autoroutes et ne compte que deux millions d’habitants. Ce pays n’a pas connu la dégradation qui a affecté la plupart des pays du bassin du Congo, la deuxième plus grande forêt tropicale du monde après l’Amazonie. Alors qu'il abrite d'importantes populations d'éléphants de forêt, de gorilles de plaine et de chimpanzés, son industrie touristique reste quasi inexistante.

«Le Gabon est le dernier refuge de toutes les espèces du bassin du Congo», a déclaré Bernstein, également fondateur de Conservation Corp Africa, une société de lodges écologiques proposant des sites sur trois continents, appelée & Beyond. « Nous nous sommes posés la question suivante : pourrions-nous offrir une expérience sur la scène du safari en Afrique? La conclusion que nous avons tirée était absolument, catégoriquement : oui. »

Dans la réserve privée de Phinda, en Afrique du Sud, l’un des lodges les mieux établis d’& Beyond, un séjour d’une semaine coûte environ 8800 dollars par personne (5220800 francs CFA).

Chaleur et humidité

L’opération des lodges de la société, qui comptera au final environ six propriétés, devrait coûter environ 30 millions de dollars (17,8 milliards de francs CFA). Le premier pavillon, situé dans une zone côtière du parc national de Loango, accessible uniquement par avion, devrait ouvrir ses portes au troisième trimestre 2020.

D’après le ministère de l'Environnement, le Gabon compte environ 50000 éléphants de forêt et 25000 gorilles de plaine. Le gouvernement a mis de côté un cinquième de la surface terrestre du pays à des fins de conservation, sans doute au regard des succès connus par d’autres pays africains. Le Rwanda, qui abrite quelques centaines de gorilles de montagne, gagne plus de 300 millions de dollars (178 milliards de francs CFA) par an du tourisme.

Au Gabon, la chaleur, l'humidité et la pluie tropicales rendent l’observation du gibier plus difficile que dans les lieux de safari traditionnels tels que l’Afrique du Sud. Le manque d'infrastructures pose d'énormes problèmes. Un homme d’affaires néerlandais, Rombout Swanborn, a fermé ses écolodges et sa compagnie aérienne régionale à la suite d’un différend fiscal avec les autorités d’aviation civile locale.

La politique du Gabon - le pays est dirigé par la même famille depuis 1967 et les dernières élections présidentielles ont été violemment disputées - pourrait également s’avérer dissuasive pour les autres investisseurs.

Des investissements supplémentaires suivront les lodges de safari, a déclaré Bernstein. Le projet sucrier, qui sera mis en place sur une plantation d’environ 23000 ha et pourrait produire 250000 tonnes par an, sera mis en place au cours des trois à cinq prochaines années. La société s'attend à être associée à des institutions financières de développement et à des "groupes sucriers africains établis", a déclaré Bernstein, sans donner plus de détails.

Editorial de ce blog :

Chers lecteurs, quand nos enfants et nos petits-enfants nous demanderont demain : « Papa/Maman, grand Papa et Grand Maman, comment nos terres nous ont-elles été arrachées ? pourquoi les étrangers sont en possessions de 90% des terres du Gabon ? » Ayons l’honnêteté de leur répondre : « mes petits, jadis nous avions toutes ces terres, mais nous préférions danser l’Elone, l’Ikoku et l’Okoukwè, aux cérémonies des 9 provinces que nous organisaient le régime pour mieux nous endormir alors qu’il vendait nos terres aux étrangers par l’entremise d’un ministres des Forêts Britannique qui fut inexplicablement nommée au Gabon ».