Convivialité acte II ?







Et revoilà Sarkozy. Apres avoir rendu, au père, une visite de remerciement pour soutient électoral en 2007, et après avoir rendu une ultime visite à son macchabé en 2009, voici que Sarkozy rempile en venant triomphalement narguer les Gabonais en célébrant le fiston dans quelques jours à Libreville. Jusque là rien de surprenant. Mais voila que du coté de la désormais opposition, par la voix d'André Mba-Obame, on semble insister sur la fait que Sarkozy doive rencontrer « toutes les composantes politiques » du pays. Admirez le bel euphémisme. Moi je dis HMMMMMMMMMMMMMM !

Problématique numéro 1 : l'opposition est molle.
Si l’opposition était aussi forte qu’elle voudrait nous le faire croire, c’est Sarkozy qui insisterait à la rencontrer. Souvenez-vous quand Kabila père aidé par les Rwandais acculait sérieusement Mobutu, comment Chirac courait à gauche et à droite pour essayer d’organiser une rencontre Mobutu-Kabila. Il fallu tout le prestige de Mandela pour organiser cette rencontre à bord de l’Outenika, un navire Sud-Africain. Au cours de cette rencontre, Kabila eut une seule phrase pour Mobutu : part du pouvoir. Quelques jours plus tard, Mobutu s’enfuyait vers le Togo, puis le Maroc. C’est ça une opposition forte qui a des arguments à faire valoir autour d’une table de négociation. Ma surprise est grande de constater que le contingent de dignitaires expérimentés que compte le parti UN, voudrait rencontrer Sarkozy dans un contexte où ce dernier vient au Gabon pour la consécration d’Ali Bongo. De quoi vont-ils parler à Sarkozy ? En quoi l'opposition peut se baser pour faire peur à Sarkozy et forcer la main de la France? En fait pourquoi estiment-ils qu’ils devraient rencontrer Sarkozy ? Pour une photo-op ou quelque chose de plus substantiel ? Souvenez-vous, les pays n'ont que des intérêts et ceux de la France sont protégés au Gabon par la famille Bongo. L'opposition ne peut prouver à la France qu'elle est en mesure de mieux protéger ses intérêts que la famille Bongo, c'est une bataille perdue d'avance car Sarkozy n'est pas près de lâcher la famille qui a en partie financé sa campagne.

Problématique numéro 2 : une opposition, comme un combat, ça se planifie.
La déclaration très conciliante de Mba-Obame envers Sarkozy est tout de même ambigüe. Cette déclaration bien moins fracassante que ce dont nous a habitué Mba-Obame, ne contenait qu'une petite saillie rappelant l’action de la France dans le coup de force d'Ali Bongo. Pourtant quand on sait que la spécialité de Mba Obame est la stratégie, il devrait être le premier à savoir que la règle numéro 1 de la négociation est qu'il faille toujours aller négocier à partir d'une position de force. Hors j'ai du mal à croire que l'opposition au Gabon, par l'Unité Nationale, le RPG, l'UPG et les autres, soit en ce moment en position de force, car nous ne voyons aucune mobilisation sur le terrain qui serrait susceptible de convaincre Sarkozy que la France devrait changer de cap au Gabon. Dans l'état de fragilité d'une opposition naissante, qui se veut plus cristallisée (à tort ou a raison), espérez qu'elle sera en mesure de faire flancher Sarkozy relève de la naïveté. Faut-il être à ce point sourd et aveugle pour ne pas distinguer le fait que Sarkozy sera en position de force dans sa discussion avec l'opposition, et que cette opposition gagnerait a se solidifier et démontrer par des actions fortes qu'elle soit en mesure de prendre le pouvoir. Ce n'est qu'a ce prix la que des bougres comme Sarkozy la prendra au sérieux.

Problématique numéro 3 : l'opposition sait très bien que la famille Bongo a le soutient indéfectible de Sarkozy.
Mba-Obame dit que Sarkozy devrait respecter le peuple Gabonais. Mais croyez-vous un seul instant que c'est maintenant que Sarkozy va découvrir ce respect pour le peuple Gabonais? Apres qu'il eut soutenu Ali Bongo avant, pendant et après les élections, après qu'il eut soutenu Ali Bongo lorsqu'il abusait de la population à Rio, à la cité de la démocratie et à Port-Gentil? Aux regards des multiples preuves de soutien au régime Ali Bongo, espérer que la France respecte la volonté du peuple Gabonais est une frivolité. Surtout n'oublions pas comme nous l'apprend l'histoire, qu'on ne respecte pas un peuple qu'on domine. Pour Sarkozy et la France, nous ne sommes que des exploités, leur seul souci c'est que leurs poulains de la famille Bongo restent aux contrôles du Gabon. Ce ne sont pas les petites rencontres avec quelques opposants qui changeront cette dynamique France-africaine. L'opposition doit continuer de dénoncer l'ordre existant et imposé par la France, et surtout chercher par tous les moyens d'ouvrir un nouveau chemin vers la liberté. La France a clairement choisi son camp, tan pis pour elle. Même Aimé Césaire l'a dit en son temps: "l’autonomie, l’indépendance ça ne se donne pas, ça se prend, et ça se paye en sang et en cadavres". Qu'avons-nous fait pour que la France nous respecte? Il semble que le respect aussi ne se donne pas gratuitement, qu'il se mérite. Si l'opposition veut que la France respecte la volonté du peuple Gabonais, il lui appartient d'imposer ce respect à la France.

Problématique numéro 4 : l'opposition semble se diriger dangereusement vers un second acte de convivialité
Comme pratiqué en son temps par Mba Abessole, l'appel d'une rencontre avec Sarkozy, pourrait indiquer qu'au lieu d'une lutte implacable, l'opposition voudrait un arrangement par Sarkozy interposé. Cette stratégie serait une tragédie de plus pour le Gabon. Pour combien de temps encore devrons nous être humiliés par la France et ces Gabonais qui permettent la bonne marche de leurs affaires au Gabon? Ces Gabonais, comme les Bongo, que la France a détecté, formé, et formaté, afin qu'ils couillonnent leur peuple. La méthode de la convivialité a déjà été appliquée au Gabon Sauf erreur de ma part, les résultats ont été bien loin de ceux espérés par les Gabonais. Seuls les Français et les Bongo y trouvèrent leur compte. Donc, nous sommes en 2010 et l'opposition doit savoir qu'il serait inutile de négocier avec Sarkozy, car ce serait comme parler à un mur ou de vouloir vider la mer avec une cuillère. Le respect de la voie institutionnelle au Gabon a montré ses limites, car le pays est confisqué. Il faut se battre et imposer un nouvel ordre, que la France le veuille ou non.

Comments

  1. Analyse tout a fait intelligente; malheureusement chez nous La DİGNİTE, la valeur HUMAİNE , l'amour d la NATİON d son Peuple L'interet sup de la NATİON ne sont que des slogants utilisés par NOS OPPOSANTS pr entrer aux affaires et ignorer les souffrances du peupl par la suite.
    c notr malheur !!!!!
    La periode actuelle est l opportunité inimaginabl pr mobiliser le peupl et sortir le gabon de cett emprise du Diabl BONGO car l PDG n a jamai été aussi WEAK que maintenant mai comm ns avons une oppositon a coloration hybride dont l EGO est le maitr on doi s attendr a ceux que des MBA oeuvr ds le revirement .
    A mon humble avi il faudra pt etr attendr une autr génération d opposants avec des CONVİCTİONS politiques veritabl de CHANGEMENT.
    coordialement votr LaHonTE

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