LAURENT GBAGBO SEMBLE ÊTRE PRÊT POUR LA BAGARRE, IL PRÊTE MÊME SERMENT. QUE VA FAIRE OUATTARA ?
L’ivoirien Laurent Gbagbo vient de prêter serment pour un nouveau mandat présidentiel, sur la télévision locale. Pendant ce temps, la presse du jour révèle que le clan Gbagbo aurait été menacé par Nicolas Sarkozy, de poursuites devant la Cour Pénal Internationale, sur les dossiers « escadrons de la mort » en impliquant Mme Gbagbo à propos de la disparition du journaliste français Guy-André Kieffer. Ça c’est pour le bâton ; comme tout maitre chanteur laisse toujours une porte de sortie à sa victime, Sarkozy et la France offrirait à la famille Gbagbo une totale immunité, s’il cédait le pouvoir. De Sarkozy à Obama, des Nations unies à l’Union Européenne, jusqu’à la communauté des États de l’Afrique de l’ouest, ils ont tous demandé à Laurent Gbagbo de « partir » et ont même félicité son adversaire, Alassane Ouattara.
En prêtant serment ce jour, Gbagbo entend clairement signaler a ceux qui lui demandent de partir, qu’il n’a pas du tout l’intention d’obtempérer et qu’il va falloir continuer à composer avec lui. Même s’il semble que Gbagbo soit assez isolé, lors de sa déclaration après la prestation de serment, il a fait savoir avoir prit langue avec les dirigeants sud-africains. A-t-il reçu le soutient des sud-africains ? Nul ne sait. Mais il semble que d’une manière où d’une autre, Gbagbo semble parti pour résister farouchement à la France, aux Etats-Unis et Co. La position intérieur de Gbagbo est renforcée par le fait que le général Philippe Mangou, chef des forces armées gouvernementales de la Côte d'Ivoire, lui ait promis son soutien, affirmant d’emblée que l'armée se tenait prête à exécuter les ordres du « président » Gbagbo. Ce message est clairement destiné au camp adverse et lui laisse savoir que Gbagbo est prêt à faire parler la poudre à canon si le besoin se faisait sentir ; étant entendu que dans la journée de vendredi, Ouattara, qui bénéficie du soutien des Forces Nouvelles qui contrôle la partie du nord du pays, avait averti du fait que le maintient de Gbagbo mettait en péril la réunification du pays.
Un autre coup de théâtre a été le fait que le dernier premier ministre de Gbagbo, l’homme des forces nouvelles dans le gouvernement Gbagbo, Guillaume Soro, comme le veut la constitution, devait démissionner à la fin de la mandature sortante. Mais au lieu de remettre sa démission à Gbagbo, il l’a remise à celui qu’il considère comme le « Président élu » : Alassane Ouattara. Les masques sont donc tous tombés. Nous pouvons presque entendre le bruit des bottes. Les prochains jours s’annoncent difficiles.
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