M. IDIATA, VOTRE PROPRE "PRESIDENT" ALI BONGO PARLE QUELLE LANGUE GABONAISE?




En cette période des fêtes, nous allons être très gentils envers le "savant-émergent" Frank Idiata qui se plaint que de moins en moins de jeunes gabonais parlent leur langue maternelle. Nous voulons seulement poser une petite question à Idiata qui est un apôtre d'Ali Bongo, cette question s'étale de la manière suivante:

Sachant qu'un chef d'état est un symbole important pour un pays, et sachant que nos langues, d'après vous, sont de moins en moins parlées par la jeunesse, dites nous donc quelle langue nationale du Gabon parle Ali Bongo?

Monsieur Idiata, nous ne vous apprenons rien en vous rappelant que les chinois parlent soit Mandarin soit Cantonais pour la plupart, les japonais parlent Japonais, les français parlent Français, les vietnamiens parlent leur langue, les coréens la leur, enfin bref. En Afrique, les Kenyans parlent Swahili, les nigérians parlent soit Yoruba, Igbo (Ali Bongo doit en savoir quelque chose, lui qui est né 3 fois á Brazzaville; enfin ce sera pour un autre débat), ou Haoussa pour la majorité, les sénégalais ont le wolof, les sud-africains ont le Zulu ou le xhosa pour ne citer que ces 2 là, les congolais ont le lingala… Au Gabon, de votre propre aveu, seuls les membres d'une communauté linguistique préservent leur langue, ce qui veut dire que le reste des langues nationales soient en voie de disparition. Monsieur Idiata, vous qui vantez tant la prochaine "émergence" du Gabon, quelle place faites vous á la promotion des langues nationale? Surtout que votre très émergent ministre de l'éducation nationale a déjà annoncé que le mandarin serait désormais enseigné dans les écoles gabonaises. Serait-il plus facile d'enseigner le "chinois" aux petits gabonais que de leur enseigner leur propre langue maternelle? Des études de savant, comme vous, ont démontré qu'en Afrique, les enfants ayant des compétences linguistiques dans les langues locales réussissent mieux á l'école "française" ou occidentale, car ils sont plus en phase du point de vue social avec leur milieu. La langue commune évite donc á ces enfants une coupure profonde avec leur famille, et avec les citoyens moins instruits en français; alors que les enfants qui ne sont que scolarisés en Français se retrouvent enfermés dans un savoir fonctionnel très sommaire et souvent en marge des cultures locales.
Même le français que vous parlez aujourd'hui, M. Idiata, était une langue marginale jusqu'au 16ème siècle, quand petit à petit, elle finit par s'imposer face au Latin qui était la langue de l'intelligentsia. Le swahili, reconnu par l'Union africaine comme langue intra-africaine de communication, n'est pas enseigné au Gabon, mais le Mandarin lui arrive á grand pas. C'est ça l'émergence? M. Idiata, si nous vous posons la question de savoir quelle langue gabonaise parle Ali Bongo, ce n'est pas pour rigoler mais pour vous mettre face à votre miroir. C'est-à-dire vous faire constater votre hypocrisie qui consiste à demander au gabonais d'en bas, des exigences que vous taisez aux gabonais d'en haut. Mais le modèle est connu et pas du tout surprenant dans la mesure où la parade consiste à laisser le pays dirigé par un destructeur avec l'assentiment de sa fameuse élite savante. Alors pourquoi s'étonner de cette faillite collective, linguistique ou économique? Pour venir verser des larmes de crocodile? Non merci!

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