JEAN PING SE RETROUVE CURIEUSEMENT LE BEC DANS L’EAU






Lors du dernier sommet de l’Union Africaine qui se tenait en Janvier 2011 a Addis Abeba, le président de la commission de cette Union, le Gabonais Jean Ping, répondant aux questions des journalistes qui lui demandaient de se prononcer face a la crise politique au Gabon suite a la proclamation de sa présidence par André Mba Obame, et aussi la dissolution du parti dont ce dernier était membre, l’Union Nationale, déclarait laconiquement : « il n’y a pas de crise au Gabon ». Mais depuis cette déclaration, beaucoup d’évènements se sont succédés au Gabon, au point de provoquer l’implication de Ban Ki Moon, le Secrétaire General de l’ONU. Alors nous posons la question de savoir si Jean Ping Pense toujours que le Gabon n’est pas en crise politique.

1. Jean Ping très volubile sur la Côte d’Ivoire mais silencieux dans le cas du Gabon
Alors que Jean Ping, du haut de son perchoir de l’Union Africaine, donnait des injonctions à Gbagbo, lui demandant d’accepter « le vœu » du peuple Ivoirien et entériner la décision de Commission électorale dite indépendante qui tenait à porter Ouattara au pouvoir. Mais nous au Gabon, tendions l’oreille vers l’Union Africaine, espérant capter quelques bribes du discours que tiendrait Jean Ping à propos de ce qui pour nous reste une vraie crise, c'est-à-dire l’usurpation et la confiscation du pouvoir au Gabon. Mais rien, silence radio. Alors que Jean Ping décidait de se substituer au Conseil constitutionnel ivoirien et de valider par la force s’il le faut, en compagnie de l'Onu, de la France et des quelconques institutions internationales ou régionales, la « victoire » Ouattariste. Mais au Gabon, où Ali Bongo s’est vautré au pouvoir par la force, aucune demande d’intervention de la part d’aucune instance internationale. Le plus drôle est que l’attitude pseudo légaliste adoptée par Ping et ses amis en Côte d’Ivoire, qui insiste, en bute, vouloir passer outre le droit constitutionnel Ivoirien sous prétexte que la cour constitutionnelle est pro Gbagbo, est totalement applicable au cas du Gabon où les décisions de la cour gabonaise sont aussi suspectes vu que Mborantsuo est carrément un membre de la famille royale. L’analyse des positions contradictoires de Jean Ping vis-à-vis des situations ivoirienne et gabonaise, nous invite à l’inévitable conclusion qu’il estime que les situations politiques de ces deux pays ne doivent pas être soumises aux mêmes critères d'analyses. Il est clair que Jean Ping applique une variante spéciale au cas Gabon, car il se permit carrément, et ce en pleine crise politique suite à la dissolution du parti UN et des interpellations de plusieurs personnes à Libreville et à l’intérieur du pays, de déclarer qu’il n’y avait aucune crise au Gabon. Alors nous nous demandons si dissoudre un parti politique et faire tabasser les gens n’est pas une raison suffisante pour reconnaitre une crise. Aussi, on se demande pourquoi Ban Ki Moon aurait envoyé à Libreville un émissaire pour négocier la sortie des cadres du parti UN du bâtiment du PNUD, s’il n’y avait pas crise au Gabon ? La politique de l’autruche ne saurait continuer plus longtemps, car les gens voient et sentent clairement de quel côté souffle le vent.

2. Jean Ping perd sa langue quand il s’agit des massacres en Libye
Alors qu’en Lybie, Mouammar Kadhafi ne veut rien lâcher, demandant même à ses partisans à prendre les armes contre les manifestants, que dit l’Union Africaine et Jean Ping, si bavards quand il s’est agi de la Côte d’Ivoire ? Ben pas grand-chose ! Alors que l’opposition gagne du terrain en Lybie et prépare une marche pour tenter de prendre Tripoli, que propose l’Union Africaine ? Rien d’autre chers lecteurs qu’un partage du pouvoir avec Kadhafi ! Rendez-vous compte, chers lecteurs, alors que le monde entier crie sa douleur et colère contre la folie meurtrière du « guide de la grande Jamahiriya libyenne » à l'encontre de son peuple, l’Union Africaine de Jean Ping se distingue dans un très fortement préoccupant silence et une inaction qui trahissent une complicité et surtout comme une allégeance continue de cette institution panafricaine, au Colonel Kadhafi. Ce constat est loin d’être surprenant quand on sait que Kadhafi est le principal bailleur de fonds de l’UA et qu’il y fait et défait les gens.

Nous sommes d’avis que les institutions africaines ou internationales ne sauraient pratiquer un double langage, ou avoir des règles différentes en fonction des situations ou des allégeances. Si ces institutions doivent survivre, il faut qu’elles jouent pleinement leur rôle.

Ali Bongo ne peut bénéficier d’un statut spécial à l’UA, sous prétexte qu’il est un peu le beau frère de Jean Ping. S’il y a des crimes politiques au Gabon, Jean Ping doit avoir le courage, au nom de l’Union Africaine, d’exprimer son indignation face à la cruauté de la répression politique au Gabon. S’il en est incapable, c’est qu’il ne mérite pas d’être à ce poste, car si l’UA estime que le pouvoir doit ménager les civils sans défense à Abidjan, cela doit aussi être vrai à Libreville, Bitam ou Tripoli. Pourquoi Jean Ping serait bavard dans un cas et très silencieux dans d’autres ?

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