TOUT EST DESORMAIS POSSIBLE : MALGRÉ LE BLACK OUT IMPOSÉ AU GABON, NOUS APPRENONS QU’IL Y AIT DES FISSURES DANS L’ARMÉE

AMO SUR BBC
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Depuis plusieurs jours, dans les medias d’état, tous les « grands stratèges » du pouvoir Bongo continuent à croire qu’ils peuvent nous expliquer la vie, et rabaisser nos rêves en nous expliquant que nous sommes bien naïfs de croire que nous pourrions renverser le régime « émergent ». Ils nous disent que rien ne bougera jamais au Gabon, car les gabonais ont « élu » Ali Bongo et tralala en gage de paix et tutti quanti… Pourtant ce sont les mêmes qui disaient encore il y a quelques semaines, quand la crise Tunisienne démarrait, que « Ben Ali ne partira jamais, il a une police solide, 1 flic pour 10 habitants… » Et Ben Ali a foutu le camp. Ensuite ils ont dit : « Euh oui, bon d’accord la Tunisie est un acte isolé, mais qu’est ce que vous croyez pauvres naïfs, l’Egypte n’est pas la Tunisie, Moubarak a l’armée à sa botte, jamais les militaires ne le lâcheront, c’est un allié important des USA et il a un accord de paix avec Israël…” Et l’armée Egyptienne lâcha Moubarak, puis Obama envoya un émissaire lui dire de quitter élégamment le pouvoir. Ce soir dans un discours pathétique, Moubarak annonçait qu’il ne se présenterait pas aux élections et demandait à son nouveau gouvernement d’organiser une transition électorale. Le fils de Moubarak qui se voyait successeur n’a plus que ses yeux pour pleurer. La réalité est pourtant qu’au Gabon aussi, les choses bougent beaucoup en ce moment, même si la presse est totalement muselée. Il est clair qu’il soit encore possible de faire quelque chose au Gabon, si on s’y met tous. Sur le terrain, des indices sérieux de fébrilité du pouvoir nous sont parvenus.

1. Les inacceptables mensonges de Liban Souleymane, chef de cabinet d’Ali Bongo, sur la Voix de l’Amérique.

http://www.voanews.com/MediaAssets2/english/2011_01/clottey-gabon-opposition-claims-react-sulieman-27january2011.mp3

Apres la prestation de serment d’André Mba-Obame, la Voix de l’Amérique interviewait Liban Souleymane, le chef de cabinet d’Ali Bongo. Dans cette interview que vous pouvez écouter au lien ci-dessus en anglais, ce Liban Souleymane dit des énormités mensongères qui ne devraient pas rester occultées car c’est devenu l’habitude des émergents de raconter tout et n’importe quoi en espérant que les gens le boiront comme du petit lait. Les plus graves pour nous, dans cette interview, sont les affirmations suivantes :

0 à 1:14 min : Souleymane affirme qu’Ali Bongo n’a pas réagi suite à l’annonce de Mba-Obame.

Tiens tiens, et la fermeture de TV+, et les arrestations de gabonais au siège du PNUD à Libreville, notamment : Steeve Mezui, Fabrice Ndong Bobe, Céline Onanga, Fanfan Etome, Alexandre Ndengue, Mbofoue Edou Ghislain Ledoux etc? Toutes ces personnes sont détenues sans délit préalable de leur part. Et les arrestations à Mitzic, de Paulin Obiang Ndong? Et celle de Nadia Jocktane, à l’église ? Et celle de Christian Gondjout, de Georges Bertrand Békalé ?


2:15 à 2:40 min : Souleymane affirme que la population du Gabon est très fâchée contre Mba Obame car cette population veut la stabilité avec Ali Bongo.

Doit-on en rire ou en pleurer ? Vraiment ridicule.


3:00 à 3:40 min : Souleymane affirme que Mba-Obame parle en langage ethnique dans ses meetings, ce qui lui permet de consolider son groupe ethnique qui constitue environ 30% de la population, et la popularité de Mba-Obame a une corrélation directe avec ce groupe ethnique. Les autres gabonais qui ne sont pas de ce groupe ont peur d’un président de ce groupe ethnique.

Si un jour il y a un « procès de Nuremberg » au Gabon, il va falloir faire jouer cette bande à Souleymane comme pièce à conviction. Et dire que ce mec est chef de cabinet de celui qui prétend être le président de tous les gabonais, y compris les 30% qu’il vilipende !


7:00 à 7:30 min : Souleymane affirme que la prestation de serment de Mba-Obame fut un non évènement qui n’a attiré que 125 personnes, et que la police n’a jamais été mobilisée.

En guise de réponse, nous vous laissons cette photo qui saura prouver tout le mensonge de Souleymane. Il nous semble qu’il y’ait eu bien plus que 125 personnes à cette cérémonie.

2. Malgré le blackout de l’information au Gabon, nous pouvons vous confirmer les faits suivants :

a. Le Jeudi 27 Janvier, c’est un commando cagoule des forces de défenses gabonaises qui a lancé l’assaut du siège du PNUD. N’ayant pas de forces de dissuasion au Gabon, le PNUD, qui est un organe de l’ONU, a sollicité l’intervention de l’armée française pour protéger ses locaux. C’est donc le 6ième BIMA du camp De Gaulle qui est venu intervenir et empêcher le commando d’Ali Bongo de prendre d’assaut l’édifice du PNUD.

b. Lors des manifestations de Rio, un militaire (ou policier) gabonais a été brulé vif par les manifestants, un autre a été sévèrement battu et se trouverait toujours entre la vie et la mort. De source sure, nous apprenons que des militaires auraient refusé de charger sauvagement la population. Certains excluant carrément l’ordre d’attaquer. Ce développement démontre que dans les forces de l’ordre, il y ait des réserves quand à la répression que veut instaurer Ali Bongo.

c. La ville est désormais quadrillée par l’armée. A partir de 19 heures, c’est le contrôle systématique à presque tous les kms.

d. La sablière et l’aéroport sont quadrillés par les bérets rouges.

e. La radio et télé gabonaises sont muettes comme des carpes. Pas un mot sur ce qui se passe au Gabon.

Comme la vie est cruelle ! N’était-ce pas Ali Bongo qui hier encore, comme triomphalisait L’Union, rendait visite importante à son frère et ami Hosni Moubarak. A peine une semaine plus tard, les égyptiens disent dehors Moubarak et les gabonais commencent à dire dehors Ali Bongo. Pourvu que ces 2 dictateurs aillent au plus vite poursuivre leur conservation dans les salons d’Arabie Saoudite, qui sera certainement une terre d’asile accueillante pour ces prochains déchus du pouvoir.