THE DUTY OF REMEMBRANCE: HOW THE BONGO REGIME MANIPULATED PUBLIC OPINION TO JUSTIFY THE EXPULSION OF BENINESE IN 1978! DEVOIR DE MÉMOIRE: COMMENT LE RÉGIME BONGO MANIPULA L’OPINION POUR JUSTIFIER L’EXPULSION DES BÉNINOIS EN 1978
English Version
A people must have a memory, because it is this memory that symbolizes its identity and allows these people to have a certain balance when they have to interpret contemporary events. In a country like Gabon, riddled with lies, falsehood, impunity; the duty of memory is even more important because it is this collective memory that should infuse our desire for justice, it is the memory of the crimes committed in our country that should lead us to break the silence, to rebuild our dignity and make a clean sweep of all the impostures that those who believe themselves to be untouchable, submit to us.
A friend of this blog, occasionally guardian of our memory, sent us these excerpts of the newspaper L'Union from 1978, that is from 37 years ago; dealing with the expulsion of people of Beninese origins from Gabon. This was the first mass expulsion orchestrated by Omar Bongo, of peaceful African nationals, who had been well integrated in Gabon for generations. Overnight, the Paraizos, Sofianos, Adetonas, Saïzonous, Padonous, Bocovis etc., became undesirable by order of Omar Bongo; and the propaganda organ for disseminating the lies justifying this expulsion was L'Union (so, dear readers, in Gabon, there is nothing new under the sun).
Yet the truth was simple. The Gabonese population harbored no animosity towards the Beninese community established in Gabon. It is Françafrique and its champion Omar Bongo, who decided to train French mercenaries in Gabon led by Bob Denard, to overthrow the Kerekou regime. This operation was a disaster and when Kerekou confronted Omar Bongo at the OAU summit, he latter retaliated by deciding of reprisals against the Beninese community in Gabon: looting and burning of the "Mont-Bouet" market where many Beninese engaged in commerce, expulsion, dispossession.
Dear readers, we present excerpts of the newspaper L'Union whose disgraceful content will remind you that we should remain vigilant against a regime ready to do anything to achieve its ends. This did not start today; it's been this way for 48 years!
Enjoy the reading
Version française
Un peuple se doit d’avoir une mémoire car c’est cette mémoire qui symbolise son identité et lui permet un certain équilibre quand il faut interpréter les évènements contemporains. Dans un pays comme le Gabon, gangrené par le mensonge, la fausseté, l’impunité, le devoir de mémoire est encore plus important car c’est cette mémoire collective qui devrait infuser notre désir de justice, c’est cette mémoire des crimes commis dans notre pays qui devrait nous pousser à rompre le silence, à reconstruire notre dignité et faire table rase de toutes les impostures que nous soumettent ceux qui se croient intouchables.
Un ami de ce blog, gardien de notre mémoire à l’occasion, nous a fait parvenir ces coupures du journal L’Union datant de 1978, c'est-à-dire d’il y a 37 ans ; traitant de l’expulsion de la colonie Béninoise du Gabon. Ce fut la première expulsion massive orchestrée par Omar Bongo, contre de paisibles ressortissants africains pourtant bien intégrés au Gabon depuis des générations. Du jour au lendemain, les Paraizo, Sofiano, Adetona, Saïzonou, Padonou, Bocovi etc., devinrent indésirables sur ordre d’Omar Bongo ; et l’organe de propagande pour disséminer le mensonge justificatif à cette expulsion fut L’Union (comme quoi, chers lecteurs, au Gabon, il n’y a rien de nouveau sous le soleil).
Pourtant la vérité était toute simple. La population Gabonaise n’éprouvait aucun sentiment d’animosité envers la communauté Béninoise établie au Gabon. C’est la Françafrique et son poulain Omar Bongo qui décidèrent d’entrainer des mercenaires Français au Gabon sous la direction de Bob Denard, afin de renverser le régime Kérékou. Cette opération fut un désastre et quand Kérékou apostropha Omar Bongo au sommet de l’OUA, ce dernier se vengea en décidant de représailles envers la communauté Béninoise au Gabon: pillage et incendie du marché « Mont-Bouet » où nombre de béninois pratiquaient le commerce, expulsion, spoliation.
Chers lecteurs, nous vous donnons lecture du contenu du journal L’Union dont la honteuse teneur vous rappellera qu’il faille rester vigilant face à un régime prêt à tout pour arriver à ses fins. Ce n’est d’aujourd’hui ; ça fait 48 ans que ça dure !
Bonne lecture
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