THE DANGER OF ETHNIC POLITICS IN THE BUILDING OF THE GABONESE NATION! LE DANGER DE LA POLITIQUE ETHNIQUE DANS L'ÉDIFICATION DE LA NATION GABONAISE !
English version
For many years, Omar Bongo practiced what was called geopolitics, or
the distribution of cushy government posts based on ethnic balance. While this
provided for some social stability, it was an economic disaster as the country
was unable to make much progress. People wanted to have government position on
the simply base of their ethnic affiliation.
When Brice-Clotaire Oligui-Nguema took power, many thought that
geopolitics was going to be a thing of the past because he was Fang by his
father and Teke by his mother. He could be an honest broker of true universal
Gabonese values. However, as we saw last week with the interpretation of Senator
Marc Ona-Essangui’s speech during a meeting of the association Ossimane, ethnic
suspicions remain strong and the various communities that make up Gabon’s social
fabric continue to be weary of each other’s.
In Gabon, each ethnic group has its own history, and its own mythology.
Naturally, some politicians take to short cut of becoming ethnic mobilizers by
being finely tuned to these engrained collective perceptions among a given
ethnic group. They manipulate existing folk wisdoms and adapt them to current
circumstances to make their agenda popular among their own ethnic group.
The danger, however, is that what may seem to be good for one ethnic
group might be perceived to be bad for another. These fears can feed on
existing predispositions to distrust the ethnic group making the public
declarations, as was the case for Marc Ona-Essangui last week; and the
consequence is that ethnic agitators from other ethnic group would seize on
this opportunity to paint their rival group as a villain and a danger, even if the
intent of what they were trying to do was decent.
Dear readers, in Gabon there are naturally frustrations related to the
underdevelopment from which many compatriots suffer. All ethnic groups suffer
from the same problems; these are national problems. But because people are
isolated, they tend to think that these issues only apply to them. Thus,
instead of coming together to try to develop national solutions to problems,
people tend to rely on their own community at the exclusion of others and this
can only lead to frustrations and misunderstandings between ethnic groups.
The reaction to Marc Ona-Essangui’s speech last week proves that it is
very easy for people to assign tribalism and ethnophobia to anyone who
addresses their own community; but it is much harder to lend a hand to that
person and say: “let’s build bridges and work together so all ethnic groups
could push in the same direction and accelerate the country’s progress.
In order for us to move forward collectively, this blog believes that
we must get rid of the interference of ethnic communities directly in the
political field, and work hard to cultivate a collective and non-community
derived consciousness of public affairs.
Version française
Pendant de nombreuses
années, Omar Bongo a pratiqué ce qu'on appelait la géopolitique, ou la
distribution de confortables postes gouvernementaux sur la base de l'équilibre
ethnique. Bien que cela ait permis une certaine stabilité sociale, ce fut un désastre
économique car le pays n'a pas été en mesure de faire beaucoup de progrès. Les
gens voulaient avoir une position gouvernementale sur la simple base de leur
appartenance ethnique.
Lorsque Brice-Clotaire
Oligui-Nguema a pris le pouvoir, beaucoup pensaient que la géopolitique allait
appartenir au passé car il était Fang par son père et Téké par sa mère. Il
pourrait être un intermédiaire honnête des vraies valeurs universelles
gabonaises. Cependant, comme nous l'avons vu la semaine dernière avec
l'interprétation du discours du sénateur Marc Ona-Essangui lors d'une réunion
de l'association Ossimane, les suspicions ethniques restent fortes et les
différentes communautés qui composent le tissu social gabonais continuent de s’épier
les unes des autres.
Au Gabon, chaque ethnie a sa
propre histoire, et sa propre mythologie. Naturellement, certains politiciens
prennent le raccourci de devenir des mobilisateurs ethniques en se mettant
finement à l'écoute de ces perceptions collectives enracinées au sein d'un groupe
ethnique donné. Ils manipulent les sagesses populaires existantes et les
adaptent aux circonstances actuelles pour rendre leurs objectifs populaires au
sein de leur groupe ethnique.
Le danger, cependant, est
que ce qui peut sembler être bon pour un groupe ethnique puisse être perçu
comme mauvais pour un autre. Ces craintes peuvent se nourrir des
prédispositions existantes à se méfier de l'ethnie qui fait des déclarations publiques,
comme ce fut le cas pour Marc Ona-Essangui la semaine dernière ; et la
conséquence est que les agitateurs d'autres groupes ethniques saisiraient cette
occasion pour dépeindre leur groupe rival comme malveillant et dangereux, même
si l'intention de ce les membres de ce groupe ethnique essayaient de faire
était décente.
Chers lecteurs, au Gabon il
y a naturellement des frustrations liées au sous-développement dont souffrent
beaucoup de compatriotes. Tous les groupes ethniques souffrent des mêmes
problèmes ; Il s'agit de problèmes nationaux. Mais parce que les gens sont
isolés, ils ont tendance à penser que ces questions ne s'appliquent qu'à eux.
Ainsi, au lieu de se rassembler pour essayer de trouver des solutions
nationales aux problèmes, les gens ont tendance à ne compter que sur leur
propre communauté à l'exclusion des autres, ce qui ne peut que conduire à des
frustrations et à des malentendus interethniques.
La réaction au discours de
Marc Ona-Essangui la semaine dernière prouve qu'il est très facile pour les
gens d'attribuer des velléités de tribalisme et d'ethnophobie à quiconque
s'adresse à sa propre communauté ; Mais il est beaucoup plus difficile de tendre
la main à cette personne et de lui dire : « construisons des passerelles et
travaillons ensemble pour que tous les groupes ethniques puissent pousser dans
la même direction et accélérer le progrès du pays.
Pour que nous avancions
collectivement, ce blog pense qu’il faille se départir de l’immiscions des
communautés ethniques directement dans le champ politique, et de travailler
d’arrache pieds à cultiver une conscience collective et non communautaire de la
chose publique.
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