IT'S GOOD TO BE THE PRESIDENT; THIS IS HOW GABON'S MONEY IS WASTED? QUE C'EST BON D'ÊTRE PRÉSIDENT; VOICI COMMENT L'ARGENT DU GABON EST GASPILLÉ.






English version


It is the English newspaper The Guardian, which this Friday informs us that during the Olympic Games last summer, Ali Bongo, his wife and an entourage of nine people spent 8 nights at the posh London 5 stars hotel, Claridge's (see pictures above). Rooms at Claridge's, know as one of the world most refined luxury hotels favoured by royalty and celebrity alike, are already very expensive, but Ali Bongo and his entourage are said to have stayed in Vip suites which cost 6900 British pounds a night; or 8154 Euros or 5300000 CFA francs a night. The total for Ali Bongo's team can be as much as 587088 Euros or 381600000 CFA Francs. Is it reasonable, in a country where people in the capital city still do not have running water, to have a head of state spend this much money abroad just for lodging accommodation for one week?

The Gabonese people already know that the Bongos pocket huge sums of money from the treasury, due to the fact that there has consistently been a gap between the billion-dollars in oil revenues and realized government spending. The question is: where does the difference go? This egregious pillaging of State coffers extends to presidential travels, which Ali Bongo likes very much to do, during which this kind of lavish spending further depletes the money available to provide services to the people. There is no need to remind readers of the state of education in Gabon, to that of the roads and hospitals etc. This money could be better spent.

The Washington based Global Financial Integrity organization (GFI) measures a periodic estimate of worldwide illicit financial flows and publishes it. In its last report published in 2012, it is revealed that in 2009, the flow of illicit funds out of Gabon was the largest in its history, culminating for a total of 2289 millions of dollars, or about 1150 billions CFA francs. On average, the GFI reports tell us that every year about 800 million dollars or 400 billions of CFA francs get out of Gabon illegally and are going toward various tax heavens like the Caribbean, Asia or the Middle East. All of this is occurring while the permanent Gabonese economic crisis that is still unfolding continues to leave a large number of its citizens on the margins, and potentially presenting one of the greatest socio-economic upheavals in Gabon's history. But the implications are broader than that because, while the people are suffering, Ali Bongo is spending money in travel, hotels, cars and homes, like there is no tomorrow.

With the effects of the current Gabonese crisis being felt daily by ordinary people and with no immediate end in sight as long as the Bongos are in power, it is important to understand the underlying causes of the failure of Gabon as a state. The issue of corruption has always been singled out as the main concern the country is facing. There is in Gabon, no framework of institutions and actors that can play a key role in the promotion of governance that is concerned with transparency, integrity and accountability and the prevention of corruption. The Gabonese anti-corruption measures are a joke because they have a number of fundamental flaws, the most significant of which is a crisis of values, typified by the broad scale acceptance of participation in corruption by Ali Bongo himself who is supposed to condemn it. It is now public knowledge that Ali Bongo is implicated in numerous funds transfers or purchases of homes that his salary cannot explain. He recently offered a 10 million dollars home to his daughter; where did the money come from? A French TV report revealed that Ali Bongo and his cousin Jean Pierre Oyiba, had appropriated for themselves 49% of state port assets. No consequences were felt in Gabon, not even a discussion.

At every level, there are significant structural issues of governance in Gabon: with the executive branch, the business sector, the media, the Parliament not doing its job, and the civil society kept at bay so they don't look to closely at these problems. Compare the lavish spending by the Bongos during the London Olympics to fact that Michelle Obama, wife of the US president also travelled to London for the Olympics with her 2 daughters. They stayed at the residence of the US ambassador and ate all their meals there. They were transported to these events in embassy's vehicles. The total cost of her staying in London for the Olympics was minimal to the American tax payers; and the USA is the world number 1 economic power. Why is there a difference in the attitude of the Obamas and the Bongos? Because the strongest performing pillars of governance in a country are democracy and free elections. The Bongos don't have to worry about any election or any democracy. They can care less about the feelings of the Gabonese people; they totally indifferent to the public interest. Therefore, the party goes on!

So goes Gabon





Version française


C'est le journal anglais The Guardian, qui ce vendredi, nous apprend que pendant les Jeux Olympiques de l'été dernier, Ali Bongo, son épouse et un entourage de neuf personnes; ont passé 8 nuits dans un hôtel 5 étoiles des plus huppés de Londres, Claridge's (voir photos ci-dessus). Les chambres au Claridge's, qui est réputé pour être l'un des hôtels les plus luxueux et raffinés dans le monde; l'un des favoris des royautés et célébrités, coutent déjà très chères, mais Ali Bongo et son entourage auraient séjourné dans les suites Vip qui ont coûté 6900 Livres sterling la nuit, soit 8154 euros, ou 5300000 francs CFA par nuitée. Le total pour l'équipe d'Ali Bongo peut s'élever jusqu'à 587088 euros, soit 381600000 francs CFA. Est-il raisonnable, dans un pays où les gens dans la capitale n'ont pas toujours l'eau courante, d'observer un chef d'Etat dépenser autant d'argent à l'étranger juste pour un hébergement d'une semaine?

Le peuple gabonais sait déjà que les Bongos détournent d'énormes sommes d'argent du trésor public, en raison du fait qu'il y ait toujours un décalage entre les milliards de dollars de recettes pétrolières et les dépenses réalisées du gouvernement. La question est alors: où vont les reliquats? Ce pillage flagrant des caisses de l'Etat s'étend aux voyages présidentiels, Ali Bongo, qui aime beaucoup voyager, en profite pour se livrer à des dépenses extravagantes qui pompent d'avantage, l'argent qui aurait pu être disponible pour la fourniture des services à la population. Il n'est nullement nécessaire de rappeler aux lecteurs l'état de l'éducation au Gabon, celui des routes et des hôpitaux, etc. Cet argent pourrait être mieux dépensé.

L'organisation Global Financial Integrity (GFI) basée à Washington, mesure périodiquement les flux financiers illicites dans le monde entier et en publie les résultats. Dans son dernier rapport publié en 2012, il est révélé qu'en 2009, les flux illicites de capitaux hors du Gabon furent les plus importants de l'histoire du pays, culminant pour un total de 2289 millions de dollars, ou environ 1150 milliards de francs CFA. En moyenne, les rapports GFI nous disent que chaque année environ 800 millions de dollars ou 400 milliards de francs CFA sortent illégalement du Gabon et prennent la direction de paradis fiscaux divers dans les Caraïbes, l'Asie ou le Moyen-Orient. Tout cela se produit alors que la crise économique permanente au Gabon continue de laisser un grand nombre de ses citoyens en rade, et pourrait représenter un des plus grands bouleversements socio-économiques dans l'histoire du Gabon. Mais les implications sont plus larges que cela, car pendant que les gens souffrent, Ali Bongo dépense sans compter, en voyages, hôtels, voitures et maisons, comme s'il n'y avait pas de lendemain.

Avec les effets de la crise actuelle au Gabon qui se font sentir aux populations tous les jours et dont la fin ne peut être envisagée tant que les Bongos sont au pouvoir, il est important de comprendre les causes sous-jacentes de l'échec du Gabon en tant qu'Etat. La question de la corruption a toujours été identifiée comme la principale préoccupation dont le pays est confronté. Il n'y a au Gabon, aucun cadre d'institutions et d'acteurs pouvant jouer un rôle clé dans la promotion d'une gouvernance qui se centrerait autour de la transparence, de l'intégrité et de la prévention de la corruption. Les mesures anti-corruption au Gabon sont une plaisanterie, car elles présentent un certain nombre de lacunes fondamentales, dont la plus importante est une crise des valeurs, caractérisée par l'acceptation à grande échelle de la participation personnelle d'Ali Bongo dans les réseaux de corruption qu'il est lui-même sensé combattre. Il est maintenant de notoriété publique qu'Ali Bongo soit impliqué dans de nombreux transferts de fonds ou d'achats de maisons, que son salaire ne peut justifier. Il a récemment offert une maison de 10 millions de dollars à sa fille; d'où vient l'argent? Un reportage de la télévision française a révélé qu'Ali Bongo et son cousin Jean Pierre Oyiba, s'était emparés à titre personnel de 49% des actifs portuaires de l'État. Aucune conséquence ne s'est fait sentir au Gabon, même pas une discussion officielle pour lever le voile.

A chaque niveau, il y a des problèmes structurels importants dans la gouvernance au Gabon: que ce soit au niveau du pouvoir exécutif, dans le secteur des affaires, dans les médias, au niveau du Parlement qui ne fait pas son travail, ou de la société civile qui est souvent tenue à distance de sorte qu'elle ne puisse pas regarder de trop près ces problèmes. Comparez les dépenses somptuaires des Bongos pendant les Jeux olympiques de Londres au fait que Michelle Obama, épouse du président américain, se soit également rendue à Londres pour les Jeux Olympiques avec ses 2 filles. Elles ont été logées à la résidence de l'Ambassadeur américain et y ont mangé tous leurs repas. Elles étaient transportées à ces événements dans les véhicules de l'ambassade. Le coût total de ce séjour à Londres pour les Jeux olympiques était minime pour les contribuables américains, et les Etats-Unis sont la première puissance économique du monde. Pourquoi y a-t-il une différence dans l'attitude de la famille Obama et celle des Bongos? Parce que les piliers les plus solides de la gouvernance dans un pays sont la démocratie et des élections libres. Les Bongos n'ont pas à se soucier d'élections ou de démocratie. Ils se contrefichent des sentiments du peuple gabonais et sont totalement indifférents à l'intérêt public. Alors, la bamboula continue!


Ainsi va le Gabon

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