AFTER BESIEGING AND ARRESTING STUDENTS, ALI BONGO IS PRETENDING TO LISTEN TO THEM! APRÈS AVOIR FAIT ASSIÉGER ET ENFERMER LES ÉTUDIANTS, ALI BONGO FAIT SEMBLANT DE LES ÉCOUTER!







English version


For 3 years now, Ali Bongo has done everything in his power to terrorize Gabonese university students. It is under Ali Bongo that the University of Libreville’s campus has been besieged by security forces. It is under Ali Bongo that on several occasions, these security forces have charged university students with tear gas inside the campus, under the pretext that the students were trying to hold a rally. It is under Ali Bongo that a group of nearly 50 students were arrested and incarcerated under inhumane conditions in small and filthy cells as you can see on the picture above. It is also under Ali Bongo that recently, one student was gravely hurt when the security force shot a tear gas canister to his head as you can see on the picture above. It can be therefore asserted that for more than 3 years now, Ali Bongo has deliberately and brutally abused the rights of students, by arbitrarily arrested them, imprisoning them, hurting them etc. With such a record, what message could he bring to them as he visited the campus of the University of Libreville this past week? What was Ali Bongo trying to achieve by subsequently writing a letter to the students of the University of Libreville. What student in their right mind would listen to Ali Bongo and take the content of any letter he may have written seriously?

A university is a place where ideas should be freely expressed. The free exchange of ideas is the hallmark of education. But under Ali Bongo, students have been punished for expressing their opinions by being attacked by armed security forces. What has been happening to Gabonese university students is only one example of Ali Bongo’s effort to consolidate power and stifle dissent by neutralizing free thinkers in higher education. Ali Bongo’s attempts at repressions have not worked and this is why he is now trying a different technique, to go meet with students on campus and pretend to talk and listen to them. How could he be gassing students just two weeks ago and then trying to talk and write to them this week? What does he have to tell them? And about what? If there is a single thing that most Gabonese citizens can agree on, it is that the Ali Bongo regime has no legitimacy and remains in power only through brute force. Ali Bongo is kept in power through artificial means and not by a national consensus through a legitimate election. He can try to act as if he is the legitimate president of Gabon, but the people know better.

It is a well-known fact that dictators fear and hate people who use their brains and have ideas; and in this regards, Ali Bongo is not an exception as he knows that ideas have power and that is precisely why he does not want students to meet and organize around their study conditions and the treatment they are receiving from the authorities. Ali Bongo knows that well organized students could stimulate the release of massive social energy which, like what happened in North Africa, could blow away a well-entrenched regime such as the one of the Bongos in Gabon. By being repressive toward university students, Ali Bongo thinks that he can instill fear in them so they would not dare challenge his tyrannical, exploitative, murderous, tribalistic and clanic regime.

Ali Bongo is trying to reach out to students in the most unpromising way possible, because dear readers, the truth is the truth and in today’s global village, it is an exercise in futility for a dictator to try to tell university students that his dictatorship is wonderful. A critical look at Gabon will, however, reveal that the country is slowly reverting to one-party dictatorship. If Ali Bongo wanted to listen to Gabonese students, they could very well tell him that in a democracy, an active opposition exists to probe and check government at all times. Gabon is now a country in which the main opposition parties have practically ceases to function, because there is no space for dissent in the country. If Ali Bongo thinks that his meeting with university students changes anything on the ground, he is sadly mistaken.



Version française


Depuis plus de 3 ans maintenant, Ali Bongo fait tout en son pouvoir pour terroriser les étudiants gabonais. C'est sous Ali Bongo que le campus de l'université de Libreville a été assiégé par les forces de sécurité. C'est sous Ali Bongo qu’à plusieurs reprises, les forces de sécurité ont chargé les étudiants aux gaz lacrymogènes à l'intérieur du campus, sous le prétexte que les étudiants tentaient d'organiser des rassemblements. C'est sous Ali Bongo qu'un groupe de près de 50 étudiants a été arrêté et incarcéré dans des conditions inhumaines dans des cellules exiguës et sale, comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessus. C'est aussi sous Ali Bongo que, récemment, un étudiant a été gravement blessé quand les forces de sécurité lui ont tiré une grenade lacrymogène à la tête, vous pouvez voir le résultat sur la photo ci-dessus. On peut donc affirmer que depuis plus de 3 ans maintenant, Ali Bongo a délibérément et sauvagement abusé des droits des étudiants, par des arrestations arbitraires, des emprisonnements, des attaques physiques etc. Avec un tel palmarès, quel message peut-il apporter aux étudiants à qui il a rendu visite sur le campus de l'Université de Libreville la semaine écoulée? Qu'est-ce qu’Ali Bongo tente de faire, quand par la suite il écrit une lettre aux étudiants de cette Université? Quel étudiant en pleine possession de ses moyens intellectuel, écouterait Ali Bongo et prendrait au sérieux le contenu d'une lettre qu'il leur aurait envoyée.

Une université est un lieu où les idées doivent être exprimées librement. Le libre échange d’idées est la marque de l'éducation. Mais sous Ali Bongo, les étudiants sont régulièrement punis par des attaques des forces de sécurité, pour avoir exprimé leurs opinions. Ce qui arrive aux étudiants gabonais n'est qu'un exemple des efforts d'Ali Bongo de consolider son pouvoir en étouffant la dissidence et neutralisant les libres penseurs dans l'enseignement supérieur. Les tentatives d’Ali Bongo de ne compter que sur la répression n'ont pas fonctionnées et c'est pourquoi il essaie maintenant une technique différente, celle d'aller rencontrer les étudiants sur le campus et faire semblant de dialoguer et les écouter. Comment pourrait-il gazer les étudiants il y a deux semaines et essayer de dialoguer et leur adresser une lettre cette semaine? Qu'est-ce qu'il peut bien vouloir leur dire? Et à quel sujet? S'il y a une seule chose autour de laquelle les citoyens gabonais peuvent s'accorder, c'est que le régime Ali Bongo n'a aucune légitimité et qu’il se maintienne au pouvoir par la force des choses. Ali Bongo est maintenu au pouvoir par des moyens artificiels et non pas par un consensus national grâce au biais d'une élection légitime. Il peut essayer d'agir comme s'il était le président légitime du Gabon, mais les gabonais savent à qui ils ont affaire.

Il est généralement admis que les dictateurs craignent et détestent les gens qui utilisent leur cerveau et qui ont des idées ; Ali Bongo n'est pas une exception, car il est conscient du pouvoir des idées et c’est précisément pourquoi il ne veut pas que les étudiants se réunissent et s'organisent en groupes de revendication autour de leurs conditions d'études et du traitement qu'ils reçoivent des autorités. Ali Bongo sait que des étudiants bien organisés pourraient stimuler la libération de l'énergie sociale massive qui, comme on l’a vu en Afrique du Nord, pourrait souffler un régime aussi enraciné que celui des Bongo au Gabon. En étant répressif envers les étudiants, Ali Bongo pense qu'il puisse instiller en eux la peur afin qu'ils n'osent pas contester son régime tyrannique, pilleur, meurtrier, tribaliste et clanique.

Ali Bongo tente de créer un lien avec les étudiants de la façon la plus maladroite qui soit, parce que, chers lecteurs, la vérité est la vérité, et dans le village global d'aujourd'hui, c’est un exercice futile pour un dictateur de tenter de convaincre les étudiants que sa dictature soit le salut vers le futur. Un regard critique sur le Gabon, cependant, révèlent que le pays est en train de revenir à une dictature à parti unique. Si Ali Bongo voulait vraiment écouter les étudiants gabonais, ces derniers pourraient très bien lui dire que dans une démocratie, une opposition active se doit d’existe pour marquer et vérifier les manœuvres du gouvernement en tout temps. Le Gabon est aujourd'hui un pays dans lequel les principaux partis d'opposition ont pratiquement cessé de fonctionner, car il n'y a pas de place pour la dissidence dans le pays. Si Ali Bongo pense que sa rencontre avec des étudiants change quoi que ce soit sur le terrain, il se trompe lourdement.

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