BOZIZÉ’S FALL EXPOSES THE FEET OF CLAY OF ALI BONGO’S DIPLOMACY. LA CHUTE DE BOZIZÉ EXPOSE LES PIEDS D’ARGILE DE LA DIPLOMATIE D’ALI BONGO

Ali Bongo and the Central African Republic protagonist in Libreville in January
Ali Bongo et les protagonistes centrafricains à Libreville en Janvier dernier

 


English version


General François Bozizé, yes dear readers, this a native of Mouila Magondo is a general, an operetta general certainly, but a general as we like them in our equatorial latitude, has been swept by a rebellion which is not unlike the one which brought him to power about a decade ago. Generations of Central African citizens have been living to the rhythm of coups since the original one perpetrated by Colonel Bokassa in 1966 who in his megalomaniacal forfeiture encouraged by the French such as Valery Giscard d'Estaing (the member of the French Academy) would become general, Marshal president for life, and as if that was not enough, under the organizational leadership of a certain... Bernard Tapie, inducted himself to be downright Emperor. Central African Republic would become an empire, even if an empire is supposed to extend over vast territories encompassing in fact various nations and cultures, but these details did not matter; he wanted to be emperor, he would be Emperor Bokassa 1st of Berengo. There, period! The champagne flowed between Bangui and Paris, diamonds too! Valery the Academician, who loved shiny stones, made the Central African Empire, his favorite holiday destination. It must also be said that in addition to the local stones, Valery the Academician loved spending time between the thighs of the Empress. It must be acknowledged that in these times of françafrican euphoria, the equatorial Emperor was very generous. But the affable Emperor of Berengo would not only be the first, he would also be the last because soon, tired of his antics which no longer amused anyone, France organized a coup just as funny as had been the induction for Emperor. David Dacko in tears was put in a special plane bringing him from France to Bangui where he was told that he would become president and the paternity of the coup d'état which he knew nothing about, was given to him. Phew, the republic was safe! Dacko would be in time driven out by Kolingba, also a General, you guessed it; himself spurned by Patassé who was to depart in favor of Bozizé who himself was just sent to join his predecessors in the dustbin of history by Michel Djotodia.

There is the history. Yet a few months ago in Libreville, Ali Bongo said to have invited Bozizé who was his father’s protégé, a bit like his cousin, and the Seleka rebels of Djotodia for the signature of what has been called with exaggeration: "the peace agreements of Libreville" according to the Gabonese public press. Ali Bongo’s Council of Ministers also released a rose colored statement on the fact that these agreements of Libreville were "evidence of active diplomacy" by Ali Bongo. All this fuss occurred last January in Libreville. Like other aspects of the Ali Bongo regime, his incarnation as a man of peace to conflict resolution in CAR, lasted only a few weeks. Despite the presence of a Gabonese interposition force on the ground in what was called so loudly and proudly "Mission for the Consolidation of Peace in Central Africa (MICOPAX)", Ali Bongo’s famous Peace Agreement was ignored and Bozizé had to flee like a raccoon before the Seleka which now occupies Bangui.

Given all the noise that was made by Ali Bongo supporters regarding the famous Peace Accords in January, it is surprising that no state newspaper in Gabon dares to offer any analysis of this diplomatic debacle suffered by Ali Bongo and his small cardboard army. In fact after the fall of Bangui, Gabonese soldiers were wounded by hostile fire, which resulted in a pathetic statement by the Gabonese Minister of Foreign Affairs requesting forces in Central Africa to "respect" the provisions of the Libreville agreement. The people who lead Gabon are crazy; The Libreville agreements was being trampled on and had died of its beautiful death, but they kept asking the players who had already demonstrated their disdain for this agreement to respect it. Incredible!

Dear readers, far for us on this blog to encourage coups. What we mean by this post is to highlight the ridiculous and insignificant character of what the public press and raving Gabonese officials called "Ali Bongo diplomacy." Bozizee was the foal of Gabon and even a Gabonese force on the ground could not save him; what more could be concluded than to recognize that Ali Bongo has received another slap in the sub-region. The famous Libreville peace agreements that have been branded as the tablets of Moses by experts in the race to the bottom such as Patrick Simangoye, were not worth the paper they were written on. The facts are confirmed that much!



Version française


Le Général François Bozizé, oui cher lecteurs, ce natif de Mouila Magondo est général; d’opérette certainement, mais général comme on les aime sous notre latitude équatoriale; vient d’être balayé par une rébellion qui n’est pas sans rappeler celle qui le porta lui-même au pouvoir il y a une décennie environ. Des générations de centrafricains vivent au rythme des coups d’état et ce depuis celui originel du Colonel Bokassa en 1966 qui dans sa déchéance mégalomaniaque encouragée par des Français comme Valery Giscard d’Estaing (ce membre de l’académie française, n’est-ce pas) deviendra, général, maréchal président à vie, et comme si cela ne suffisait pas, sous la houlette organisationnelle d’un certain…Bernard Tapie, s’intronisera carrément Empereur. La Centrafrique deviendra donc un empire; même si un empire est supposé s’étendre sur de vaste territoire englobant en fait divers nations et cultures; mais qu’importe ces détails, il voulait être empereur, alors il sera l’Empereur Bokassa Premier de Berengo. Voilà, un point un trait! Le champagne coule entre Bangui et Paris, les diamants aussi! Valery l’académicien, qui adore les pierres brillantes, fait de l’Empire Centrafricain, sa destination préférée de vacances. Il faut dire aussi qu’outre la pierre du terroir, Valery l’académicien adore aussi passer du temps entre les cuisses de l’impératrice. Il faut dire que dans ces temps d’euphorie françafricaine, l’empereur équatorial est très partageur. Mais l’affable Empereur de Berengo n’en sera pas seulement le premier, il en sera aussi le dernier car vite lassée des singeries qui n’amusaient plus personne, la France organise un coup d’état à peine mois amusant que l’intronisation de l’Empereur. C’est un David Dacko les larmes aux yeux qui monte dans un avion spécial français le ramenant à Bangui où on l’installera président et lui attribuerait la paternité d’un coup d’état dont il ne savait absolument rien. Ouf, la république est sauve! Dacko sera chassé par Kolingba, général lui aussi vous l’aurez deviné; qui lui-même sera éconduit par Patassé qui devra s’écarter au profit de Bozizé qui lui-même est allé rejoindre ses prédécesseurs dans les poubelles de l’histoire, aux bons soins de Michel Djotodia.

Voici pour l’histoire; pourtant, il y a quelques mois à Libreville, Ali Bongo disait avoir convié et Bozizé qui était le poulain de son père, donc un peu son cousin, et les rebelles de la Seleka de Djotodia, pour la signature de ce qui a été appelé dithyrambiquement « les accords de paix de Libreville » dixit la presse publique gabonaise. Le Conseil des Ministres d’Ali Bongo y ira aussi de son communiqué jouissif sur le fait que ces accords de Libreville aient été la « preuve de la diplomatie agissante » d’Ali Bongo. Tout ce tintamarre, c’était en Janvier dernier à Libreville. Comme les autres aspects du régime Ali Bongo, son incarnation d’homme de paix pour la résolution du conflit centrafricain, n’aura duré que quelques semaines. Malgré la présence sur le terrain d’une force Gabonaise d’interposition au sein de ce qui fut appelé de manière fort orgueilleuse: «Mission de Consolidation de la Paix en Centrafrique (MICOPAX)», le fameux accord de paix d’Ali Bongo a été ignoré et Bozizé a dû fuir comme un raton devant la Seleka qui occupe désormais Bangui.

Vu tout le bruit qui a été fait par les chantres d’Ali Bongo au sujet des fameux accords de paix de Janvier, il est étonnant qu’aucun organe de presse d’état au Gabon n’ose proposer la moindre analyse de cette débâcle diplomatique subie par Ali Bongo et sa petite armée en carton. En effet suite à la prise de Bangui, des soldats gabonais auraient été blessés par des tirs hostiles, ce qui a occasionné un communiqué pathétique du Ministre Gabonais des Affaires Etrangères demandant aux forces en présence en Centrafrique de « respecter » les dispositions des accords de Libreville. Ils sont fous ces gens qui nous dirigent ; les accords de Libreville sont piétinés et morts de leur plus belle mort, mais ils demandent aux protagonistes qui ont déjà démontré leurs dédain pour ces accords, de les respecter. Il faut le faire !

Chers lecteurs, loin pour nous sur ce blog d’encourager les coups d’état. Ce que nous voulons signifier par ce billet est le caractère aussi ridicule qu’insignifiant de ce que la presse dithyrambique et les officiels gabonais ont appelé « la diplomatie d’Ali Bongo ». Bozizé était le poulain du Gabon et même une force gabonaise sur le terrain n’a pas pu le sauver ; que peut-on conclure de plus si ce n’est reconnaitre qu’Ali Bongo vienne d’enregistrer une autre gifle dans la sous–région. Les fameux accords de paix de Libreville qui ont été brandi comme les tablettes de Moise par des spécialistes du nivellement par le bas comme Patrick Simangoye, ne valaient même pas le papier sur lequel ils étaient écrits. Les faits l’ont confirmé!

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