OPEN TRIBUNE: THE DISINTEGRATION OF THE BONGO REGIME. TRIBUNE LIBRE: LA DÉSINTÉGRATION DU RÉGIME BONGO



English Version

Here is a text by Guilou Bitsutsu-Gielessen speaking of the disintegration of the Bongo’s regime.


The end of an elusion


By Guilou Bitsutsu-Gielessen

Executive Secretary of the UDRP; spokesman CSP


The internal disintegration of the Bongo regime is hidden by simultaneously the dream of easy money which it is still providing, by the weakness of Gabonese people’s patriotism of Gabon and the lack of a class of men dedicated to the next phase. The presence of the Bongo at the head of the country also masks for many citizens the imminent prospect of a crisis, a radical and sudden fall of the system. Yet the Bongos universe is collapsing by itself. Ali Bongo, an heir without merit, flanked by imaginative and dreaming slogans, has been unable to generate for this regime, the restructuring it required. He opted for the easy way out, by focusing on passivity, the disbelief and greed of all the country's elite. Money has always distanced the Bongos from the people without bringing to them the minimal consideration that would have allowed them to govern serenely this peaceful people.

So for 47 years, Bongo pace with money and immobility and not with democracy and progress. Can we conclude that the failure of the last Bongo was predictable? I leave it to the historians to address the issue in due time.

What of Bongoism? There are only a few men left clinging to the illusion of power and the past. This circle of the damned who think that things do not move, will never budge.

The Gabonese people, slowly but surely are coming out of 47 years of single thought, of Bongoism, although it is still dragging some old habits, some old manners. All are convinced that the future of Gabon passes through the negation of what this regime has been. The rule of law, good governance, justice for all, democratic pluralism, electoral transparency, are the engines of this paradigm shift. The reconstruction of this country will be done with men and women who are immersed with modernity and devotion. It would be unthinkable to involve all those who had to administer public funds or throne in illicit enrichment. The fight against corruption, the scourge of Bongo’s Gabon, will be of the greatest attention.

With soaring ritual crimes, social deprivation, this system seems to be moving toward a sort of nothingness, it does not open the way to "the future with confidence." With the "let us move forward," it has been unable to create a logic of development. It has achieved none of any of the objectives it had set for itself. It has been unable to comply with his triptych "peace, development and sharing." The verdict is clear: With a GDP per capita which is close to that of Portugal, the Gabonese people are living a poverty situation comparable to that of Mozambicans.

The Emergence of Ali9 has been a concept of abstract promises creating an unbridgeable gap between the expectations of an entire people and the real desire to achieve them. A calculated selfishness that oscillates between the need to enrich oneself and the desire to dominate. Nothing for the people, everything for them. Nothing for others, everything just for him.

The only answer to this total failure is: Dictatorship.
Dictatorship, this illusion of a different nature that is born of improvisation of means and ends and blind sense of power and impunity. This illusion banished by ancient and recent history of fall of "strong men", of ideologies or empires, no longer has a place in the political order. It is entirely based on violence, terror and intimidation. It is fragile because its values can belong to all. Which means that no one is immune nor has a monopoly on violence.

Thus, the Dictator is an isolated and lost man in history, clinging to his beliefs. Our African dictators, despite the teachings of Freemasonry, still remain the last men to understand that the light always emerges victorious over darkness. He, the dictator and the Bongo system have both the inseparable features to harbor the illusion of eternity. Both are making an error of judgment; not experience, nor the extraordinary funds they have had on hands, has allowed them to measure and correct the trajectory of their fall...

This system, which has ruled Gabon for 47 years, is closer to its end than its beginning. We are touching the bottom and it is now part of the past. This is the end of illusions. Gabon must succeed its decolonization, to decolonize itself from the oldest dictatorship in Africa. As other countries, it must be open to the world and to its universal values.



Version Française


La fin d'une illusion

Par Guilou Bitsutsu-Gielessen

Secrétaire Exécutif de L'URDP; porte-parole du CSP


La désagrégation intérieure du régime Bongo est cachée à la fois par le rêve de gain facile qu'il procure toujours, par la faiblesse du patriotisme des Gabonais et par le manque d'une classe d'hommes dédiée à la relève. La présence des Bongo aux affaires masque aussi pour beaucoup de citoyens la perspective imminente d'une crise, d'une chute radicale et brutale du système. Pourtant l'univers des Bongo est en train de se défaire de lui-même. Ali Bongo, héritier sans combattre, flanqué de slogans imaginatifs et rêveurs, n'a pu impulser à ce régime les restructurations qui s'imposaient à lui. Il a plutôt opté pour la facilité en misant sur la passivité, l'incrédulité et la cupidité de toute l'élite du pays. L'argent à toujours éloigné les Bongo du peuple sans leur apporter ce minimum de considération qui leur aurait permis de gouverner paisiblement ce peuple pacifique.

Ainsi pendant 47 ans, Bongo rythme avec argent et immobilisme et non avec démocratie et progrès. Peut-on conclure que l'échec du dernier des Bongo était-il prévisible? Je laisse le loisir aux historiens de se pencher sur la question le moment venu.

Du Bongoisme? Il ne reste plus que quelques hommes accrochés à l'illusion du pouvoir et du passé. Ce cercle de damnés qui s'imaginent que les choses ne bougent pas, ne bougeront jamais.

Le peuple Gabonais lentement mais sûrement est en train de sortir de 47 ans de pensée unique, de Bongoisme, bien qu'il traîne encore certaine de ses habitudes, de ses mœurs. Tous sont convaincus que l'avenir du Gabon passe par la négation de ce qu'était ce régime. L'État de droit, la bonne gouvernance, la justice pour tous, la pluralité démocratique, la transparence électorale, sont les moteurs de cette bascule. La reconstruction de ce pays se fera avec des hommes et des femmes épris de modernité et de dévotion. Il serait impensable d'y associer tous ceux qui ont eu à administrer une caisse de l'argent de public ou qui trône dans l'enrichissement illicite. La lutte contre la corruption, fléau du Gabon des Bongo, devra faire l'objet de la plus grande des attentions.

Avec la flambée des crimes rituels, la misère sociale, ce régime semble s'acheminer dans une sorte de néant, il n'ouvre pas la voie en "l'avenir en confiance". Avec le "laissez nous avancer", il n'a pu s'inscrire dans une logique de développement. Il n'aura atteint aucun des objectifs qu'il s'était assigné. Il n'a pu être conforme à son triptyque "paix-développement-partage". Le bilan est sans appel: Avec un PNB par habitant qui avoisine celui du Portugal, les Gabonais vivent une pauvreté comparable à celle des Mozambicains.

L'Émergence d'Ali9 aura été un concept de promesses abstraites créant un espace infranchissable entre les attentes de tout un peuple et la volonté réelle du pouvoir de les réaliser. Un égoïsme calculateur qui oscille entre besoin de s'enrichir et volonté de domination. Rien pour le peuple, tout pour eux. Rien pour les autres, tout pour lui.

La seule réponse apportée à cet échec total est: la Dictature.
La dictature, cette illusion d'une autre nature qui nait d'une improvisation des fins et des moyens et qui aveugle d'un sentiment de puissance et d'impunité. Cette illusion bannit par les histoires anciennes et récentes de chutes "d'hommes forts", d'idéologies ou d'empires, n'a plus de place dans l'ordre du politique. Elle tient toute entière dans la violence, la terreur et l'intimidation. Elle est fragile car ses valeurs peuvent appartenir à tous. C'est à dire personne n'est à l'abri ni n'a le monopole de la violence.

Aussi, Le dictateur est un homme isolé et perdu dans l'histoire, qui s'accroche à ses certitudes. Nos dictateurs Africains, malgré les enseignements de la franc-maçonnerie, demeurent être toujours les derniers hommes à comprendre que la lumière sort victorieuse des ténèbres. Lui, le dictateur et le système Bongo ont les traits inséparables d'être tous les deux adossés à l'illusion de l'éternité. Tous deux ont fait une erreur de jugement, ni l'expérience, ni les moyens financiers extraordinaires qu'ils ont eu entre les mains ne leur ont permis de mesurer et de corriger la courbe de leur chute...

Ce système qui gouverne le Gabon depuis 47 ans est plus proche de sa fin que de ses débuts. Nous touchons le fond et il s'inscrit désormais dans le passé. C'est la fin des illusions. Le Gabon doit réussir à se décoloniser, se décoloniser de la plus vieille dictature d'Afrique. Comme le monde, il doit s'ouvrir au monde et à ces valeurs universelles.

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