NEW SUSPENSION OF THE INDEPENDENT PRESS IN GABON. NOUVELLE SUSPENSION DE LA PRESSE INDÉPENDANTE AU GABON
English version
Several Gabonese Independent newspapers have again been suspended by the Gabonese National Communication Council (CNC), for allegedly making remarks insulting to Ali Bongo. The newspaper "Ezombolo" which is also very popular with our readership, has been sentenced to six months suspension for having said that Ali Bongo was incompetent and having noted that the Gabonese authority have established a governance and control of the elite that uses pederasty and fetishism as the main levers of allegiance. Dear readers, so has Ezombolo said that is false or outrageous?
Dear readers, in these decisions, the CNC which serves the regime, has again demonstrated its draconian nature towards thinking that is independent of state control. Should we accept this? Obviously not. Dear readers, the way things are going in Gabon, supporting Ali Bongo despite his lack of performance, has become a civic duty and all those who refuse to do so, are forced to get in line by different mechanisms of intimidation available to the system. Thus, if you dare refuse to march with Sylvia Bongo and desired to organize your own march, you would be told unequivocally that your march is prohibited as being no longer valid because the one by Sylvia Bongo is the only one with the approval to serve "the cause". If you still insist to march independently, you will receive a shot of tear gas and be beaten with sticks and you will know the comfort of the foul cells of the Gabonese prison system because brace yourself: "you have disturbed public order ". If you believe that Ali Bongo is incompetent and you write so freely in your publication with data arguing your position, rather than to answer demonstrating the competence of Ali Bongo, with equally argued facts, the gatekeepers of the dictatorship will inflict to you a publication ban because you just insulted their “sun” and the sun being infallible, such an outrage cannot go unpunished.
Dear readers, in Gabon, they want to force feed the people with a specific kind of information, the voice of his master! Information in its distribution and consumption is not free or voluntary, it has become a constraint! This dictatorial obligation is unbearable as it represents a characterized attack on Individual Liberty. If freedom of information (freedom of the press) is a component of freedom of expression, consequently every person being the single master and responsible for their actions and opinions; thus to prohibit people from telling the truth about the management of their country is a profound attack on this freedom that is fundamental. This intellectual terrorism, which consists to equate being a flunky to a national duty that all Gabonese must scrupulously observe, aims only to a single purpose: to legitimize the regime by a national pseudo-acquiescence, a kind of moral support from all of the opinion press for the system. The servants of the system give themselves good conscience by interpreting the truth said about their “sun”, as evidence of abuse by citizens particularly malicious against the actions of their "sun."
But dear readers, repeated suspensions cannot overcome those who know their rights and are determined not to give anyone the power to impose upon them any constraint whatsoever, let alone have the cynicism to transform this constraint into a duty on their part. Dear readers, the outrage would have been for Ezombolo to write that Ali Bongo was competent, but that headline certainly would not have caused their suspension.
Freedom of the press is one of the first freedoms that tyrants dare to infringe. In Gabon, through the CNC, that freedom knows restrictions that have always choked it. In fact, the CNC invites the press into self-censorship. It follows that press freedom is illusory in our country. This blog would like to acknowledge here, in a solemn manner, Mr. Jean de Dieu-Ndoutoum Eyi, director of Ezombolo, who clearly got from his education a deep sense of freedom, which for him is an essential value of life and for which he is fighting in the service of freedom of the press. He tolerates no censorship, no repression and says so loudly. He vigorously protests against censorship, and refuses to eat the bread of lackeys that nourishes so many Gabonese journalists. Mr. Jean de Dieu-Ndoutoum Eyi is not an ordinary intellectual. He does no theorizing or very little, and displays full confidence in his cause. He not only has the courage to lead the fight to end, but also has the noble patience that allows him to meet the challenges of publication bans. He works for the truth and that is a sublime goal whose destination is inevitable for those who will stay the course.
Version française
Des journaux gabonais indépendants viennent à nouveau d’être suspendus par le conseil Gabonais de la Communication (CNC), au motif qu’ils auraient fait injure à Ali Bongo. Le journal « Ezombolo » qui est par ailleurs très apprécié de notre lectorat, écope de 6 mois de suspension pour avoir traite Ali Bongo d’incompétent et pour avoir fait remarquer que le pouvoir gabonais a institué une gouvernance et un contrôle des élites qui utilise la pédérastie et le fétichisme comme principaux leviers d’allégeance. Chers lecteurs, qu’a donc dit Ezombolo de faux ou d’outrancier ?
Chers lecteurs, dans ces décisions, le CNC qui sert le régime en place, vient encore de mettre en évidence son caractère liberticide envers la pensée indépendante de tout contrôle étatique. Doit-on accepter cela? Evidemment non. Chers lecteurs, au Gabon au train où vont les choses, soutenir Ali Bongo en dépit de son manque de ses performances, est devenu un devoir civique et tous ceux qui refusent de marcher au pas, se voient contraints de le faire par les divers mécanismes d’intimidation dont dispose le régime. C’est ainsi que si vous osez refusez de marcher avec Sylvia Bongo et désiriez organiser votre propre marche, on vous dira sans ambages que votre marche est interdite car n’étant plus d’actualité vu que celle de Sylvia Bongo soit la seule ayant l’approbation de servir « la cause ». Si vous insistez quand même pour marcher de manière indépendante, on vous reçoit a coup de gaz lacrymogènes et de matraque et vous irez connaitre le confort des cellules nauséabondes du système carcéral gabonais, car tenez-vous bien : « vous avez troublé l’ordre public ». Si vous estimez qu’Ali Bongo est incompétent et que vous l’écriviez en toute liberté dans votre publication, avec des données argumentants votre position, au lieu de vous répondre en démontrant la compétence d’Ali Bongo, de manière tout aussi argumentée, les gardiens du temple de la dictature vous infligerons une interdiction de publier car vous venez d’insulter leur soleil et le soleil étant infaillible, un tel outrage ne saurait rester impuni.
Chers lecteurs, au Gabon, on veut nous forcer à consommer une certaine information ; la voix de son maitre ! L’information dans sa distribution et sa consommation, n’a plus rien de libre et volontaire, elle devient une contrainte! Cette obligation dictatoriale est insupportable tant elle représente une atteinte caractérisée à la Liberté Individuelle. Si la liberté d’informer (liberté de presse) est une composante de la liberté d’expression, donc le fait d'être seul maître et responsable de ses actions et opinions, interdire aux gens de dire la vérité sur la gestion de leur pays est une atteinte grave à cette liberté qui est fondamentale. Ce terrorisme intellectuel, qui consiste à assimiler le larbinisme à un devoir national que tous les gabonais doivent scrupuleusement observer, ne vise qu'un seul but: légitimer le régime par une pseudo-imprimatur nationale, une sorte de caution morale de toute la presse d’opinion, au système. Les valets du système se donnent ainsi bonne conscience en interprétant alors la vérité dite au sujet de leur soleil, comme une preuve d’injures de citoyens particulièrement mal intentionnés envers l'action de leur « soleil ».
Mais chers lecteurs, les suspensions à répétition ne sauraient venir à bout de ceux qui connaissent leurs droits et restent déterminés à ne donner à personne la latitude de leur imposer quelque contrainte que ce soit, et encore moins d'avoir le cynisme de transformer cette contrainte en un devoir de leur part. Chers lecteurs, l’outrage aurait pour Ezombolo d’écrire qu’Ali Bongo était compétent ; mais cette manchette ne leur aurait certainement pas valu la suspension.
La liberté de presse est l’une des premières libertés auxquelles les tyrans s’avisent de porter atteinte. Au Gabon, par le truchement du CNC, cette liberté connait des restrictions qui l’ont toujours étranglée. En fait, le CNC invite la presse à l’autocensure. Il s’en suit que la liberté de presse reste illusoire chez nous. Ce blog tient à saluer ici et ce de manière solennelle, M. Jean de Dieu Ndoutoum-Eyi, le directeur d’Ezombolo, qui manifestement garde de son éducation un sens profond de la liberté, qui est pour lui une valeur essentielle de la vie, et pour laquelle il mène un combat au service de la liberté de la presse. Il ne supporte aucune censure, aucune répression et le dit haut et fort. Il s’élève vigoureusement contre les abus de la censure, et refuse de manger du pain du larbinisme qui nourrit tant de journalistes gabonais. M. Jean de Dieu Ndoutoum-Eyi n’est pas un intellectuel ordinaire. Il ne théorise pas ou peu, et affiche une confiance totale à la cause qu'il défend. Il a non seulement le courage de mener la lutte à bout, mais possède également la noble patience qui lui permet de relever les défis des interdictions de publier. Il œuvre pour la vérité et c’est un objectif sublime dont la destination est inévitable à ceux qui sauront garder le cap.
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