ISN’T THE PRINCE CHARITABLE ? N’EST-IL PAS CHARITABLE, LE PRINCE ?
Quelques acteurs de la pièce de théâtre : « La charité du prince »
(Photo: Gabonreview)
English version
Ali Bongo and his team of actors have just allegedly transferred the presidential residence of the Camp de Gaulle to the Ministry of Higher Education, which should turn it into a university. How soon? God only knows! But when evaluating the progress of the universities of Port-Gentil, Oyem and Mouila, we will have to be patient!
Dear readers, this umpteenth stunt by the regime leaves us unimpressed, for it is nothing less than a campaign to throw a bone to those who would look to closely into the ill-gotten gains, by pretending to play philanthropists in favor of a Gabonese people being robbed and taken a hundredfold every day that God makes. Who do they think they are kidding?
The clowns who came to represent the prince in this charade were equipped with a life-size poster with bold characters that were supposed to show us the great generosity of the donor who deprived himself of a small part of his abundance to help us overcome our indigence. Let us be grateful, therefore, for the prince loves us so much that he sends us his crumbs. We reject out of hand of all these attempts at the glorification of Ali Bongo, because for this blog, there is no worthwhile charity, without first establishing truth and justice, on the inventory of the ill-gotten assets, the value of these assets and the terms of their return to the Gabonese people. To donate here and there, to calm the ardor of the people, will never be a substitute for justice that should take its course.
One cannot ignore the debate about the grafts that have impoverished the people of Gabon since 1967, and continue to impoverish them, because a small number of people raided the country's wealth. What does this Camp de Gaulle residence represents, in a context where Ali Bongo has managed since 2009, nearly 20 trillion CFA francs in budgets? Which one of the clowns in the photo could answer?
We find ourselves once again in front of the governance by gift. Nothing is ever Republican, just gifts of the prince; it is always the unequal balance of power between the prince and the people. But Ali Bongo and his communicators do not even realize that by operating in this way, they put the spotlight on the garish inequalities in Gabon. It is an official recognition of these inequalities to say to have too many palaces and not enough universities and transfer one of these palaces to the education of the populace. But if only this offer was sincere! If only…
When one looks closely, this ridiculous announcement is cynical because all Gabonese know the staggering figures circulating about capital flight, purchases of aircraft and other high expenses by Ali Bongo. If education of the Gabonese masses was his concern, it would have suffice of about 5 billion CFA francs to provide the cities of Port-Gentil, Oyem and Mouila, the promised universities. But no, this is not even the least of his worries; a small donation here and there, and he goes back with a vengeance to divert money from the Gabonese taxpayer. We see through that!
This announcement too many, does not stand up to analysis. If one looks carefully at who does what, for whom, and why, one could call it window dressing! Justice is the indispensable foundation, the condition for a country to be built sustainably. We have to fight a battle at all times so that it can actually be exercised in Gabon. We have no need for the charity of the prince!
Version française
Ali Bongo et son équipe de comédiens viennent de faire transférer supposément la résidence présidentielle du Camp de Gaulle au ministère de l’Enseignement Supérieur, qui devrait la transformer en université. A quelle échéance ? Dieu seul sait ! Mais quand on évalue les progrès des universités de Port-Gentil, Oyem et Mouila, il va falloir être patient !
Chers lecteurs, ce énième coup de pub du régime nous laisse de marbre, car il ne s’agit ni plus ni moins que d’une campagne visant à jeter un os à ceux qui seraient trop regardant sur les biens mal acquis en faisant mine de jouer les philanthropes au bénéfice d’un peuple Gabonais qu’on vole et spolie au centuple, chaque jour que Dieu fait. De qui se moque-t-on?
Les clowns venus représenter le prince à cette mascarade se sont munis d’un document grandeur nature dont les caractères gras étaient supposés nous démontrer la grande générosité du donateur qui se prive d’une infime partie de son abondance pour palier à notre indigence. Soyons donc reconnaissants, car le prince nous aime tellement qu’il nous envoie ses miettes. Nous rejetons du revers de la main toutes ces tentatives de glorification d’Ali Bongo, car pour ce blog, il n’y a pas de charité qui vaille, sans au préalable rétablir la vérité et la justice, sur l’inventaire des biens mal acquis, la valeur des biens mal acquis et les modalités de leur retour au peuple Gabonais. Faire un don ici et là, pour calmer les ardeurs des gens, ne sera jamais un substitut à la justice qui devrait suivre son cours.
On ne peut pas ignorer le débat autour des ponctions qui ont appauvri le peuple Gabonais depuis 1967, et continuent de l’appauvrir, parce qu’un petit nombre de personnes a fait main basse sur les richesses du pays. Que représente cette résidence du Camp de Gaulle, dans un contexte où Ali Bongo a géré depuis 2009, près de 20000 milliards de francs CFA de Budget ? Quel est le clown sur la photo qui pourrait y répondre ?
Nous nous retrouvons encore une fois devant la gouvernance par le don. Rien n’est jamais républicain, juste des dons du prince ; toujours ce rapport de force inégale entre le prince et les modestes. Mais Ali Bongo et ses communiquant ne s’aperçoivent même pas qu’en opérant de cette manière, ils mettent le faisceau sur les criardes inégalités au Gabon. C’est une reconnaissance officielle de ces inégalités en disant avoir trop de palais et pas assez d’universités et de transférer un de ces palais à l’éducation de la plèbe. Mais si seulement cette offre était sincère ! Si seulement…
Quand on y regarde de près, cette dérisoire annonce est cynique, car tous les Gabonais connaissent les chiffres faramineux qui circulent au sujet de la fuite des capitaux, des achats d’avions et d’autres dépenses de prestige que fait Ali Bongo. Si l’éducation des Gabonais était son souci, il aurait suffi de moins de 5 milliards de francs CFA pour doter les villes de Port-Gentil, Oyem et Mouila, d’universités promises. Mais non, ceci n’est même pas le cadet de ses soucis ; un petit don par ci et par là, et il s’en retourne détourner de plus belle l’argent du contribuable Gabonais. Nous ne marchons pas !
Cette annonce de plus et de trop, ne résiste pas à l'analyse. Si on regarde bien qui fait quoi, pour qui, et pourquoi, on peut appeler ça de la poudre aux yeux ! La justice, c'est le socle indispensable, la condition pour qu’un pays puisse se bâtir durablement. Nous avons à mener un combat de tous les instants pour qu'elle puisse effectivement s'exercer au Gabon. Nous n’avons que faire de la charité du prince !
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