A DESASTROUS ECONOMIC RECORD. UN BILAN ÉCONOMIQUE DESASTREUX
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Traduction française
Nouvelles du Gabon: Le risque post-électoral demeure
Risques d'incertitude après une élection contentieuse
Après une élection qui a provoqué des troubles dans tout le pays, le Gabon, cinquième producteur de pétrole de l'Afrique subsaharienne, fait face à des risques qui ne peuvent se régler à court terme. Les incertitudes persistent en 2017, le pétrole étant à des niveaux très bas et le chômage élevé continuant de poser des problèmes au pays. Des réformes sont nécessaires dans les secteurs public et privé. Pays fortement tributaire de son secteur pétrolier, les recettes pétrolières du Gabon représentent près de 35% des recettes fiscales du gouvernement; Un chiffre élevé qui souligne l'urgence d'agir.
Le faible prix du pétrole pèse sur la croissance
L'activité économique du Gabon a continué de ralentir en 2016 sous l'effet de la baisse des prix du pétrole, mais l'augmentation des dépenses visant à atténuer les tensions sociales avant l’élection présidentielle de 2016 et les financements extérieurs, ont contribué dans une certaine mesure à soutenir la consommation et l'investissement. Cependant, les niveaux d'investissement peuvent avoir souffert à la suite des perturbations consécutives à l'annonce à la fin 2016 des résultats électoraux contestés déclarant le président sortant Ali Bongo gagnant.
Les investissements déjà réalisés dans les industries des mines et de la transformation du bois ainsi que dans le secteur agricole (huile de palme et caoutchouc) devraient stimuler la croissance cette année. L'inflation a progressé en 2016, reflétant la hausse des salaires, mais devrait rester sous contrôle en 2017.
Le pays continue de faire face à un déclin progressif de sa production pétrolière à mesure que les réserves de pétrole brut s’épuisent. La production est en déclin depuis près de vingt ans et les analystes expliquent que ce ralentissement devrait se poursuivre dans le futur, même si les améliorations apportées aux technologies d'extraction et la découverte de plus petits gisements pourraient ralentir le rythme du déclin.
L'effondrement des prix du pétrole à l'échelle mondiale et la baisse de la production, ont limité la capacité du gouvernement à investir et ont ralenti les efforts de diversification et de modernisation de l'économie entrepris par le gouvernement dans le cadre du Plan stratégique Gabon émergent lancé en 2010.
Il y a du travail à faire sur l'efficacité des investissements, ainsi qu'un certain nombre d'obstacles à la croissance qui doivent être éliminés (approvisionnement non fiable en électricité, marché du travail inflexible et pénurie de travailleurs qualifiés et expérimentés ; et préoccupations relatives à la sécurité des contrats).
Enfin, les bénéfices de la croissance sont loin d'être partagés avec toutes les couches de la société. Malgré l'abondance des ressources naturelles et le revenu par habitant parmi les plus élevés en Afrique subsaharienne, la pauvreté reste endémique et le chômage élevé.
Les comptes publics et externes dans le rouge
L'excédent du compte public du Gabon a commencé à diminuer dès 2010 suite aux énormes investissements publics réalisés avec la mise en œuvre du PSGE. Le budget est tombé dans le rouge en 2015 à la suite de l'effondrement des recettes pétrolières, ce qui a forcé le gouvernement à réduire les dépenses publiques. La poursuite de la chute des recettes pétrolières en 2016, en même temps que l’augmentation des dépenses pour l’élection et les préparatifs de la Coupe d'Afrique des Nations (2017), a entraîné une aggravation plus profonde du déficit.
Cela devrait cependant se stabiliser par rapport au PIB en 2017, grâce à la légère reprise des prix du pétrole. La dette publique, tout en restant modérée, a rapidement augmenté ces dernières années, passant de 19,7% en 2012 à 44% du PIB en 2015 à la suite d'une émission d'euro-obligations et de la dépréciation du franc CFA. Il y a également eu une hausse des coûts d'emprunt sur les marchés financiers pour le Gabon.
En 2015, le pays enregistra également son premier déficit courant en dix-sept ans, suite à l'effondrement des exportations de pétrole (diminuant à 77% des exportations totales), malgré la contraction des importations liée à la baisse de la demande intérieure et des prix mondiaux des matières premières. Les exportations ont également continué de baisser en 2016, toujours sous l'effet de la baisse des ventes pétrolières, qui a largement compensé la hausse des ventes de manganèse et de bois. En 2017, le déficit du compte courant devrait légèrement diminuer grâce à la lente hausse des prix du pétrole brut et à la poursuite de l'expansion des exportations non pétrolières.
Une crise post-électorale aiguë
La réélection contestée d'Ali Bongo en août 2016 a provoqué de violents affrontements entre les partisans du candidat de l'opposition, Jean Ping, et les forces de sécurité (deux jours d'émeutes, des morts et des centaines d'arrestations). La Cour Constitutionnelle a confirmé la victoire du président sortant en septembre, ce qui n'a pas empêché les observateurs de l'Union Européenne de continuer à dénoncer les défaillances du système électoral gabonais.
Le calme est depuis revenu dans le pays, mais son paysage politique doit être reconstruit ; surtout que les élections législatives prévues pour Décembre 2016 ont été reportées à Juillet de cette année. Il y a une agitation sociale permanente, encore exacerbée par le niveau croissant des inégalités et des échecs en termes de fourniture de services de base dans tout le pays.
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