WHAT DOES MACHIAVELLI THINK ABOUT CORRUPTION ? QUE PENSE MACHIAVEL DE LA CORRUPTION ?
English version
Brice-Clotaire Oligui-Nguema said he had read Machialvel's
The Prince. Very well! This blog therefore wonders what Machiavelli says in
this treatise about corruption. Perhaps by reading Machiavelli, we can better
understand Brice-Clotaire Oligui-Nguema's attitude towards corruption.
In terms of governance, corruption is understood as the
decrease in respect for the law, and for the republic; and the increase of
personal dependencies, decadence and factionalism in society. Corruption in
society tends to manifest itself in contempt for frugality, in the rise of
classes without fixed occupations, in the servility and idleness of the people,
as well as in a dependence of the community on the protection lavished by
individuals.
Corruption could be summed up as the loss of civic virtues
which consist in a full identification with the republic.
For Machiavelli, corruption has the power to quickly
transform so-called "free" societies into servile ones. The concept
of corruption thus includes both the corrupt (nepotism, clientelism,
embezzlement of public funds) and other notions that seem more distant to the
modern sense of the term (laziness, impiety, extreme inequality, populism,
depravity of morals).
Corruption in The Prince is a phenomenon that is perfectly
understandable by the theory of the relationship between principal-agent
(principal-agent). Principal-agent problems are those that arise when an agent
has a significant responsibility entrusted by a higher authority (the
principal), but the latter is not able to monitor or control every action of
the agent. The principal-agent model is therefore used to understand cases of
abuse of a power received in delegation. This theory seeks to determine the
incentive structures that will ensure that agents – typically conceived as homo
economicus – are willing not to change their dependencies.
Machiavelli first gives a rather obvious piece of advice:
"When you see your minister thinking more of himself than of you, and that
among all actions he seeks his profit, such a man will never be a good
minister, you will never be able to rely on him" (Prince, XXII).
Second, Machiavelli puts forward the idea of creating the
conditions in which a secretary can be willing to prefer the prince's interests
to his own. For Machiavelli, the interests of the latter must be closely linked
to those of the principal (i.e., in this case, the prince).
How does the prince manage to accomplish this? Machiavelli
offers the following recipe: "The prince [...] must think of his minister,
honoring him, enriching him, making him his debtor [...] so that he may see
that he cannot exist without him, and that the abundance of honors does not
make him desire more honors, the abundance of riches does not make him desire
more riches, the abundance of offices makes him fear changes. (Prince, XXII).
Dear readers, when you have read the above, you understand better
the actions of the Gabonese Machiavelli.
He only applies to the letter what Machiavelli dictates to him, even
with activists!
Version française
Brice-Clotaire
Oligui-Nguema a déclaré avoir lu Le prince de Machialvel. Très bien ! Ce blog
se demande donc ce que dit Machiavel dans ce traité, à propos de la corruption.
Peut-être qu’en lisant Machiavel, on peut mieux comprendre l’attitude de Brice-Clotaire
Oligui-Nguema à propos de la corruption.
En termes de
gouvernance, la corruption est comprise comme la diminution du respect pour la
loi, et de la république ; et l’augmentation des dépendances personnelles, de
la décadence et du factionnalisme dans la société. La corruption dans la société,
tend à se manifester par le mépris de la frugalité, par la montée des classes sans
occupations fixes, par la servilité et l’oisiveté du peuple, ainsi que par une
dépendance de la collectivité à la protection prodiguée par des individues.
La corruption
pourrait se résumer à la perte des vertus citoyennes qui consistent en une
identification pleine avec la république.
Pour Machiavel,
la corruption a le pouvoir de transformer rapidement des sociétés dites «
libres » en sociétés serviles. Le concept de corruption inclut ainsi à la fois le
corrompus (le népotisme, le clientélisme, les détournements de fonds publics)
et d’autres notions qui semblent plus éloignées selon l’acception moderne du
terme (la paresse, l’impiété, l’inégalité extrême, le populisme, la dépravation
des mœurs).
La corruption dans
Le Prince, est un phénomène parfaitement compréhensible par la théorie du
rapport entre mandant-mandataire (principal-agent). Les problèmes
principal-agent sont ceux qui surviennent lorsqu’un agent a une charge
importante confiée par un pouvoir supérieur (le principal), mais que ce dernier
n’est pas en mesure de surveiller ou de contrôler chaque action de l’agent. Le
modèle principal-agent est donc employé pour comprendre les cas d’abus d’un
pouvoir reçu en délégation. Cette théorie cherche à déterminer les structures
d’incitatifs qui feront en sorte que les agents – typiquement conçus comme des
homo economicus – soient disposés à ne pas changer leurs liens de dépendance.
Machiavel donne
tout d’abord un conseil assez évident: « Lorsque vous voyez votre ministre
penser plus à lui qu’à vous, et que parmi toutes les actions il cherche son
profit, un tel homme ne sera jamais un bon ministre, jamais vous ne pourrez
vous y fier» (Prince, XXII).
Deuxièmement, Machiavel
émet l’idée de créer les conditions faisant qu’un secrétaire puisse être
disposé à préférer les intérêts du prince aux siens. Pour Machiavel, il faut que
les intérêts de ce dernier soient étroitement liés à ceux du principal (soit,
ici, le prince).
Comment le prince
arrive-t-il à accomplir cela ? Machiavel propose la recette suivante : « Le
prince […] doit penser à son ministre, en l’honorant, en l’enrichissant, en le
faisant son obligé […] afin qu’il voie qu’il ne peut exister sans lui, et que
l’abondance des honneurs ne lui fasse pas désirer plus d’honneurs, l’abondance
de richesses ne lui fasse pas désirer plus de richesses, l’abondance des
charges lui fasse craindre les changements. (Prince, XXII).
Chers lecteurs,
quand vous avez lu ce qui précède, vous comprenez mieux les agissements du
Machiavel Gabonais. Il ne fait qu’appliquer
à la lettre ce que lui dicte Machiavel ; même avec les activistes !
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