L’ART DE METTRE LA CHARRUE AVANT LES BOEUFS. CE N’EST QUE MAINTENANT QUE MARTIN MABALA FAIT L’ÉTAT DES LIEUX DE LA FILIÈRE BOIS.





Suite à l’interdiction de l’exportation des grumes par le régime Ali Bongo, tous les observateurs raisonnables de la situation dans la filière bois, au Gabon, constatent presqu’unanimement que la montagne accouche d’une souris. Empêtré entre sa logique habituelle d’effets d’annonce pour démontrer qu’il agit, le gouvernement semble tout simplement s’orienter vers la fuite en avant. C’est Martin Mabala, le ministre du département en charge de l’économie forestière, qui après avoir destitué bien des familles gabonaises, est allé sur les lieux du crime ces derniers jours, constater comment des compatriotes étaient en train de subir de plein fouet les effets de la crise du bois, qui aurait put être évitée, si le pouvoir avait été plus stratège et moins porté sur la politique spectacle.

1. L’attitude hypocrite d’un régime qui crée un désastre économique pour ensuite aller consoler les victimes de ce désastre avec des promesses pieuses.
Tout le monde est unanime, personne ne conteste le désir d’un état à l’industrialisation ; ceci est clair. Mais cette industrialisation doit suivre un schéma directeur clair avec des étapes précises et des objectifs prévisionnels établis. Malheureusement, force est de constater que la mesure d’interdiction d’exportation de bois a été décidée sans une étude solide préalable qui aurait permis d’endiguer les effets néfastes de cette interdiction. Quelques mois seulement après la mise en place effective de cette mesure, on s’aperçoit qu’elle a créé la dépossession d’une grande partie des nationaux qui œuvraient dans le secteur. En fait, il est désormais impossible aux émergents de passer sous silence le fait que la grande majorité des nationaux employés du secteur, sont aujourd’hui sur la paille. Aujourd’hui, ce même gouvernement, à l’origine de ce cataclysme économique pour ces gens ayant perdu leur principale source de revenu, veut faire croire qu’il se préoccupe du pouvoir d’achat de ces infortunés, en allant leur rendre visite dans leurs camps dévastés par le chômage et l’incertitude économique. Où sont donc les fameuses mesures d’accompagnements dont parlaient Mabala quand il est passé sur le plateau de la RTG1, dans l’émission « La Grande Interview » ? Finalement, force est de constater que ces mesures d’accompagnement n’ont jamais existées, et que le préjudice de perte d’emploi porté à ces familles restera entier. De plus, les grandes entreprises du domaine du bois dont les émergents nous disaient qu’elles étaient prêtes à bâtir des usines de transformation au Gabon, ne manifestent aucun enthousiasme dans ce sens.

2. L’attitude absurde d’un gouvernement qui dit aux gabonais qu’il va les enrichir en les appauvrissant.
A chaque fois qu’un émergent ouvre la bouche, on n’entend dire que : « les gabonais ne travaille pas ; il faut mettre les gabonais au travail ; il faut que les gabonais développent le sens des affaires ; il faut que les gabonais s’intéressent aux métiers non bureaucratiques etc. » Très bien, mais paradoxalement, le secteur bois est le domaine où on trouvait de nombreux gabonais qui s’essayaient encore dans l’ambition non « fonction publique », et dans le travail dur qui paie son homme à la sueur de son front. Et paradoxalement la majorité de ces gabonais sont aujourd’hui sur le carreau. Nous avons malheureusement constaté que l’attitude gouvernementale, par la visite abrégé de Mabala auprès des populations sinistrées par les décisions du régime, serait de démontrer que la planification soit futile pour les émergents. La responsabilité ne semble pas être une valeur intériorisée par ce régime, car leurs décisions sont souvent marquées par la négligence à mesurer et prévoir les conséquences de ces sentences et mettre en place des mécanismes permettant l’amortissement de leurs effets.

Va-t-on en vouloir aux gabonais de développer un scepticisme face à ce régime, quand on voit que ses décisions ont l’effet de décourager les gabonais les plus travailleurs et les plus indépendants de l’état. Chers lecteurs, les opérateurs économiques nationaux ont une éthique du travail qui est très différente de celle de nos émergents qui, à la personne près, à part un ou deux, ne savent rien faire de leur 10 doigts. Ils ne comprennent donc rien aux sacrifices qu’il faut pour monter sa propre petite exploitation forestière, comme l’ont fait des compatriotes aujourd’hui sur la touche économique. Et ces émergents nous demandent à tous, de respecter poliment, sans rien dire, leur ruine de la vie de certains compatriotes. A moment donné ça cesse d’être drôle, car il y a des familles qui subissent de manière traumatisante, tous ces décrets mal pensés.

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