START OF REGISTRATION TO THE SOVEREIGN NATIONAL CONFERENCE. LANCEMENT DES INSCRIPTIONS Á LA CONFÉRENCE NATIONALE SOUVERAINE
English version
This Saturday, the popular registration for volunteer participants at the Sovereign National Conference opened in Libreville; an act marking the transition to another level of the quest of freedom by the Gabonese people and their dedication in taking control of the parameters of their sovereignty, the most important of which is the decision to be free and act as such. As you can see on the pictures above, the Bongo regime also invited itself to the ceremony in the form of a helicopter doing reconnaissance, probably trying to intimidate many Gabonese from registering. The long march towards freedom continues. The free Gabonese people are acting, whether on the ground as does the free civil society, specifically the movement «Ça Suffit Comme Ça», or social networking online, on blogs and websites, in the diaspora etc. A critical mass of free Gabonese is being formed and it is our duty to help lead this mass to the objective because they are many who would want to sow discord and tag any opposition to the monarchy as a matter of extremisms. They will fail if and only if a critical mass of thinking Gabonese mobilizes for this purpose.
We reproduce below the speech pronounced by Marc Ona Essangui at the launch of registrations for the Sovereign National Conference.
Ladies
Gentlemen,
Dear guests
The ceremony we hold today launches a process which should lead, in the coming days, the coming weeks, to profound changes that will have a direct impact on the lives of each of us.
It is no secret that the country is going through a serious crisis. A Political crisis manifested by the divorce between the political class and the population, A social crisis marked by different grievances that reflect the multiple threats of strikes which are looming in various government and private entities; an economic crisis with a frightening rise in prices of basic goods. This surge in tension could, if unchecked, lead to uncontrollable situations which could devastate our country.
As the regime seems not to see or realize the difficulties of the Gabonese people, we the Civil Society, every day receive complaints about the reduction of your constitutional freedoms, the lack of democracy, the fact that your electoral choices are ignored by a regime that is increasingly arrogant, increasingly violent.
Together, the Diaspora, the Civil Society and a fraction of the country's politicians have proposed as a solution to this crisis to have a SOVEREIGN NATIONAL CONFERENCE which you have accepted almost unanimously. And as the regime says that he does not want to organize it, we have a duty to today offer to do it.
The Gabonese society in all its components is basing his hopes on the Sovereign National Conference, the world is watching us, and the international community is watching the whole of us: our responsibility today is so historic. We are at a crossroads at this time when we finally formally launch the registration process for the national conference.
For the history of our country is switching over completely toward real change. All Gabonese, regardless of their political affiliation, their origin, social class, creed, opinion, want change the contours and promises of which are appearing gradually through the profound mutation that is growing.
We are at a crossroads, because Gabon cannot be quite the same in 2013, years in which the promises dreamed could finally become a reality. Promises of democracy, good governance, social justice, human rights and rule of law.
This year 2013 is looming as a pivotal year between the memory of a deadly past and the hope for a bright future, between the darkness of some rulers and the flicker of light coming from the depths of our society, between the stupidity of some men hungry for power and the virtue of those who believe that the Gabonese people deserve better; between the folly of a few men and the universal reason of peoples, between the circumscription of civic consciousness and civic freedom, between fear to undertake and freedom of initiative.
Our goal, far from the intentions assigned to them by some, is not to do a constitutional coup. Clearly, the Gabonese people do not recognize themselves in the authorities governing them. This is to provide a framework to the people so it could express its sovereignty and make life choices. It is for the people to say what its future should be and with whom this future will happen. The people are not from PDG or opposition. It is about the whole of Gabon and in its diversity.
We write on this day, together, the front page of that Gabon will soon become. The convergence to a well-being that we must build together.
Like it or not, the fate of our country exceeds and transcends partisan interests, the arrogance of some politicians, subjectivities and selfish aspirations, the future that the sense of history makes us hope for, is finally at hand, those who are still hesitant to take the moving train are wrong and it is not too late to join us.
Thank you for your attention.
Marc Ona Essangui
Libreville, December 8, 2012
Version française
Ce samedi, se sont ouvertes à Libreville les inscriptions populaires de volontaires participants à la Conférence Nationale Souveraine; acte marquant le passage d’un autre palier vers la saisie par les gabonais libres, des paramètres de leur souveraineté dont le plus important est la décision d’être libre et d’agir comme tel. Comme vous le remarquez sur une des photos ci-dessus, le régime Ali Bongo s’est aussi invité à la cérémonie, sous la forme d’un hélicoptère qui faisait de la reconnaissance dans les cieux, pensant certainement intimider les nombreux Gabonais venus s’inscrire. La longue marche vers la liberté continue. Les gabonais libres agissent, que ce soit sur le terrain comme le fait la société civile libre, plus précisément le mouvement «Ça Suffit Comme Ça», ou sur les réseaux sociaux en ligne, sur les blogs et sites internet, dans la diaspora etc. Une masse critique de gabonais libres est en train de se former et il s’agit pour nous tous d’encadrer cette masse et de la mener à bon port, car ils sont nombreux à vouloir semer zizanie et discorde et faire apparaitre toute opposition à la monarchie comme une affaire d’extrémistes. Ils échoueront si et seulement si la masse critique de gabonais pensants se mobilise à cet effet.
Nous reproduisons ci-dessous le discours prononcee par Marc Ona Essangui lors du lancement des inscriptions à la Conférence nationale souveraine.
Mesdames,
Mesdemoiselles,
Messieurs,
Chers invités
La cérémonie que nous organisons aujourd’hui lance un processus qui devrait aboutir, dans les prochains jours, les prochaines semaines, à de profondes mutations qui auront un impact direct sur la vie de chacun d’entre nous.
Il n’est un secret pour personne que le pays traverse en ce moment une grave crise. Crise politique manifestée par le divorce entre la classe politique et la population, crise sociale marquée par les différentes mécontentements que traduisent les multiples menaces de grèves dont les préavis dessinent des montagnes dans les différentes administrations publiques et privées, crise économique avec la montée effrayante des prix de produits d’utilité première. Cette poussée de tension pourrait, si on n’y prend garde, aboutir à des situations incontrôlables aux effets dévastateurs pour notre pays.
Autant le pouvoir dit ne pas voir ni réaliser les difficultés des Gabonais, autant nous Société Civile, recevons chaque jour vos récriminations contre la réduction de vos libertés constitutionnelles, contre le manque de démocratie, la non prise en compte de vos choix électoraux de la part d’un pouvoir toujours plus arrogant, toujours plus violent.
Ensemble, la Diaspora, la Société Civile et une fraction d’hommes politiques du pays ont proposé comme solution à cette crise une CONFERENCE NATIONALE SOUVERAINE que vous avez acceptée de manière quasi unanime. Et comme le pouvoir a dit ne pas vouloir l’organiser, nous avons le devoir aujourd’hui de nous proposer de la faire.
La société gabonaise dans toutes ses composantes fonde ses espérances sur cette conférence nationale souveraine ; le monde entier nous regarde ; la communauté internationale a les yeux rivés tout entier sur nous : notre responsabilité, en ce jour, est alors historique. Nous sommes à la croisée des chemins au moment où nous lançons enfin solennellement le processus d’inscription et d’enregistrement en vue de la conférence nationale souveraine.
Car l’histoire de notre pays est en train de basculer définitivement vers un changement véritable. Tous les Gabonais, quel que soit leur bord politique, leur origine, leur catégorie sociale, leur croyance, leur opinion, aspirent à ce changement dont les contours et les promesses se dessinent progressivement à travers la mutation profonde qui se prépare.
Nous sommes à la croisée des chemins, car le Gabon ne peut plus être tout à fait le même en 2013, années où les promesses tant rêvées peuvent enfin devenir réalité. Promesses en matière de démocratie, de bonne gouvernance, de justice sociale, de droit de l’homme et d’Etat de droit.
Cette année 2013 qui se profile comme une année charnière entre le souvenir d’un passé mortifère et l’espérance d’un avenir radieux, entre l’obscurantisme de certains gouvernants et le scintillement d’une lumière qui vient des profondeurs de notre société, entre la bêtise de certains hommes assoiffés de pouvoir et la vertu de ceux qui pensent que les Gabonais méritent mieux, entre la folie des hommes et la raison universelle des peuples, entre l’embrigadement de la conscience citoyenne et la liberté citoyenne, entre la peur d’entreprendre et la liberté d’initiative.
Notre objectif, loin des intentions qu’on nous prête, n’est pas de faire un coup d’Etat constitutionnel. À l’évidence, les Gabonais ne se reconnaissent plus dans les autorités qui les gouvernent. Il s’agit d’offrir un cadre pour rendre au peuple sa souveraineté pour qu’il exprime et fasse ses choix de vie. C’est au peuple de dire ce que sera son avenir et avec qui il le fera. Ce peuple n’est ni pédégiste, ni d’opposition. Il s’agit du Gabon dans son ensemble et dans sa diversité.
Nous écrivons en ce jour, ensemble, la page de garde de ce que la Gabon sera bientôt. La convergence citoyenne vers un mieux-être que nous devons bâtir ensemble.
Qu’on le veuille ou non, le destin de notre pays dépasse et transcende les intérêts partisans, l’arrogance de certains hommes politiques, les subjectivités et les aspirations égoïstes, l’avenir que le sens de l’histoire nous fait espérer est enfin à portée de main ; ceux qui hésitent encore à prendre le train en marche ont tort et il n’est pas trop tard pour qu’ils nous rejoignent.
Je vous remercie de votre attention.
Marc Ona Essangui
Libreville, le 8 décembre 2012
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