THE IMMORTAL FRANÇAFRIQUE. L’IMMORTEL FRANÇAFRIQUE
English version
Who remembers Francois Hollande’s honeyed promises during the French presidential election? The future president thundered loudly about his determination to eradicate, bury, liquefy, pulverize, otherwise to atomize françafrique. But dear readers, browsing the latest edition of La Lettre du Continent, we see how françafrique deeply remains the metronome of relations between the former colonial power and its African reserved area. What did La Lettre du Continent say?
That the survivors of the UMP party such as Rachida Dati, Claude Gueant, Nadine Morano, Jean Francois Cope and others, are roaming African palaces, seeking sales and purchase of influence contracts from the equatorial little kings. In that galaxy, Robert Bourgi is downright the master of the place, perfectly in tune with the landscape, and having a detailed knowledge of the safest and occult methods to transfer currencies from Africa to accounts of influential French statemen; as you guessed, the françafrique is basically a money transfer operation, one-way, with the already relatively poor African treasuries providing money to the already overflowing bank accounts of discreet French beneficiaries.
So long as the money flows in the right direction, a technocrat like Jacques Chirac is seen devoted in respect and admiration almost irrationally for Omar Bongo; a polytechnic like Valery Giscard D'Estaing go to spend his holidays with Jean Bedel Bokassa of Berengo, and when we know what the limitations of Bokassa were, we could surmise that these two "friends" would have had very surreal discussions.
Dear readers, the links between these people that everything separates, education, culture, taste, philosophy of life, etc., are maintained and heated by money, cash. As soon as the ability to pay fades, these links are stretched. Thus, these kind words and dazzling smiles, these pats in the back punctuated by hypocrites "brothers and friends" have their origins in the generosity of African donors who themselves finance that generosity at the cost of the suffering endured by their peoples. So in such a universe, Ali Bongo is always the man of the situation in Gabon, to continue and perpetuate the enduring work of his father who is to bribe French officials. When one is an African President who does not seem to have the proper enthusiasm for these lucrative in one-way affinities, they take a one-way ticket to the cemetery: ask Thomas Sankara.
What's funny is that jokers such as Ali Bongo like to make long speeches, charming and bewitching, saying that they cross the oceans and lands in search of funds to save "their" Gabon and make it an emerging country, while they use their countries cash as piggy banks to keep French politicians and their political parties happy, in return for permission to stay in power ad infinitum. So when Hollande promised to end françafrique, he spoke of killing the goose that lays golden eggs. But other than African dictators who else needs advice services from Rachida Dati? Or Jean Francois Cope? Or Claude Gueant? It is only in Africa that these blind-eyed characters are kings. Do you think Asian or Latin American leaders would go ask anything to Rachida Dati? In what area? Here is why dear readers, French politicians and their African minions have forever and sadly locked and sealed Africa.
The consequence is that at all levels, it is a all-around exploitation, systematic looting, misery, alienation, deceit, manipulation of the truth, in short the taking of an entire continent hostage for a long time without any sign of letting go. Life in these African ex French colonies is unfortunately perpetually guided, structured, framed and determined by the interests of françafrique first. Everything is blocked. During the next French presidential election, there is no doubt we'll talk about the death of Françafrique, but it would be to better to revitalize it. What about those poor Africans who believed that Francois Hollande would have a different approach...
Version Française
Qui se souvient encore des mielleuses promesses de François Hollande durant la présidentielle française ? Le futur président tonnait haut et fort à propos de sa détermination à éradiquer, ensevelir, liquéfier, pulvériser, sinon atomiser la françafrique. C’est que chers lecteurs, en parcourant la dernière livraison de la Lettre du Continent, on s’aperçoit à quel point la françafrique reste profondément le métronome des relations entre l’ancienne puissance coloniale et son domaine réservé africain. Que nous dit La Lettre du Continent ?
Que les rescapés de l’UMP que sont Rachida Dati, Claude Guéant, Nadine Morano, Jean François Copé et les autres, écument les palaces africains, à la recherche de contrats de vente et d’achat d’influence aux roitelets équatoriaux. Dans cette galaxie, Robert Bourgi fait carrément office de maitre des lieux car parfaitement en phase avec le placement des balises, et précisément au courant des méthodes les plus sûrs et occultes de transfert de devises de l’Afrique vers les comptes à numéros d’influents hommes, ou femmes, d’état français; car vous l’aurez deviné, la françafrique reste essentiellement une affaire de transfert de sous, à sens unique ; des trésoreries africaines déjà relativement pauvres, vers les comptes déjà débordants de discrets ayant droit français.
Alors, tant que l’argent coule dans le bon sens, on voit un énarque comme Jacques Chirac vouer un respect et une admiration presque irrationnelle à un Omar Bongo ; on voit un polytechnicien comme Valery Giscard D’Estaing aller passer ses vacances chez Jean Bedel Bokassa de Berengo, et quand on connait les limitations de Bokassa, on se dit que ces deux « amis » devaient avoir des discussions très surréalistes.
Chers lecteurs, les liens unissant ces gens que tout sépare, éducation, culture, goût, philosophie de la vie etc., ne sont entretenus et réchauffés que par le fric; le grisbi. Dès que la capacité de payer s’estompe, ces liens se distendent. Ainsi, ces sourires gentillets et éclatants, ces grande tapes dans le dos ponctuées d’hypocrites « frères et amis » n’ont leurs origines que dans la générosité des donateurs Africains qui eux-mêmes financent cette générosité au prix de la souffrance qu’endurent leurs peuples. Alors dans un tel univers, Ali Bongo est forcément l’homme de la situation au Gabon, pour continuer et perpétuer l’œuvre impérissable de son père qui est de graisser la patte des officiels français. Quand on est Président Africain et qu’on ne semble pas éprouver l’enthousiasme adéquat pour ces affinités lucratives à sens unique, on prend un ticket aller-simple pour le cimetière: demandez à Thomas Sankara.
Ce qui est drôle est que des plaisantins comme Ali Bongo aiment à faire de long discours, charmeurs et enjôleurs, affirmant parcourir les océans et les terres à la recherche de fonds pour sauver "leur" Gabon et le rendre émergent, alors qu’ils se servent de la trésorerie de leur pays comme tirelire pour entretenir des hommes d’état Français et leurs partis politiques, en retour de la permission de rester au pouvoir ad vitam aeternam. Alors, quand Hollande promettait en finir avec la françafrique, il parlait en fait de tuer la poule aux œufs d’or. Mais qui d’autre que les dictateurs africains ont besoin des services conseils d’une Rachida Dati ? D’un Jean François Copé ? D’un Claude Guéant ? Il n’y a que dans l’aveugle Afrique que ces borgnes sont rois. Pensez-vous que les Asiatiques ou les dirigeants d’Amérique Latine iraient demander quoique ce soit à Rachida Dati ? Dans quel domaine ? Voici pourquoi chers lecteurs, les politiciens Français et leurs obligés Africains ont éternellement et tristement cadenassé et scellé l’Afrique.
La conséquence est que sur tous les plans, c’est l’exploitation tous azimuts, le pillage systématique, la misère, l’aliénation, l’escroquerie, la manipulation de la vérité, bref la prise d’un continent en otage depuis des lustres et qu’on n’est pas prêt de lâcher. Toute la vie du pré-carré africain est malheureusement perpétuellement rythmée, structurée, cadrée et déterminée par les intérêts premiers de la françafrique. Tout est bouché. A la prochaine élection présidentielle française, il ne fait aucun doute qu’on reparlera de la mort de la françafrique ; mais ce sera pour mieux la revitaliser. Que dire de ces pauvres Africains qui croyaient que François Hollande aurait une autre tenue…
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