THE GABONESE STUDENTS ARE VERY LONELY IN THEIR FIGHT. LES ÉTUDIANTS GABONAIS SONT BIEN ESSEULÉS DANS LEUR COMBAT
English version
If we already knew that the regime in Gabon was overwhelmed by the daily management of Gabonese affairs, a situation in which the most palpable but also the most ironic symbols are overflowing bins and rubbish that piles up in Libreville the emerging city; it is the attitude of the opposition, real or perceived, faced with the many difficulties experienced by students, which comes to show just how abandoned to their sad fate are the intellectual elites that Gabon seems to be euthanizing.
It is still pretty funny, if one still retains a sense of humor in the Bongo’s Gabon, that politicians, experienced or aspiring, would go to a local alleged election, making no case, not taking into account, the fate of Gabonese students. It is rather curious that people who aspire to manage the Gabonese state, as candidates in local elections fail to raise the inadmissibility of a fierce military presence on the main campus of the country. Who is the Gabonese politician who can demonstrate that they have provided a thorough review of the constraints related to the current situation of Gabonese students? Who thought of how the Gabonese students are oriented after graduating? Who thought about how exams are prepared? Who thought about the criteria to advance in grades? Who thought to provide them with a workspace that allows for concentration despite the various constraints, not to mention the intrinsic difficulty of getting back to school learning under the constant threat of the bayonet? If we add to this the feeling that is often widespread among Gabonese students that they are out of place in the training they have been assigned, the difficulties can quickly add up alarmingly.
Dear readers, who thinks about the Gabonese students? It is all right to reassure parents that you want to provide a quality education, but the method of education at gunpoint has given results in which country? What is the example in this world where an educational system has been transformed by putting a soldier armed to the teeth behind each student? What are the values that politicians and aspiring politicians intend to enact, if the education of the Gabonese elite which is now suffering, do not appear in their concerns?
It is understandable that students are feeling quite isolated and taken aback by the casual attitude of politicians who swear to want to make Gabon into the shining country on the hill! Students are not asking for the moon, just for study conditions that are internationally recognized as essential for good education standards, is it too much to ask? How could anybody think that these students would take seriously the promises made to them of the transformation of Gabon very soon into an emerging country, if the rulers are chronically unable to solve the much easier problem of providing Gabon with a respectable and reliable university system?
When students and teachers unions are mobilizing to show the Gabonese authorities evidence of the prolonged agony of the Gabonese education system, they are ignored, when they are not downright assaulted by the security forces and this in the most perfect indifference of politicians. The only people, we must have the honesty to say, who mobilize at every opportunity to support the students in their struggle, are members of the free civil society.
An uncompromising inventory of the Gabonese education system tells us that the situation is very worrying for that advanced state of degradation causes the products of that education to be subject to a high unemployment rate, which weakens their precarious economic fabric and that of their families. A teacher told us: "If we continue like this, we'll go straight into the wall," but who listens? Politicians have other priorities!
Version Française
Alors qu’on savait déjà que le régime en place au Gabon était débordé par la gestion du quotidien gabonais; une situation dont les symboles les plus palpables mais aussi les plus ironiques sont les poubelles qui débordent et les détritus qui s’amoncellent dans Libreville l’émergente, c’est l’attitude de l’opposition, réelle ou supposée, face aux nombreux calvaires auxquels sont soumis les étudiants, qui vient ici nous faire constater l’abandon à leur triste sort de l’élite intellectuelle gabonaise qu’on semble vouloir euthanasier.
Il est quand même assez drôle, si tant est-il qu’on garde encore le sens de l’humour dans le Gabon des Bongo, que des politiciens confirmés ou en herbe, aillent à une élection présumée locale, en ne faisant aucun cas, en ne prenant pas à leur compte, le sort des étudiants Gabonais. Il est quand même assez curieux que des gens qui aspirent à gérer le quotidien des gabonais se déclarent candidats aux élections locales, sans pour autant relever l’inadmissibilité d’une présence militaire féroce sur le principal campus universitaire du pays. Quel est le politicien Gabonais qui peut démontrer avoir fourni une réflexion approfondie sur les contraintes afférentes à la situation courante des étudiants Gabonais? Qui a pensé à la manière dont les étudiants Gabonais sont orientés après le bac? Qui a pensé à la manière dont leurs examens sont préparés? Qui a pensé aux critères d’admission en classe supérieure ? Qui a pensé à leur procurer un espace de travail qui permet la concentration au milieu des contraintes diverses, sans parler de la difficulté intrinsèque d'avoir à se remettre dans des apprentissages scolaires sous la menace constante de la baïonnette ? Si on ajoute à tout ceci, le sentiment qui est souvent généralisé parmi les étudiants Gabonais, de ne pas être à sa place dans la formation qu’on leur a imposée, les difficultés peuvent rapidement s'accumuler de manière inquiétante.
Chers lecteurs, qui pense aux étudiants Gabonais? C'est bien de rassurer les parents en disant qu’on veut d’une éducation de qualité ; mais la méthode de l’éducation au bout du fusil a donné des résultats dans quel pays ? Quel est l’exemple dans ce monde où on a pu transformer un système éducatif en mettant un soldat armé jusqu’aux dents derrière chaque étudiant ? Quels sont donc les valeurs que les politiciens déjà en exercice ou ceux qui aspirent le devenir, se proposent de promulguer, si l’éducation de l’élite gabonaise qui est ce moment en souffrance, n’apparait aucunement dans leurs préoccupations ?
On comprendra alors que les étudiants se sentent tout à fait isolés et interloqués par l’attitude désinvolte des politiciens qui pourtant jurent vouloir faire du Gabon monts et merveilles ! Les étudiants ne demandent pas la lune, juste des conditions d’études dans les normes reconnues internationalement comme essentielles à une bonne éducation; est-ce trop demander ? Comment voulez-vous que ces étudiants prennent au sérieux les promesses qui leur sont faites de la transformation prochaine du Gabon en un pays émergent, si les gouvernants sont chroniquement incapables de solutionner la problématique beaucoup plus simple de doter le Gabon d’un système universitaire respectable et fiable ?
Quand les étudiants et les syndicats enseignants se mobilisent pour indiquer aux autorités gabonaises l’agonie prolongée du système éducatif gabonais, ils sont ignorés, quand ils ne sont pas carrément agressés par les forces de l’ordre ; ceci dans la plus parfaite indifférence des politiciens. Les seuls personnes, ayons l’honnêteté de le dire, qui se mobilisent à chaque occasion pour soutenir les étudiants dans leur lutte, sont les membres de la société civile libre.
Un état des lieux sans complaisance du système éducatif gabonais nous dit que la situation est très préoccupante vue son état de dégradation avancé ; les produits de cette éducation étant soumis à un taux de chômage élevé qui fragilise leur tissu économique et précarise leurs familles. Un éducateur nous disait : « si l'on continue comme ça, on ira droit dans le mur » ; mais qui l’écoute ? Les politiciens ont d’autres priorités !
Comments
Post a Comment