IMPORTANT WORDS FROM JEAN DE DIEU NDOUTOUM EYI. IMPORTANTS LIBRES PROPOS DE JEAN DE DIEU NDOUTOUM EYI
English Version
Jean De Dieu Ntoutoum Eyi is a Gabonese journalist; he is Managing Editor of the great and vigorous newspaper Ezombolo which has often been suspended by the Bongo regimes. He is also the author of “Démocratie Dynastique au Gabon”, which describes how so very grotesquely Ali Bongo usurped power in Gabon. Recently, given the climate maintained by the regime’s press in Gabon, the newspaper Ezombolo in a direct, frank and without beating around the bush, way, speaks truths to power and its press who spend their time hiding their lack of competence and of knowledge under a barrage of inanities. We reproduce these articles from Ezombolo below; they deserve the attention of our readers. We are translating them for our English readers and will publish them in English once the translation is completed.
Congratulations to Jean De Dieu Ntoutoum Eyi who does not hesitate to fully play its role as a thinker , an opinion leader , brief intellectual !
Happy reading
Version française
Jean De Dieu Ntoutoum Eyi est un journaliste Gabonais, Directeur de la Publication du très bon et percutant journal Ezombolo qui a souvent été suspendu par les régimes Bongo. Il est aussi l’auteur du livre «Démocratie Dynastique au Gabon» qui décrit comment, de manière fort caricaturale et usurpée, Ali Bongo est arrivé au pouvoir au Gabon. Récemment, vu le climat entretenu par la presse du pouvoir au Gabon, le journal Ezombolo de manière directe, franche et sans langue de bois, assène des vérités au pouvoir et à sa presse qui passent leur temps à noyer une absence de compétence et de de connaissance sous un déluge d’inanités. Nous reproduisons ces articles d’Ezombolo ci-dessous; ils méritent toute l’attention de notre lectorat. Nous les traduirons pour nos lecteurs anglophones et les publierons en anglais une fois la traduction achevée.
Bravo à Jean De Dieu Ntoutoum Eyi qui n’hésite pas à jouer pleinement son rôle de penseur, de leader d’opinion, bref d’intellectuel!
Bonne lecture
Au secours, la paix civile menacée !
L’essence et les allumettes
Ou comment la presse du palais veut couler Ali Bongo
D’« épiphénomènes », les démissions du PDG et leur entrée dans l’opposition radicale de Jean Ping et Jacques Adiahénot, deux des poids lourds du régime de Feu le président Omar Bongo Ondimba, sont en train de mettre le feu dans la ‘’maison émergence’’. C’est la panique générale à tous les étages. Comme on ne meurt quand même pas sans se débattre, Ali Bongo et ses épigones ont choisi comme arme la « gabonité », un produit aussi dangereux que de l’essence et des allumettes et qui a suffisamment fait des dégâts partout où il a été expérimenté. Mais les émergents pensent que « ça n’arrive qu’aux autres ». Ainsi, ces fantassins se substituent volontiers à la Cour constitutionnelle pour s’arroger le droit de décerner aux opposants les certificats d’éligibilité ou d’inéligibilité. Particulièrement à Jean Ping et, subsidiairement, à Jacques Adiahénot.
Dans leurs journaux précambriens financés par le cabinet du président de la République, ils traitent Jean Ping de Chinois et Jacques Adiahénot de Russe, en réalité les nationalités de leurs géniteurs. Et font une lecture analphabète de l’article 10 de la Constitution pour les écarter au cas où ils nourrissaient des ambitions présidentielles. Selon ledit article, « Toute personne ayant acquis la nationalité gabonaise ne peut se porter candidat à la présidence de la République. Seule sa descendance ayant demeuré sans discontinuité au Gabon le peut, à partir de la quatrième génération. » A moins de porter volontairement des œillères, ni Ping ni Adiahénot ne sont concernés par cette disposition. D’autant que les intéressés n’ont jamais acquis la nationalité gabonaise. Ils sont nés gabonais. Leurs géniteurs n’avaient pas non plus fait la demande pour devenir Gabonais. Tout au plus, on aurait pu les accuser d’être Français, à l’instar de tous les Gabonais nés avant l’indépendance du Gabon, le 17 août 1960. De là à en faire des Chinois et des Russes, il faut être intellectuellement des cas cliniques. Mais c’est connu, l’émergence rend bête. Sinon, comment ignorer qu’en plus de l’article 10 de la Constitution, il y a l’article 13 du code de la nationalité qui stipule que : « possède la nationalité gabonaise à titre de nationalité d’origine : l’enfant légitime dont l’un des parents au moins est Gabonais ; l’enfant naturel, lorsque l’un des parents au moins à l’égard duquel sa filiation est établie est Gabonais » ?
Bien que ni Jean Ping ni Jacques Adiahénot ne se soient prévalus d’une autre nationalité, Ali Bongo et ses gorgones n’en continuent cependant pas de surfer dessus, jouant ainsi avec le feu. Oui, ils jouent avec le feu! Car quand Jean Ping déclare à « La Une » qu’il faut « laisser le Gabon aux Gabonais », cela s’adresse moins à Maixent Accrombessi qu’à Ali Bongo. Et il n’y a aucun secret des Bongo que Jean Ping ignore. La presse du palais, qui traite même de la vie privée de Paul Toungui sans que le Conseil national de la communication ne réagisse, est-elle sûre qu’Ali Bongo est le mieux placé pour parler de la nationalité des autres ?
En effet, de lourds soupçons pèsent sur sa nationalité et, avant de parler de la nationalité des autres, qu’il clarifie d’abord les choses au sujet de la sienne. De quoi s’agit-il ?
Luc Bengone Nsi, alors candidat à la présidentielle de 2009, avait saisi la Cour constitutionnelle aux fins d’invalider la candidature d’Ali Bongo au motif, selon le président du Morena, qu’il serait « Biafrais » ; qu’il s’appellerait Obi Geoffrey et serait le fils du défunt Ojuku Emeka, leader sécessionniste du sud Nigeria déporté au Gabon à l’âge de 9 ans, passager n°141 portant le brassard n°9. Certes, cette saisine n’avait pas prospéré. Mais moins parce qu’elle n’était pas sérieuse que parce que Ali Bongo avait apporté la preuve de sa nationalité gabonaise. On est d’autant plus tenté de le croire que, chaque fois qu’on a posé la question à Ali Bongo, il a toujours répondu de demander à ses parents. Sa mère, Marie Joséphine Kama, alias Patience Dabany, a affirmé à la première chaîne de télévision gabonaise qu’elle a accouché d’Ali Bongo par césarienne en 1959, à Brazzaville, pendant la guerre civile. Or, selon les spécialistes, cette technique médicinale n’a commencé à être pratiquée qu’en 1970. Mieux, elle a raconté comment, avec « (mon) bébé, on a vu une tête tranchée à la machette rouler comme un ballon et qui était en train de parler». Vraiment original et sérieux !
Enervé d’entendre lors de la plénière Mme le président de la Cour constitutionnelle lui dire qu’il n’y avait aucun élément dans son dossier pour appuyer sa saisine, lui affirmant qu’il y reconnaissait en avoir fourni, Luc Bengone Nsi avait alors rappelé à Marie Madeleine Mborantsuo qu’elle était parmi les rivales de Marie Joséphine Kama qui disaient haut et fort que cette dernière ne procréait pas. Il s’est même appuyé sur le livre ‘’Affaires africaines’’ de Pierre Péan pour évoquer que, « meurtri par la stérilité de son épouse et pour lutter contre ce fléau, le président Bongo avait décidé de créer le centre international de recherches médicales de Franceville ».
Comme de curieux, c’est à ce moment que l’acte de naissance d’Ali Bongo a commencé à circuler, retranscrit s’il vous plaît à la mairie du troisième arrondissement, la mairie de son oncle Assélé. Or, selon la loi, seule la mairie du premier arrondissement est habilitée à retranscrire les actes de naissance. Peut-être voulait-on cacher le fait que, déclaré né un 9 février, l’acte de naissance dans le dossier qu’il envoie à la CENAP indique plutôt qu’il serait n é le 10 février. Au point d’éviter le premier arrondissement, violant ainsi allègrement la loi ? Avant le président du Morena, c’est Clémence Mezui, alors secrétaire général adjoint de l’UGDD, qui révélait publiquement qu’Ali Bongo était « Biafrais ». A l’époque, elle n’avait jamais été démentie ni par le PDG, ni par Ali Bongo lui-même, ni par ses parents. Comme on le voit, trop de flou entoure la nationalité d’Ali Bongo.
Or, dans le doute, le juge doit approfondir son enquête par ce qu’en droit on appelle l’ « action en production forcée », c’est-à-dire le principe qui stipule que dans de telles circonstances, la Cour est tenue d’apporter son concours pour la manifestation de la vérité. En l’espèce, Ali Bongo devrait passer les tests ADN pour prouver qu’il est le fils de Bongo et Marie Joséphine Kama, donc Gabonais.
Comme quoi, la presse du palais veut-elle couler Ali Bongo qu’elle ne s’y prendrait donc pas autrement. Et comme on dit, agitez, agitez toujours, ça vous retombera sur la tête !
Jean de Dieu Ndoutoum-Eyi
Un point c’est tout !
Misérable égarement
Lorsqu’on accepte de se transformer en serpillière pour défendre l’un des pouvoirs les plus honnis d’Afrique, le bon sens conseille aux laquais de mettre au grand jour les réalisations du régime qu’ils soutiennent. Afin que leur positionnement soit compris. Mais le bilan désastreux de leur ‘’pilote’’ ne plaidant pas pour eux, les émergents ont opté pour la politique fiction. Cela a été vérifié à travers ‘’Le pur et l’impur’’, un salmigondis de Raphaël Ntoutoume Nkoghe, dont on se demande pourquoi il a préféré le publier dans ‘’L’Union’’, plutôt que dans sa « Griffe ».
On lit dans ce concentré de puérilités et chef d’œuvre de contre-vérités que « la stratégie de sortie du pouvoir relève tout simplement de la transmission du pouvoir, puisque irrésistible a toujours été la tentation de laisser le fauteuil à quelqu’un de sûr, c’est-à-dire irréprochable dans la compétence et insoupçonnable dans le patriotisme ». Venant d’un collaborateur d’Ali Bongo, cette affirmation trahit le peu de considération que les Pdgistes ont pour le peuple et le bulletin de vote. En démocratie, lègue-t-on le fauteuil présidentiel comme dans une monarchie ? L’auteur de ces galimatias affirme donc qu’Omar Bongo Ondimba aurait choisi Ali Bongo Ondimba pour lui succéder. Une façon bien maladroite d’avouer que le Gabon n’est pas une démocratie, mais une dynastie. De plus, Omar Bongo aurait décelé en son fils un homme à « la compétence irréprochable et au patriotisme insoupçonnable » ? Non seulement ledit Omar Bongo doit aujourd’hui se retourner dans sa tombe de voir comment ce ‘’patriote insoupçonnable ‘’ a vendu le pays à l’encan aux étrangers, mais Ali Bongo lui-même est certainement surpris qu’on lui prête autant de qualités.
Affirmer, par ailleurs, qu’André Mba Obame et son équipe n’ont pas été capables de présenter un programme politique pousse à croire que l’auteur de ces écrits est un martien. Sinon, il aurait entendu parler de jeunes Gabonais, élèves ou étudiants, qui ne paieraient plus un centime pour être à bonne école ; d’AMO, c’est-à-dire assurance maladie obligatoire ; et d’un toit pour tous. C’est d’ailleurs ce point qu’a voulu plagier Ali Bongo. Mais comme tout élève insuffisant, il n’a pas su comment ça se déclinait. D’où son incapacité à offrir les 5000 logements annuels promis depuis 2009.
Prétendre également que Jean Eyeghe Ndong s’était lancé dans la course par « suivisme » nous amène à penser que les textes denses ne sont pas à la portée de tous les esprits. A moins que RNN ait choisi la voie de la malhonnêteté intellectuelle. L’oraison funèbre du dernier Premier ministre d’Omar Bongo, le 16 juin, pourtant d’une clarté et densité rares, dénonçait le coup d’Etat en préparation et les relents de totalitarisme en gestation. C’est pour avoir dénoncé avec courage ces intrigues que JEN est devenu l’un des hommes politiques les plus appréciés au Gabon. Son score lors des locales en témoigne.
L’envie de plaire à Ali Bongo et d’embrouiller les Gabonais afin qu’ils ne retiennent pas les insuffisances de la fiction qui dirige aujourd’hui le Gabon. Et ‘’Raph’’ donne l’impression qu’il ne sait pas de quoi il parle. A titre exemplatif, il écrit que « l’on ne rejoint les rangs de l’opposition qu’au moment où l’on n’a plus aucune responsabilité administrative ou élective ». On croit rêver ! Zacharie Myboto avait démissionné de lui-même, alors qu’il était ministre d’Etat aux TP ; André Mba Obame avait décidé, de lui-même, de partir du gouvernement Biyoghe Mba, pour préparer sa campagne ; Jean Eyeghe Ndong était Premier ministre et élu du deuxième arrondissement de Libreville quand il a décidé de claquer la porte du PDG, etc. D’où sort donc cette histoire d’hommes politiques qui ne rejoignent l’opposition que lorsqu’ils n’ont plus de poste ? A force de distiller des mensonges, on finit par se décrédibiliser. Mais depuis qu’il s’est mis au service des émergents, Raphaël Ntoutoume Nkoghe s’en fout. Sinon, voyez comment, dans un papier qui se veut sérieux, il s’introduit avec effraction dans la vie privée de Feu le président Omar Bongo en parlant des relations qu’il aurait entretenues avec la nièce d’André Mba Obame et la fille de Zaccharie Myboto, désormais officiellement Mme Gondjout. C’est là une façon bien étrange de soutenir le fils de celui dont on étale sans pudeur la vie sentimentale. Ali Bongo appréciera.
Au lieu de présenter le bilan des quatre ans d’Ali Bongo pour justifier son soutien à celui-ci d’un ancien franc-tireur de « La Griffe » de Ndjoumba Moussock et Mengué Ba-N’na, Ntoutoume Nkoghe s’en prend plutôt à l’opposition en ces termes : « C’est justement cette absence totale d’intersubjectivité entre ses leaders qui a conduit à l’implosion d’une Union nationale sans offre politique. Hormis l’invective, la xénophobie, le racisme, l’essence et les allumettes ». Non, on ne rêve pas ! Confondre ainsi platement l’implosion d’un parti politique avec sa dissolution est ahurissant. C’est même l’opprobre jeté sur le journalisme. Car comment un parti politique dissous peut imploser ? Un cas d’école à proposer dans les programmes des instituts de science politique. Passons sur les flèches empoisonnées lancées contre Jean Ping et Jacques Adiahénot, et le chahut fait à Guy Nang Bekale au sujet du consul de France à Port-Gentil retenu en otage en janvier 1990. Le fugitif de ‘’La Griffe’’ qu’est Ntoutoume Nkoghe est coutumier du fait. Quelqu’un qui a répliqué « Imbécile toi-même ! » à Feu Omar Bongo ne peut être qu’un misérable égaré.
Mathieu Eyozimba
Comments
Post a Comment