THE BOTTOM LINE OF ALI BONGO’S VISIT TO THE ÉLYSÉE. LES DESSOUS DE LA VISITE D’ALI BONGO À L’ÉLYSÉE
English version
"What Ali Bongo came to do in Paris". It is with this title that the French periodical "La Lettre du Continent" presents an article outlining the Parisian visit of the Gabonese President. We have read that publication for you and we will interpret the contents in a condensed manner below.
For that periodical, the presence of Ali Bongo in Paris between the 8 and 9 of April 2014, for a “working” visit as opposed to an "official visit” as journalists from the public media in Gabon are saying (they do not obey yet the notion that words have meaning in diplomacy), has as first level of objectives, to relieve the tension he himself created with the petroleum group Total on the one hand, and reactivate the relationship between Gabon and the bosses of MEDEF on the other.
What is MEDEF ? It is the Mouvement des Entreprises de France , whose role is to conduct lobbying on behalf of French businesses, to French, European or global policy makers. It must be said that the presence of French companies in Gabon, as in all the françafricain square, is very robust. Indeed, in an article published in 2010 in “The Diplomat Letter", a specialized publication, Jean -Pierre Colnard, the Head of the Economic Section of the Embassy of France in Libreville, wrote that petroleum, timber and manganese accounted for 97 % of Gabon's exports, and these areas were dominated by French companies. With Total controlling the bulk of petroleum, including the refining which is done by Sogara a subsidiary of Total Refining; Comilog, a subsidiary of Eramet which controls Manganese; and finally Rougier and Thebault Transbois which have the lion's share of the timber sector, MEDEF does not have to worry too much about the place of France in the Gabonese economy. In this context, why does Ali Bongo need to come before the MEDEF? It seems that the need for this meeting was to reassure the French bosses so they would continue to support him as the person of "confidence" to safeguard the interests of France in Gabon. Ali Bongo needs the support of MEDEF for 2016.
In the specific case of Total to which Ali Bongo sent a request for tax payment of several hundred billion CFA francs, La Lettre du Continent says that Ali Bongo went to Paris to meet Christophe de Margerie, the CEO of Total, looking for an arrangement with the French petroleum company. Following this meeting and also the one Ali Bongo had with Francois Hollande at the Elysee Palace, La Lettre du Continent says that Ali Bongo has reviewed his position and promised to find a solution to the dispute with French petroleum company. Unfortunately the terms of this "arrangement" were not disclosed. It should be noted that on the Gabonese side, the following people attended the meeting with François Hollande: the Director of Cabinet Maixent Accrombessi; the Minister of Foreign Affairs Emmanuel Issoze Ngondet, the Ambassador of Gabon in France, Germain Ngoyo Moussavou and the Diplomatic Advisor Jean-Yves Teale.
Version française
« Ce qu'Ali Bongo est venu faire à Paris ». C’est sous ce titre que le périodique Français « La Lettre du Continent » présente un article des grandes lignes de la visite parisienne du Gabonais. Nous avons lu pour vous ce périodique et nous vous en interprétons le contenu de manière condensée ci-dessous.
Pour ce périodique, la présence d’Ali Bongo à Paris entre le 8 et le 9 avril 2014, pour une visite dite « de travail » contrairement à « visite officielle » comme le disent les journalistes de la presse publique au Gabon (ils n’obéissent toujours pas à la notion que les mots aient un sens en diplomatie), a pour objectif premier de niveler les tensions qu’il a lui-même créé avec le groupe pétrolier Total d’une part, et de réactiver les rapports entre le Gabon et les patrons du Medef.
Qu’est-ce que le Medef? C’est le Mouvement des entreprises de France dont le rôle est de mener des actions de lobbying au profit des entreprises françaises, auprès des décideurs politiques Français, Européens ou mondiaux. Il faut dire que la présence des entreprises françaises au Gabon, comme dans tout le pré-carre françafricain, est très robuste. En effet, dans un article publié en 2010 dans « La Lettre Diplomate », une publication spécialisée, Monsieur Jean-Pierre Colnard, le Chef du Service Economique de l’Ambassade de France à Libreville, écrivait que le pétrole, le bois et le manganèse représentaient 97% des exportations gabonaises, et que ces secteurs étaient dominés par les entreprises françaises. Avec Total qui contrôle le gros du pétrole, y compris le raffinage qui est fait par Sogara qui est une filiale de Total raffinage; Comilog la filiale d’Eramet qui contrôle le Manganèse; et enfin les sociétés Rougier et Thébault Transbois qui se taillent la part du lion dans le bois, le Medef n’a pas à trop s’inquiéter de la place de la France dans l’économie gabonaise. Dans ce contexte, pourquoi Ali Bongo a-t-il besoin de se présenter devant le Medef? Il semble que le besoin de cette rencontre soit de rassurer le patronat Français de continuer à le soutenir comme la personne de « confiance » pour veiller aux intérêts de la France au Gabon. Ali Bongo a besoin du soutien du Medef pour 2016.
Pour le cas spécifique de Total a qui Ali Bongo a fait parvenir une demande de redressement fiscal de plusieurs centaines de milliards de francs CFA, La lettre du Continent affirme qu’Ali Bongo est allé à Paris rencontrer Christophe de Margerie, le PDG de Total, à la recherche d’un arrangement avec la compagnie pétrolière française. Suite à cet entretien et aussi à celui qu’Ali Bongo a eu avec François Hollande a l’Elysée, La Lettre du Continent affirme qu’Ali Bongo a revu sa position et promis de trouver une issue au différend l’opposant au pétrolier français. Malheureusement les termes de cet "arrangement" n’ont pas été révélés. Il est à signaler que côté gabonais, les personnes suivantes assistaient à la rencontre avec François Hollande: le Directeur de Cabinet Maixent Accrombessi; le Ministre des Affaires Etrangères Emmanuel Issoze Ngondet, l'Ambassadeur du Gabon en France, Germain Ngoyo Moussavou, et le Conseiller Diplomatique, Jean-Yves Teale.
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