IS OLAM ON ITS WAY TO A WITHDRAWAL FROM GABON? S’ACHEMINE-T-ON VERS UN RETRAIT D’OLAM DU GABON?
English version
When Ali Bongo came to power in 2009, his regime with a lot of announcement effects, presented to the Gabonese people its partnership with the Singaporean multinational Olam as the solution found to provide Gabon with a clear path to the status of emerging country by 2025.
In turn, the Gabonese government announced partnerships with Olam on the development of the special economic zone of Nkok, on the area of economic interest of the Mandji Island in Ogooué-Maritime where a fertilizer plant was to be built, on the development of 100000 hectares of palm oil cultivation, on the cultivation of rubber. Alongside the rubber cultivation project there were promises by Olam of the construction in the area of Bitam, of 3366 homes, of several schools and of a health center. The regime was on cloud nine, Magloire Ngambia then Minister in charge of the Investment Promotion in Gabon, exultantly exclaimed: "the development of these 28,000 acres of rubber plantation in partnership with Olam is our desire to diversify our economy on the basis of a real added value for Gabon. This added value is present in both the construction of a processing plant that meets our ambition to industrialize our economy, but also in socio-economic impacts of this project. Eventually, more than 6,000 direct jobs and 5,000 indirect jobs will be created, with as support, a real training program provided by Olam for skilled jobs as well as for the workforce required at the plantations and factory. It is thus for us a structuring project that is in line with our strategic plan to make Gabon an emerging country by 2025 and for the development of rural areas." Crazy predictions were made by the regime. Thus they announced a study that predicted that all Olam projects could create 26000 direct and indirect jobs. The tone was excessive.
In this frenzy, five African banks, among them: BGFIBANK, BDEAC, Ecobank, Afreximbank, grant a loan of 228 million dollars (114 billion CFA francs) to Olam to finance its projects in Gabon. Gabon is guaranteeing these loans; that is to say that Gabon will guarantee the money loaned to Olam. Ali Bongo push the burlesque to officially inaugurate the Economic Zone of Nkok, on 9 September 2011, by bringing to Gabon for the occasion, the American artist R-Kelly to sing in playback for 5 minutes for a fee of more than one billion CFA francs (2 million dollars). This is certainly the first time in history that an opens field had been inaugurated. We were then in the land of madness!
But gradually, reality reasserts itself and Olam’s cracks become increasingly visible. It is first the financial analysis firm Muddy Waters that announces that Olam engages in questionable financial practices that jeopardize the long-term viability of that multinational. Muddy Waters said to further doubt Olam’s ability to achieve its announced projects in Gabon, specifically the construction of the fertilizer plant. After having first denied the words of Muddy Waters, it will be noted later that Olam would reduce the amount of its investment in Gabon, then reduce its stake in the project to build the fertilizer plant. Then we learn that Olam had sold quietly some of its assets in the forestry sector to Chinese investors; a way to withdraw from the sector. Then it is TATA, the Indian giant who was the partner of Olam in the construction project of the fertilizer plant, that announced that it was withdrawing from its partnership with Olam on the factory. Then Ali Bongo’s regime announced that the Gabonese government injected 25 billion CFA francs in Olam Gabon, a situation that says that Gabon is now supporting Olam Gabon after the population had been told that the Singaporean would bring fresh investments.
Questions that Gabonese people should ask the regime are as follows: after 5 years, where are the Olam projects in Gabon? Is the Economic zone of Nkok operational? How is that of Mandji today? The promises made to the people of Woleu-Ntem are at what level of achievement? Olam is in the process of divesting of Gabon, who will pay the debts taken by Olam Gabon from banks, debt for which the Gabonese government is co-signer? In 5 years, what has Gabon gained in this partnership with Olam?
Version française
Quand Ali Bongo arrive au pouvoir en 2009, son régime à grand renfort d’effets d’annonce, présente au peuple Gabonais son partenariat avec la multinationale Singapourienne Olam comme la solution toute trouvée pour offrir au Gabon un boulevard tout tracé vers le statut de pays émergent dès 2025.
Tour à tour, l’Etat gabonais annonça les partenariats avec Olam sur le développement de la zone économique spéciale de Nkok, sur la zone d’intérêt économique de l’île Mandji dans l’Ogooué-Maritime où une usine d’engrais doit être construite, sur le développement de 100000 hectares de culture d’huile de palme, sur la culture de l’hévéa. Assujetti au projet d’hévéa culture, Olam promet la construction dans la région de Bitam, de 3366 logements, de plusieurs écoles et d’un centre de santé. Le régime est aux anges, Magloire Ngambia qui était alors Ministre Gabonais en charge de la Promotion des Investissements, jubilera: «le développement de ces 28000 hectares de plantation de caoutchouc en partenariat avec Olam correspond à notre volonté de diversifier notre économie sur la base d’une réelle valeur ajoutée pour le Gabon. Cette valeur ajoutée est présente à la fois dans la construction d’une usine de transformation qui répond à notre ambition d’industrialiser notre économie, mais également au niveau des impacts socio-économiques de ce projet. A terme, plus de 6000 emplois directs et 5000 emplois indirects seront créés, avec en soutien un réel programme de formation assuré par Olam autant pour des postes qualifiés que pour la main d’œuvre nécessaire au niveau des plantations et de l’usine. Il s’agit donc pour nous d’un projet structurant qui s’inscrit en droite ligne avec notre plan stratégique pour faire du Gabon un pays émergent à l’horizon 2025 et pour le développement des zones rurales». De folles prévisions sont faites par le régime. C’est ainsi qu’il annonçait une étude voulant que l’ensemble des projets d’Olam puissent créer 26000 emplois directs et indirects. Le ton était à la démesure.
Dans cet élan, cinq banques africaines dont la BGFIbank, la BDEAC, Ecobank, Afreximbank, accordent un prêt de 228 millions de dollar (114 milliards de francs CFA) à Olam pour financer ses projets au Gabon. C’est le Gabon qui garantit ces prêts; c'est-à-dire que le Gabon se porte garant de l’argent prêté à Olam. Ali Bongo poussera le burlesque jusqu'à inaugurer officiellement la Zone Economique de Nkok, le 9 septembre 2011 en faisant venir pour la circonstance l’artiste Américain R-Kelly pour chanter en playback pendant 5 minutes pour un cachet de plus d’un milliard. C’est certainement la première fois dans l’histoire qu’on inaugure un terrain vague. Nous sommes alors au pays de la folie!
Mais petit à petit, la réalité reprend ses droits et les fissures d’Olam deviennent de plus en plus visibles. C’est d’abord la société d’analyse financière américaine Muddy Waters qui annonce qu’Olam se livre à des pratiques financières douteuses qui mettent en péril la viabilité à long terme de cette multinationale. Muddy Waters dit en outre douter de la capacité d’Olam à réaliser ses projets annoncés au Gabon, plus précisément celui de la construction de l’usine d’engrais. Apres avoir au préalable démenti les dires de Muddy Waters, on remarquera par la suite, qu’Olam allait réduire le montant de ses investissements au Gabon, puis réduire sa participation dans le projet de construction de l’usine d’engrais. Ensuite on apprendra qu’Olam avait entretemps cédé furtivement certains de ses actifs dans le domaine forestier à des investisseurs Chinois, une manière de se retirer du secteur. Puis c’est TATA, le géant indien qui était le partenaire d’Olam dans le projet de construction de l’usine d’engrais qui annoncera sa rupture de partenariat avec Olam. Puis le régime Ali Bongo annonça que l’Etat Gabonais avait injecté 25 milliards de francs CFA dans Olam Gabon, une situation qui nous dit qu’Olam Gabon soit désormais porté à bout de bras par l’Etat Gabonais alors qu’on avait promis aux populations des investissements frais des singapouriens.
Les questions que les Gabonais doivent poser au régime sont les suivantes: après 5 ans, où en sont les projets d’Olam au Gabon ? La zone économique de Nkok est-elle opérationnelle ? Celle de Mandji est à quel point aujourd’hui? Les promesses faites aux populations du Woleu-Ntem sont à quel niveau de réalisation ? Olam est en train de se désinvestir du Gabon, qui paiera les dettes d’Olam Gabon auprès des banques, dettes dont l’Etat Gabonais est cosignataire? En 5 ans, qu’est-ce que le Gabon a gagné du partenariat avec Olam ?
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