SO SAID GÜNTHER ANDERS IN 1956. IN GABON IN 2023, WE ARE THERE; WE NEED TO REBUILD! AINSI PARLAIT GÜNTHER ANDERS EN 1956. AU GABON EN 2023, NOUS Y SOMMES ; IL FAUT RECONSTRUIRE !
English version
EXTRACT, GÜNTHER ANDERS, “THE OBSOLESCENCE OF MAN”, 1956.
Ideally, individuals should be
conditioned by limiting their innate biological abilities from birth. Then, we
would continue the conditioning process by drastically reducing education in
order to bring it back to a form of integration into the world of work. An
uneducated individual has only a limited horizon of thought, and the more his
thoughts are confined to mediocre concerns, the less he can rebel. Access to
knowledge must be made increasingly difficult and elitist. The gulf between
people and science must be widened. All subversive content must be removed from
information intended for the general public.
Above all, there should be no
philosophy. Here again, we must use persuasion and not direct violence: we will
massively broadcast entertainment via television that always extols the virtues
of the emotional and instinctive. We will fill people’s minds with what is
futile and fun. It is good to prevent the mind from thinking through incessant
music and chatter. Sexuality will be placed at the forefront of human
interests. As a social tranquilizer, there is nothing better.
In general, we will make sure
to banish seriousness from life, to deride anything that is highly valued and
to constantly champion frivolity: so that the euphoria of advertising becomes
the standard of human happiness and the model for freedom. Conditioning alone
will thus produce such integration that the only fear – which must be
maintained – will be that of being excluded from the system and therefore no
longer able to access the conditions necessary for happiness.
The mass man produced in this
way must be treated as what he is: a calf, and he must be kept a close eye on,
as a herd should be. Anything that allays his lucidity is good socially, and
anything that could awaken it must be ridiculed, stifled and fought. Any
doctrine questioning the system must first be designated as subversive and
terrorist, and those who support it must then be treated as such.”
Version française
EXTRAIT, GÜNTHER ANDERS,
« L’OBSOLESCENCE DE L’HOMME », 1956.
« Pour étouffer toute
révolte à l’avance, il ne faut pas recourir à la violence. Des méthodes comme
celles utilisées par Hitler sont dépassées. Vous n’avez qu’à développer un conditionnement
collectif si puissant que l’idée même de révolte ne traversera même pas
l’esprit des gens.
Idéalement, les individus
devraient être conditionnés en limitant leurs capacités biologiques innées dès
la naissance. Ensuite, on poursuivra le processus de conditionnement en
réduisant drastiquement l’éducation afin de la ramener à une forme d’intégration
dans le monde du travail. Un individu non éduqué n’a qu’un horizon de pensée
limité, et plus ses pensées sont confinées à des préoccupations médiocres,
moins il peut se rebeller. L’accès à la connaissance doit être rendu de plus en
plus difficile et élitiste. Le fossé entre le peuple et la science doit être élargi.
Tout contenu subversif doit être retiré des informations destinées au grand
public.
Par-dessus tout, il ne
devrait pas y avoir de philosophie. Là encore, il faut recourir à la persuasion
et non à la violence directe : on diffusera massivement à la télévision des
divertissements qui vantent toujours les vertus de l’émotionnel et de l’instinctif.
On remplira l’esprit des gens de ce qui est futile et amusant. Il est bon
d’empêcher l’esprit de penser à travers la musique et le bavardage incessants.
La sexualité sera placée au premier plan des intérêts humains. En tant que
tranquillisant social, il n’y a rien de mieux.
D’une manière générale, on
veillera à bannir ce qui est sérieux de la vie, à tourner en dérision tout ce
qui est hautement valorisé et à défendre constamment la frivolité : pour que
l’euphorie de la publicité devienne la norme du bonheur humain et le modèle de
la liberté. Le conditionnement seul produira donc une telle intégration que la
seule crainte – qu’il faudra maintenir – sera celle d’être exclu du système et
donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur.
L’homme de masse ainsi
produit, doit être traité pour ce qu’il est : un veau, et il doit être
surveillé de près, comme un troupeau devrait l’être. Tout ce qui apaise sa
lucidité est bon socialement, et tout ce qui pourrait l’éveiller doit être ridiculisé,
étouffé et combattu. Toute doctrine remettant en cause le système doit d’abord
être qualifiée de subversive et de terroriste, et ceux qui la soutiennent
doivent ensuite être traités comme tels. »
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