L'AVENIR SANS CONFIANCE DU PDG; UN PARTI SCLÉROSÉ



La dernière élection a vu le PDG décapité sur le terrain. Dans les régions de Port-Gentil, dans d'importantes zones démographiques de Libreville, dans tout le Woleu-Ntem, ce parti était devenu un véritable "déchet toxique". Ce qui était vrai hier, l'est encore aujourd'hui, au moment où ce PDG veut se refondre et se libérer de sa toxicité. A partir de demain, le PDG organisera un congrès au sortir duquel il espère se repositionner sur l'échiquier politique national. Mais comme l'avait dit Obama lors de sa campagne présidentielle, avec l'éloquence qu'on lui connait: "on peut mettre du rouge à lèvres sur une truie, elle restera une truie". Donc en paraphrasant le président Américain, le PDG peut se recouvrir de nouveaux habits, il reste le PDG. Les idéologues du PDG peuvent maintenant être nés à Lebamba, au lieu de Lalala, le constat d'échec qui se dégage de ce parti garde la même puanteur. Ce parti reste stagnant, pauvre en idées nouvelles, replié sur une organisation basée sur des préoccupations gastriques et non idéologiques, incapable de susciter la moindre adhésion spontanée de la population, mais obligé de payer les gens, d'offrir des postes aux gens pour stimuler l'adhésion. Il est bon de rappeler aux idéologues du PDG, que la promotion de l'idolâtrie, seule, ne suffit pas, il faut aussi savoir dresser son bilan. Le bilan du PDG est le suivant:

1. Le PDG responsable du marasme Gabonais.
Notre Gabon, après bientôt 42 ans de PDGisme sans partage, connaît une situation économique et sociale particulièrement difficile. C’est une situation dont les Gabonais subissent les conséquences au quotidien. Trop de Gabonais sont au chômage; trop de Gabonais vivent en dessous du seuil de pauvreté dans un pays où le revenu moyen par habitant est théoriquement de 9000 dollars par tête annuelle (4,5 millions de francs CFA), ce qui devrait dire que chaque Gabonais devait en moyenne avoir des revenus de 375000 francs mensuelles. Au lieu de cela, le Smig reste à 80000 et la majorité des bas salaires oscillent entre 40000 et 50000 frcs. L'annonce des bas salaires à 150000 est une farce car sur le terrain, rien de nouveau.


2. En 42 ans, le PDG, parti état, n'a rien fait pour l'entreprenariat au Gabon
Dans tous les pays d'Afrique, il y a une classe d'homme et femmes d'affaires, sauf au Gabon, où le milieu des affaires est confié aux étrangers. Les conséquences sont désastreuses. Trop d’entreprises Gabonaises sont en difficulté permanente, et un trop grand nombre d’entre elles disparaissent, plongeant des familles entières dans la précarité et le désespoir. Combien de Gabonais se sont retrouvés dans la rue à la suite de la liquidation de l'Octra, d'Air Gabon, la vente de Gabon Telecom et j'en passe?


3. Le PDG est le parti des grosses théories qui n'aboutissent jamais
Depuis 42 ans, le PDG parle, parle et parle toujours et encore et encore. Dans son livre "Gabon: The Development of a Nation" Marc Aicardi de Saint-Paul nous apprend à la page 33 que depuis 1972, Omar Bongo demandait à toute entreprise installée au Gabon de céder à l'état 10% de son capital. Cette politique économique fut baptisée "Le Libéralisme Economique Dirigé et Planifié". Le même auteur nous dit que ce premier slogan fut amélioré en 1976 avec l'inauguration du "Progressisme Démocratique et Concerté" qui vivra 10 ans avant de mourir en 1986, et céder la place à d'autre slogans dont le petit dernier tout frais est "l'émergence". Avec tout ces slogans, les résultats sont où? Où sont les preuves tangibles que les penseurs du PDG ont aidé le pays à amorcer un véritable progrès?

4. Le PDG n'aime pas le concret et pourtant ce serait si simple
Que fait le PDG pour réaliser non pas des projets trop ambitieux, mais des projets réalistes? Le PDG au pouvoir ne pense pas à mettre en place une plate-forme d’urgence répondant aux préoccupations quotidiennes des Gabonais. Plate forme à travers laquelle, il pourrait être trouvé les réponses aux urgences en mettant en place un dispositif exceptionnel d’aides conçus par secteur d’activité, en concertation avec les organisations professionnelles (BTP et agriculture en priorité). Le PDG n'a pas de réponse à l’urgence de la vie chère. Le PDG n'a pas de réponse à la crise du logement. Ali Bongo avait promis 5000 logements par an, c'est-à-dire 417 maisons par mois. Nous sommes déjà au mois de Mars et aucune maison de ce projet n'a été livrée, ce qui nous met déjà dans un déficit d'environ -1200 maisons. Pensez vous vraiment qu'Ali Bongo va rattraper ce déficit en construire un total de 5000 avant le 31 Décembre 2010? Soyons sérieux.




En définitive, le parti état qu'est le PDG, a été une catastrophe pour le Gabon. Au lieu de bâtir et projeter un pays cohérent dans son aménagement avec des pôles d’activités autours desquels s’organise la vie économique et sociale; des pôles répartis de façon équilibrée sur tout le territoire, le PDG s'est contenté de faire danser les femmes sous le soleil. Aujourd'hui c'est tout le Gabon qui souffre de l'inconscience PDGiste, car si en 1957, au début de l'exploitation pétrolière, la production du Gabon était seulement de 176000 tonnes, elle atteignit le million de tonnes en 1967 pour culminer à 11 million de tonnes en 1976 (référence Marc Aicardi de Saint-Paul, page 41). Où est passé tout cet argent?

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