PAUL BIYOGHE-MBA EN TOURISTE DANS LE MAPANE DE KINGUÉLÉ. BLAISE LOUEMBET PROMET DES PEINES DE PRISON AUX INDÉLICATS.

Les "émergents" ont peut être décidé de faire du quartier Kinguélé un autre parc national. Ces derniers temps, ce mapane a reçu plus de touristes gouvernementaux que la Lopé, Wonga-Wongé, etc. Il est vrai qu'il y a des attractions de ce coin du pays, il y a l'espèce animale connue sous le nom de citoyen gabonais, qui s'y terre avec les rats et les serpents. Et les ministres, premiers ministres et présidents ainsi que leur suite, peuvent s'exercer à une activité très commune dans ce coin de pays, qui consiste à marcher dans les ruelles entre les maisons en tôles, en évitant de mettre ses JM Weston dans de la chiotte toute fraiche et encore fumante. Pour ne pas être en reste, pendant que Biyoghe-Mba allait respirer l'air des latrines mapanaises, Blaise Louembet lui battait le record de tous les records en annonces tapageuses. Il promet rien de moins qu'une révolution. On va bien voir!

1. Paul Biyoghe-Mba n'avait pas besoin d'aller à Kinguélé
Les "émergents" font de plus en plus dans le populisme débordant. Il est connu que c'est le meilleur moyen de donner l'impression de faire quelque chose alors que fondamentalement, on ne fait rien. Ali Bongo va à Kinguélé, 3 semaines plus tard Biyoghe-Mba va aussi à Kinguélé rappeler aux citoyens qui l'auraient oublié, qu'Ali Bongo était déjà passé par là il n'y a pas très longtemps. Très comique. Il y a aussi le ministre de l'Habitat, qui il ya quelque jours, est allé se balader du côté d'Avéa, pourquoi y faire? Who knows! Mais toujours est-il que ce qui se dégage de cette avancée populiste est le désir de projeter l'image de "l'émergent" mapanais. Pour faire bonne mesure, ces "émergents" affichent lors de ces visites un visage grave qui est censé dégager la compassion envers les mapanais sans eau ni électricité. Le hic dans ce beau tableau de compassion, est que Paul Biyoghe-Mba n'a pas besoin de sortir de Bikélé pour rendre visite à la misère du monde. Il lui suffit de faire un petit tour dans sa propre circonscription pour voir les foyers sans eau sans électricité, des enfants déféquant dans la cour des maisons en tôles avec des poules qui picorent juste à côté. Ces visites guidées veulent convaincre le naïf que les émergents portent un intérêt au monde des mapanes. Ils veulent ainsi instaurer une mobilisation-adhésion des masses, et promouvoir une stratégie d'intégration des couches populaires. Le tout, dans le cadre de l'édification d'un état autoritaire qui s'inspire tous les jours un peu plus du modèle Chinois, avec une double mission: façonner à leur manière les structures économiques du pays, et aussi imposer aux acteurs sociaux une politique de collaboration forcée. Le malheur des émergents est qu'ils veulent établir un régime populiste, sans être eux-mêmes des gens du peuple. On a comme l'impression qu'ils visitent des réserves animales quand ils se rendent dans les mapanes. Mais le seul côté positif est que tout ce cinéma fait rire. C'est déjà ça!


2. Blaise Louembet en posture de combat
Dimanche soir, au cours d'une émission appelée "La Grande Interview", Blaise Loembet est venu déclarer aux Gabonais que vu le résultat de ses audits, ils devraient s'attendre à UNE REVOLUTION. Rien que ça, une révolution. Pour mettre le petit peuple que nous sommes en appétit, M. Loembet a révélé que certains responsables des administrations seraient bientôt rattrapés par leur passé et leur présent. Il est allé en étalant des chiffres alléchants: Il y aurait dans l'administration 3000 fonctionnaires fantômes, 1500 fonctionnaires ayant des faux diplômes et 5000 bons de caisses qui n'ont pas été retirés car ceux qui devaient les retirer étaient en situation de fraude. Louembet s'est avancé en disant que ses mesures "émergentes" étaient tellement coriaces que tous les problèmes de gérance des finances publiques allaitent "être réglés". Grosses annonces comme les aiment les "émergents"; grosses promesses comme ils les affectionnent. Mais ce n'est pas grave, nous sommes là, nous n'allons nulle part, on verra bien la fameuse révolution de Louembet. Pendant qu'il y est, quand il va falloir mettre les gens en prison, nous espérons qu'il n'oubliera pas de se réserver une paire de menottes, pour ses malversations multiples qui ont été illustrées dans l'affaire 3ATelesud dans laquelle il fut démontré que des mouvements de plusieurs milliards de francs CFA furent fait entre les caisses du trésor public gabonais et les comptes privés d'Eric Benquet qui acheta cette chaine au compte "d'intérêts gabonais". Il y a aussi les nombreux véhicules de luxe qui furent découverts dans l'affaire des biens mal acquis qui auraient été achetés avec des chèques du trésor gabonais pour les membres de la famille Bongo. On va donc attendre de voir le panier à salade de Louembet amener tout ce beau monde au gnouf. Enfin, on va voir les émergents se faire justice et se constituer eux-mêmes prisonniers puisqu'ils sont aussi les principaux prédateurs de ce pays.

On prendrait un peu plus les "émergents" pour des gens sérieux, s'ils prenaient un moment pour travailler et essayer de résoudre un problème ou deux pour les gabonais, au lieu de venir tous les jours faire des déclarations tapageuses sur des résolutions sans lendemain. Des promesses encore des promesses et toujours des promesses. On attend de voir comment les "émergents" vont transformer le mapane de Kinguélé et comment Louembet fera sa chasse aux fonctionnaires indélicats qui et où qu'ils soient. On verra si la justice pour tous s'appliquera, si tous les dossiers seront examinés avec la même acuité et enfin si elle ne se manifestera pas comme étant sélective ou ciblée. Monsieur Louembet, on attend donc tous les dossiers car tout le monde a été témoin des crimes commis au trésor public. Vous avez pris des engagements solennels devant les gabonais, et on vous attend pour l'application des poursuites et sentences.