D’APRÈS CERTAINS, NOUS NE COMPRENDRIONS RIEN DE LA POLITIQUE MODERNE. AH BON ?





Suite à notre article d’hier sur le rapprochement PDG-UPG, certains lecteurs nous ont fait le reproche de ne point connaitre « les contours » de la politique « moderne ». D’après eux, un opposant peut s’allier au pouvoir sans que cela ne soit forcement une compromission. Les exemples que ces compatriotes donnent sont ceux des socialistes qui ont été ministres de Sarkozy (Kouchner) ou encore du républicain (Robert Gates) qui est ministre de la défense d’Obama. Très bien. Mais ces compatriotes parlent d’individus et non de parti politique. Qu’un membre du parti socialiste soit ministre de Sarkozy peut se comprendre. Mais que le leader du parti socialiste rentre dans le gouvernement de Sarkozy, en dehors du processus législatif de la cohabitation suite à une élection, est une impossibilité. Mamboundou est un leader de parti politique. Quand lui et son parti entrent dans ce qu’on peut appeler, comme au bon vieux temps, la mouvance présidentielle, nous sommes loin des analogies avec Kouchner ou Gates.

1. Qu’est-ce qu’un parti politique ?
Nous définirons un parti politique comme un groupe d’individus qui partagent les mêmes idéaux relatifs a la manière dont ils estiment qu’un pays devrait être administré et géré. Ces gens se reconnaissent dans les mêmes valeurs relatives à l'organisation de la société. En général, leur objectif est de se structurer afin de convaincre la majorité de l'électorat de voter pour eux pour qu’ils puissent former un gouvernement et mener une politique économique et sociale qui soit conforme aux valeurs qu'ils défendent. Dans le cas de figure d’Ali Bongo leader du PDG et de Mamboundou, leader de l’UPG, quelles sont les valeurs « politiques » ou « économiques » communes qui justifieraient leur mariage ? Si nous prenions l’UPG au mot, et acceptions que ce parti ait pour objectif, une plus grande démocratisation au Gabon ; mais sachant que l’histoire démontre que le PDG a toujours combattu la démocratie au Gabon, et qu’il a régulièrement porté préjudice aux forces démocratiques gabonaise depuis 1981, alors sur quelle base commune l’UPG et le PDG vont s’unir ? Si l’UPG accepte de s’allier à un parti, le PDG, qui était décrit il n’y a encore que quelque mois, par les partisans de l’UPG, banderole bien visibles, comme un parti despotique incarnant un pouvoir politique et économique injuste et contestable ; que s’est-il passé sur le terrain au Gabon pour que l’UPG finisse dans les bras du PDG ? Chers lecteurs, comme nous vous le disions hier, les raisons de cette alliance sont ailleurs et ceux qui ne veulent pas l’avouer le font exprès. Tout le monde sait quels sont les motifs dans cette union, mais la langue de bois est de rigueur.

2. Quand des partis s’allient c’est qu’ils ont des idéologies complémentaires
Le PDG demeure essentiellement un parti unique, qui a tout le mal du monde, même 20 ans après, à se convertir au multipartisme total. Vu que le PDG reste la principale rampe de lancement vers l’appareil de l’état, les reflexes de parti unique restent très forts. Quand Boukoubi annonce que l’UPG et le PDG vont collaborer ; mais sur quelle base ? Suivant quels principes communs ? L’argument de l’heure est que Mamboundou et l’UPG passent côté du pouvoir soi-disant pour «donner un coup de main» au pays. OK, donner un coup de main au PDG ou au pays ? En ce moment, la majorité des gabonais est insatisfaite de l’action du gouvernement Ali Bongo, dans quel sens ira le coup de main de l’UPG, sachant que Pierre Mamboundou a déjà déclaré haut et fort que la Gabon allait bien. La situation politique au Gabon n'inspire pas beaucoup d'électeurs, et on ne peut pas leur en vouloir. Les gabonais ont l’impression qu’on essaie de leur refaire le coup de Mba Abessole. Dans ce cas, il n'y aurait vraiment rien de nouveau à l’horizon politique national. Les partisans de l’UPG veulent ramener sur la scène politique une vieille idée qui a fait faillite. Idée selon laquelle l’opposition puisse aider le pouvoir a mieux gérer le pays, en intégrant ce pouvoir.

Nos amis de l’UPG ne devraient pas jouer à la vierge offensée, face à nos analyses. Pour nous, l’attitude de son leader politique est décevante et manque de sérieux. Comme l'indiquent plusieurs observateurs, il y a un manque de substance et de constance dans les justifications de nos compatriotes défenseurs de Mamboundou. D’un côté ils disaient hier que Mba Abessole avait « trompé » le peuple, et aujourd’hui ils défendent Mamboundou qui fait exactement la même chose. Soyons honnêtes!

Comments

  1. J'espère qu'après ce documentaire sur France 2, des personnes respectables ne viendront plus soutenir le mythe ou la propagande selon laquelle Léon Mba aurait été un bon président. Il était pareil peut être même pire que son successeur. Président colonisé, manipulé et téléguidé. A la limite il faut s'excuser devant les lecteurs.

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  2. Léon Mba a été président pendant 5 ans, de 1960 à 1965. Entre 1965 et 1967 il est malade et pratiquement en France tout ce temps. Omar Bongo a été président pendant 42 ans. En termes de pourriture et de putréfaction, il n'y a aucune commune mesure entre les 2 régimes et leurs conséquences sur le Gabon et les Gabonais. Comparer et contraster Léon Mba et Omar Bongo est bien simple et les conclusions de cette comparaison trop évidentes. Sauf naturellement á ceux qui font exprès!

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  3. Je n'ai pas pensé que vous allez encore. Sur quelle base vous dites qu'il n y a aucune commune? Léon Mba n'a seulement pas eu assez de temps pour que son esprit aussi tordu que celui d'Omar Bongo voir plus fasse autant de mal au gabonais. N'était-il pas un dictateur comme l'autre? Après avoir accepté les exigences de la France de voir la constitution modifiée et Omar Bongo remplacé, et le simulacre à l'ambassade, je reste persuadé que Léon Mba est l'un des présidents les plus maboules qu'est connu le monde. Et si vous êtes son défenseur c'est que ton discours n'est finalement pas crédible car on se rend compte que tout part de lui. On dit que qui se ressemble s'assemble. Omar et Léon était deux esprit esclaves d'une francophilie maboule.

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  4. Je n'ai pas pensé que vous allez encore. Sur quelle base vous dites qu'il n y a aucune commune? Léon Mba n'a seulement pas eu assez de temps pour que son esprit aussi tordu que celui d'Omar Bongo voir plus fasse autant de mal au gabonais. N'était-il pas un dictateur comme l'autre? Après avoir accepté les exigences de la France de voir la constitution modifiée et Omar Bongo remplacé, et le simulacre à l'ambassade, je reste persuadé que Léon Mba est l'un des présidents les plus maboules qu'est connu le monde. Et si vous êtes son défenseur c'est que ton discours n'est finalement pas crédible car on se rend compte que tout part de lui. On dit que qui se ressemble s'assemble. Omar et Léon était deux esprit teintés d'une francophilie d'esclave. Plus d'éloges pour des présidents manipulés et téléguidés.

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  5. Dire qu’il ya une différence de taille entre Léon Mba et Bongo est une verité historique. Referez vous aux documents historique au lieu de faire de l’anecdotique. Le pays qu’a gouverné Léon Mba, n’est pas le pays qu’a laissé Bongo père. La vie de Léon Mba n’a rien à voir avec celle de Bongo. On peut retrouver dans le sillage de Léon Mba, des actes de bravoure de très grande envergure, chose qui n’existe pas chez Bongo. Léon Mba a combattu les Français sous la coloniale et ça vous ne pouvez le nier. Bongo arrive au Gabon comme un cheveu dans la soupe. Léon Mba a un parcours, il a écrit des ouvrages de sa main, de sa plume, des décennies avant d’être président, et vous pouvez encore les lire aujourd’hui et en juger de leur pertinence. Dire la vérité n’est pas défendre Léon Mba. Cher ami, la crédibilité ne se décrète pas, elle se mérite.

    Charlie

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  6. Donc en conclusion Léon Mba a été un bon président, celui qu'il nous fallait après les indépendances? Vous voulez lz fait qu'il aussi été un homme manipulé et téléguidé? Mais à l'époque où vous militiez au PDG, il n y avait pas cette odeur de putréfaction ou vous aviez les narines bouchés?

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  7. Militez au PDG ? Votre imagination vous joue des tours. Quand on compare le palmarès de Léon Mba à celui de Bongo, il n’y a pas matière à discussion. Bongo c’est une participation active a la guerre du Biafra avec son million de morts ; le soutient a l’UNITA de Savimbi depuis les aéroports de Libreville et Franceville avec les ravitaillements en armes par les avions de Viktor Bout, résultats : 3 millions de morts en Angola ; soutient et armement de Sassou dans le renversement de Lissouba avec Libreville et Franceville comme plaques tournantes, avec comme résultats au moins 10000 morts Congolais. Le coup d’état manque au Bénin. On ne parlera même pas des détournements de deniers publics et appauvrissement des gabonais. Enumérez le nombre de mort direct occasionné par les agissements de Léon Mba ! Cher compatriote, un vieille adage dit : « il vaut mieux une vérité cruelle qu’un mensonge amusant ».

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