ANALYSIS OF FRANCE 3 PROGRAM ABOUT THE ILL-GOTTEN GAINS (PART 2). ANALYSE DU REPORTAGE SUR LES BIENS MAL ACQUIS DE FRANCE 3 (PART 2)
English version
Jacques Dupuydauby Presses The Nuclear Button
In the previous post, we presented the contribution in the documentary recently aired on France 3, of three-Gabonese citizens who, no longer stand the mistakes and errors of eternal and endless storytellers of blabla, who unfortunately abound in our environment and pollute the debate, have once again demonstrated their total commitment to truth and justice in Gabon. These compatriots have decided to be present actors of change in Gabon, and not naïve consenting witnesses and of the single way of thinking, the demagoguery and immorality that continue to bury Gabon. In this post, the second in the series, we take a look at the testimony of Jacques Dupuydauby, an important French port boss, who lowers the mask and cracks the veneer of pretense about how shamelessly the Bongos have managed and still manage the economic assets of Gabon. Jacques Dupuydauby revelations are very explosive and their consequences devastating for the Bongo regime.
Jacques Dupuydauby is a former Vice-President of the Bouygues group who was one of the right hands of the patriarch of the group, Martin Bouygues. It should also be noted that since the 1980s, Bouygues and Bolloré groups were already in stiff competition and this was the beginning of the rivalry between Jacques Dupuydauby and Vincent Bolloré. Then he settled in Seville with his Spanish wife and set up on his own company in 1997, called Progosa (Promocion, Gestion y Organizacion SL) he undertakes to install it in Sub-Saharan Africa. He starts in Lome, Togo, where he created the Société d’Entreprise de Manutentions Maritimes (S2M Togo). But in his expansion to other countries in the bosom of French Africa, he would face the presence of the Bolloré group and it is the underpinning of his attempt to enter the Gabonese market that reveals the disgusting methods of managing public assets by the bongos.
Jacques Dupuydauby says that in the early 2000s, Gabon was considering the privatization of its ports and Progosa and Bolloré are vying for that market. Jacques Dupuydauby testifies that he met Omar Bongo and during this meeting, Omar Bongo told him that Gabonese ports were managed by an organization called the OPRAG, its management was absolutely disastrous and its masters were his son Ali Bongo who was the Chairman of the Board and his nephew Jean Pierre Oyiba who was the Director General. Progosa then acquired Gabonese ports under the condition that the shares were 70% for Progosa and 30% for the state of Gabon. But the rules of the game changed when Jacques Dupuydauby was visited by Jean Pierre Oyiba who explained to him how business was going to be done. Oyiba told him that Bolloré was on the prowl on the matter and to protect Progosa, it is not 30% it will have to give to Gabon, but 49%. But where it gets interesting is that Oyiba asked Dupuydauby to return the Gabonese share not to the Gabonese state as it would have been expected, but to a Moroccan company called the Shipomar! Oyiba did hand him a paper stating that he was acting on behalf of his cousin Ali Bongo. Jacques Dupuydauby produced that letter as proof of Ali Bongo's and his cousin role; letter stating that the 49% for the Gabonese state should take the destination of accounts of a Moroccan company, Shipomar; based in Gibraltar, far from prying eyes and pesky taxes. The silver bullet of this case is that economic proprietor of Shipomar, that is to say, its rightful owner, is none other than Jean Pierre Oyiba, Ali Bongo's cousin for whose behalf he was acting in this case.
What is of explosive nature in this case is the unequivocal conclusion of Jacques Dupuydauby that Ali Bongo has illegally and fraudulently acquired for personal gain, a property of the state of Gabon. This is indeed an ill-gotten gain! Ali Bongo is directly and personally involved in the Shipomar case, since Jacques Dupuydauby tells us that it is he, Ali Bongo, who signed everything and made all the decisions and overall, it is he who notified with his signature all documents. So when Ali Bongo said he was not aware of the case of ill-gotten gains, he will have to explain by which miracle his signature was found on the documents of financial agreements between Progosa and Shipomar. Another issue that the judges will surely ask, even if at this time Ali Bongo still enjoys presidential immunity, is the following: if initially Oprag belongs 100% to the Gabonese state and that in the end, after privatization, 51% goes to Progosa and 49% to Shipomar, what does the state earn in this privatization? We will wait for Ali Bongo to provide his explanation! Also, Shipomar rhymes with ship (boat) and Omar as in Bongo. They are smart huh, the assholes who rob us!
Version française
Jacques Dupuydauby Presse Le Bouton Nucléaire
Dans le précédent billet, nous vous présentions la contribution dans le documentaire diffusé récemment sur France 3 de trois citoyens gabonais qui, ne supportant plus les errements et les erreurs des éternels et sempiternels raconteurs de blabla, qui malheureusement pullulent dans notre environnement et polluent le débat; ont fait encore une fois fait la démonstration de leur engagement total pour la vérité et la justice au Gabon. Ces compatriotes ont décidés d'être des acteurs présents du changement au Gabon, et non des témoins naïfs et consentants de la pensée unique, démagogique et immorale qui continue d'ensevelir le Gabon. Dans le présent billet, le second de la série, nous portons un regard sur le témoignage de Jacques Dupuydauby, un important patron portuaire français, qui fait baisser le masque et craquer le vernis des faux semblants sur la manière éhonté dont les Bongo ont géré et gèrent encore le patrimoine économique gabonais. Les révélations de Jacques Dupuydauby sont à ce point explosives et leurs conséquences ravageuses pour le régime Bongo.
Jacques Dupuydauby est un ancien Vice-Président du groupe Bouygues qui fut l'un des bras droit du patriarche du groupe, Martin Bouygues. Il faut aussi noter que dès les années 1980, le groupe Bouygues et le groupe Bolloré se font déjà une rude concurrence et c'est le début de la rivalité entre Jacques Dupuydauby et Vincent Bolloré. Il s'installera ensuite à Séville avec son épouse espagnole et y montera sa propre société en 1997, appelée Progosa (Promocion, Gestion y Organizacion SL) qu'il entreprend d’implanter en Afrique noire. Il commence à Lomé, au Togo, où il créé la Société d’Entreprise de Manutentions Maritimes (S2M Togo). Mais dans son expansion vers les autres pays du giron français en Afrique, il se heurtera à la présence du groupe Bolloré et ce sont les dessous de cette tentative d'implantation au Gabon qui nous révèlent les méthodes répugnantes de la gestion de la chose publique les Bongos.
Jacques Dupuydauby nous dit qu'au début des années 2000, le Gabon envisage la privatisation de ces ports et à ce titre Progosa et Bolloré sont en lice pour le marché. Jacques Dupuydauby témoigne avoir rencontré Omar Bongo et qu'au cours de cet entretien Omar Bongo lui aurait dit que les ports du Gabon était gérés par un organisme appelé l'Oprag, gestion qui était absolument désastreuse et dont les maitres d'œuvre étaient son fils Ali Bongo en qualité de Président du Conseil d'Administration et son neveu Jean Pierre Oyiba qui en était le Directeur General. Progosa reprend alors les ports gabonais sous la condition que les parts soient de 70% pour Progosa et 30% pour l'état gabonais. Mais les règles du jeu changent quand Jacques Dupuydauby reçoit la visite de Jean Pierre Oyiba qui lui explique comment se passera le business. Oyiba lui dit que Bolloré est en embuscade sur l'affaire et pour protéger Progosa, ce n'est pas 30% qu'il va falloir céder au Gabon, mais 49%. Mais là ou ça devient intéressant est qu'Oyiba demande à Dupuydauby de rétrocéder les part gabonaises non pas à l'état gabonais comme on aurait été en droit de l'imaginer, mais à une société de droit marocain, la Shipomar! Oyiba lui remet un papier attestant qu'il agit pour le compte de son cousin Ali Bongo. Jacques Dupuydauby présente cette lettre prouvant le rôle d'Ali Bongo et de son cousin; lettre stipulant que les 49% destinées à l'état gabonais devaient prendre la destination des comptes d'une société marocaine, la Shipomar; société qui du reste est basée à Gibraltar, loin des regards curieux et des taxes envahissantes. Le bouquet de cette affaire est que l'ayant doit économique de la Shipomar, c'est-à-dire son propriétaire légal, n'est autre que Jean Pierre Oyiba, le cousin d'Ali Bongo pour qui il agissait dans ce dossier.
Ce qui est de nature explosive dans cette affaire est la conclusion sans équivoque de Jacques Dupuydauby, qu'Ali Bongo ait de manière illégale et frauduleuse acquis à titre personnel un bien de l'état gabonais. C'est donc bel et bien, un bien mal acquis! Ali Bongo est directement et personnellement impliqué dans l'affaire de la Shipomar, car Jacques Dupuydauby nous dit que c'est lui, Ali Bongo, qui a tout signé et pris toutes les décisions et le bouquet: c'est lui qui a tout notifié de sa signature. Alors quand Ali Bongo dit ne pas être au courant de l'affaire des biens mal acquis, il lui va falloir expliquer par quel miracle sa signature s'est retrouvée sur les documents de rétrocession financière entre Progosa et la Shipomar. Une autre question que les juges d'instruction ne manqueront pas de poser, à temps utile même si Ali Bongo jouit encore de l'immunité présidentielle, est la suivant: si au départ, l'Oprag appartient 100% à l'état gabonais et qu'à l'arrivée, après privatisation, 51% vont à Progosa et 49% à la Shipomar, qu'est-ce que l'état gagne dans cette privatisation? On va attendre qu'Ali Bongo nous fournisse son explication shipomardesque! A propos Shipomar rime avec ship=bateau et Omar comme Bongo. Ils sont malins hein, les couillons qui nous pillent!
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