FOLKLORE OF OUR REGIONS, THE CITY OF March 12TH (CITY OF DEMOCRACY) BECOMES A GOLF COURSE WHILE THE SOCIAL FRONT IS BURNING! FOLKLORE DE NOS RÉGIONS, LA CITÉ DU 12 MARS (CITÉ DE LA DÉMOCRATIE) DEVIENT UN TERRAIN DE GOLF AU MOMENT OÙ SUR LE FRONT SOCIAL, ÇA CHAUFFE!




Demolition of the City of Democracy
Démolition de la Cité de la Démocratie
Photo: Djabioh




Banderoles de grévistes
Signes of strikers
Photo: Rougou




English version


While there is either an effective strike or threat of strike in the following sectors: Secondary Education, Higher Education and Scientific Research, the Gabonese Refining Company, the MGV, the Ministry of Labor (yes!), ONEP etc.., Ali bongo could not find a better way to demonstrate his political and social blindness than by demolishing the City of March 12th, ironically renamed "City of Democracy”, to begin to build a golf course, you know Tiger Woods’ sport! What a symbol!

This situation of quasi-permanent strikes is the consequence of the chronic inability of the Ali Bongo government to meet its commitments. Repeated strikes are only a downstream indicator that the government inexplicably delays the implementation of its agreements with almost all unions, public or private. On their salary scale and methods of progress in grades, teachers who have reported deficiencies in this area in previous years, have so far received only promises. It is no exaggeration to say that in Gabon, social dialogue is blocked by the government which is dragging its feet when it alone has the keys to the solutions of these problems. When Onep raises the concern of the under-employability in Gabonese citizens in the oil sector and the government signs a document saying that will undertake remedies to this situation, how can it be explained that later, no action is taken on the ground. For the Gabonese worker, everything is going badly and the blockade maintained by the regime is unacceptable.

When we look at the way the Ali Bongo regime treats Gabonese teachers, one wonders what Ali Bongo and Seraphin Moundounga are talking about when they speak of education excellence, merit, respect and citizenship. Repeated strikes are a sign that the social situation in Gabon is deteriorating. It is indeed remarkable that with no coordination between different unions or calls for general strike declared by inter-union committees, we see sector after sector take the path of striking. These signs are not deceitful; if strikes are increasing, it means that the country is on the wrong path.

While many Gabonese workers express their economic dismay and discomfort by striking, Ali Bongo comes to taunt them by proving that it is not money that is lacking in Gabon, by starting the demolition of homes in the so called City of Democracy; demolition which will culminate in the construction of a golf course in place of these houses. This is a lamentable and folkloric episode that gives the measure of the man. In a period where the Gabonese people suffer, where students must learn in the locker room of a football stadium, Ali Bongo believes that before addressing the issue of teachers, construction of universities, road construction, it is fundamental for Gabon to have a golf course in good order as soon as possible. There is no need to engage in the debates and quarrels of experts about the good that golf can do to those who practice it; this is not the problem. For us, it should be noted that it is not golf as a sport that we find objectionable, but rather the realization that no discussion, no debate took place, to allow Ali Bongo to destroy a collective heritage and turn it into a golf course whose relevance is not at all obvious. Of course, we will be told that this course will be part of the arsenal of "Green Gabon" and that Western tourists will play golf on the heights of March 12th, maybe Tiger Woods himself will come inaugurate everything. We will certainly be told that this golf course will enable tourists to play golf while taking courses in tropical botany and admiring the big Gabonese lizards with colorful heads. Ok, but how many tourists do the already existing Gabonese national parks bring in the country? What is certain is that people who will play golf on the heights of the City of Democracy will have a perfect view of the real Gabon, the slums of Sotega and Nzeng-Ayong, which are adjacent to this place.

A collective heritage is demolished to build a golf course whose benefits remain unclear, all this in a tense social climate given the deterioration of the living conditions in Gabon. Welcome to Bongos’ Gabon!




Version française


Alors qu’il y a soit grève effective, soit menace de grève dans les secteurs suivants: l'Enseignement Secondaire, l'Enseignement Supérieur et la Recherche Scientifique, la Société Gabonaise de Raffinage, la MGV, le Ministère du Travail (eh oui!), L’ONEP etc., Ali bongo ne trouve pas mieux que de démontrer sa cécité politique et sociale en faisant démolir la Cité du 12 Mars, rebaptisée ironiquement «Cité de la Démocratie», pour y faire construire un terrain de golf; vous savez, le sport de Tiger Woods! Tout un symbole!

Cette situation de grèves quasi permanentes, n’est que la conséquence de l’incapacité chronique du gouvernement Ali Bongo à respecter les engagements pris. Les grèves à répétition ne sont que l’indicateur distal du fait que le gouvernement, inexplicablement, retarde l’application des accords signés avec presque tous les syndicats, publics ou privés. Concernant leur grille salariale et les méthodes d’avancement en grades, les enseignants qui avaient déjà fait état de carences en la matière dans les années précédentes, n’ont jusqu’ici obtenu que des promesses. Il n’est pas exagéré de dire qu’au Gabon, le dialogue social est bloqué par le gouvernement qui traîne les pieds alors que c’est lui seul qui détient les solutions aux problèmes posés. Quand l’Onep pose le constat de la sous employabilité des citoyens gabonais dans le secteur du pétrole et que le gouvernement signe un document disant qu’il s’engage à remédier à cet état de fait; comment expliquer par la suite que sur le terrain, aucune action ne soit entreprise. Pour le travailleur gabonais, tout va mal et le blocage entretenu par le régime est inacceptable.

Quand on regarde la manière dont le régime Ali Bongo traite les enseignants gabonais, on se demande bien à quoi Ali Bongo et Séraphin Moundounga font allusion quand ils parlent d’une éducation de l’excellence, du mérite, du respect et du civisme. Les grèves à répétition sont le signe que la situation sociale au Gabon, se détériore de plus belle. Il est en effet remarquable de constater que sans aucune coordination entre différents syndicats ni mot d’ordre de grève générale prononcé par des comités intersyndicaux, nous voyons secteur après secteur prendre le chemin du débrayage. Ces signes ne trompent pas; si les grèves font tâche d’huile, c’est que le pays va mal.

Alors que de nombreux travailleurs gabonais expriment leur désarroi et mal-être économique par la grève, Ali Bongo vient les narguer en leur prouvant que ce n’est pas l’argent qui manque au Gabon, en faisant démarrer la démolition des habitations de la Cité dite de la Démocratie; démolition dont l’aboutissement sera la construction d’un terrain de golf en ces lieux. Episode folklorique et lamentable, bien à la mesure de l’homme. Dans une période où les gabonais souffrent, où les élèves doivent apprendre dans les vestiaires d’un stade de football, Ali Bongo estime qu’avant de régler la question des enseignants, de la construction des universités, de la construction des routes, il est fondamental que le Gabon s’offre un terrain de golf de bonne facture dans les délais les plus brefs. Il n’est nul besoin de s’immiscer dans les débats et autres querelles d’experts sur tout le bien que le golf peut faire a ceux qui le pratique; là n’est pas le problème. Pour nous, il convient de préciser que ce n’est pas le golf en tant que sport qui nous ennui, mais plutôt le fait de réaliser que sans aucune discussion, sans aucun débat, Ali Bongo fasse détruire un patrimoine collectif d’état, pour le transformer en terrain de golf dont la pertinence collective n’est pas du tout évidente. Bien sûr, on va nous dire que ce golf fera partie de l’arsenal du «Gabon Vert» et que les touristes occidentaux viendront jouer au Golf sur les hauteurs du 12 mars, peut être que Tiger Woods viendra lui-même inaugurer tout ça. On va certainement nous dire que ce terrain de golf permettra aux touristes de jouer au golf tout en prenant des cours de botanique tropicale et en admirant les gros lézards gabonais à tête multicolore. Ok nous voulons bien; mais les parcs nationaux gabonais drainent déjà quels touristes? Ce qui est certain est que les gens qui jouerons au golf sur les hauteurs de la Cité de la Démocratie auront une vue imprenable sur le vrai Gabon, celui des bidonvilles de Sotega et de Nzeng-Ayong, qui jouxtent cet endroit.

On démoli un patrimoine d’état pour construire un terrain de golf dont les bénéfices restent flous, tout ceci dans un climat social tendu vu la détérioration des conditions de vie des gabonais. Bienvenu au Gabon des Bongos!

Comments

  1. Les gabonais méritent leurs dirigeants!

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  2. Vous pensez? Pour ma part, je crois que les gabonais méritent nettement mieux.

    Merci

    Charlie

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