NO MR. JEAN MARC SIMON, OMAR BONGO’S REGIME WAS A CURSE FOR GABON. NON MONSIEUR JEAN MARC SIMON, LE RÉGIME D’OMAR BONGO FUT UNE CALAMITÉ POUR LE GABON


Jean-Marc Simon (photo : Emmaj)




English version

Jean-Marc Simon, the spook-ambassador cut in the mold of Maurice Delauney, having been stationed mainly in the countries of françafrique, that is to say first in the Central African Republic, then in Gabon and finally in the Ivory Coast; has just published a book in which he argues that the presidency of Omar Bongo in Gabon would have been beneficial overall.

This blog disagreed vigorously with this claim because, if the reign of Omar Bongo was beneficial to France, providing it with cheap raw materials and guaranteeing it a large part of its energy independence; it was a disaster for Gabon.

For the record, it was Jean-Marc Simon who was stationed in the Central African Republic when Felix Patassé was destabilized by France to install the dunce Francois Bozize, a protégé of Omar Bongo. It is the same Jean-Marc Simon, who was serving as the French ambassador to the Ivory Coast when Gbagbo was destabilized by forces coming from Burkina Faso of Blaise Compaoré, to eventually install Ouattara in power.

Is it any wonder that such a person declares in his memoirs to be satisfied with the Omar Bongo’s regime? Of course not! If Jean-Marc Simon had said in his book that France was satisfied with the results achieved by Omar Bongo, it would have been more honest and we would have understood because Omar Bongo was the prototype of the African despot wanted by France to lead countries of Francophone Africa; and not leaders who showed any independence vis-à-vis Paris, who were to be eliminated without further ado. But when this spook-ambassador is trying to make Omar Bongo into a leader that the Gabonese people should revere and thank, in his book entitled "Secrets d’Afrique," there we say no! Oh no!

One of the most outrageous examples of the casual attitude of Jean-Marc Simon regarding the chaos of the Bongo regime, is to shrug and say that even if there were abuse under Bongo, Gabon did not sink to the same extent as Mobutu's Zaire. Dear readers, when doing better than Mobutu becomes the measure of success, it means that we have hit rock bottom.

The process of submission of the countries of the French square in Africa, requires straw men, executioners such as Omar Bongo who were ready to ransack their countries, provided that France leaves them in power. When Jean-Marc Simon said in his book that Omar Bongo has never betrayed the aspirations of his people and that he was pragmatic; it is simply an abomination, because anybody in full possession of their mental acumen, knows that the backwardness of Francophone African countries in general and the disaster that is Gabon in particular, are largely attributable to the anachronism and the inefficient methods of governance imposed upon Africans by françafrique whose principle is precisely not to worry about the political and social aspirations of local people.

Could Jean-Marc Simon tell us if the governance of Omar Bongo in Gabon was based on the values of independence, dignity, excellence, honesty and merit, as most Gabonese would want? Was Omar Bongo’s governance a tool for economic growth, educational and cultural elevation and consolidation of democratic values?

From the perspective of the Gabonese people, to what extent was the Omar Bongo’s regime beneficial to Gabon, Mr. Jean-Marc Simon? Your country was enriched, ours was depleted, thanks to Omar Bongo; and you have the nerve to ask us to express our gratitude! The exploitation of Gabon by France, by Bongo as the middleman, can be summed up as follows: the denial of freedom to the Gabonese people; the plunder of our wealth; the enslavement of the entire country for the benefit of a metropolis which we serve, in fact, as a captive market, as a reservoir of raw materials and a place to dump products unsold in the West. The countries of French Africa in general and Gabon in particular, are merely regulators for the French economy.

Already in July 1885, Jules Ferry, before the French parliament, defended the French colonial policy, stating that colonization was the opportunity to find markets for French products, while France was declining and Germany and the United States appeared increasingly as leading industrial powers. He also presented colonization as the result of a civilizing mission, a duty of the "superior" people of France towards the "inferior" peoples of the colonies.

No Mr. Jean-Marc Simon, Omar Bongo was your agent for our ransacking. For this, we cannot be grateful to him!




Version française

Jean-Marc Simon, cet ambassadeur barbouze taillé dans le moule de Maurice Delauney, n’ayant été en poste que principalement dans les pays de la françafrique, c'est-à-dire d’abord la Centrafrique, puis au Gabon et enfin en Côte d’Ivoire; vient de publier un livre dans lequel il affirme que la présidence d’Omar Bongo aurait été bénéfique au Gabon dans l’ensemble.

Ce blog s’inscrit vigoureusement en faux contre cette affirmation, car si le règne d’Omar Bongo a été bénéfique à la France, lui fournissant des matières premières à bon marché et lui garantissant une grande partie de son indépendance énergétique ; il fut une catastrophe pour le Gabon.

Pour mémoire, c’est Jean-Marc Simon qui était en poste en Centrafrique quand Felix Patassé fut déstabilisé par la France pour faire installer le cancre de Francois Bozizé, un protégé d’Omar Bongo. C’est le même Jean-Marc Simon qui était en poste comme ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, quand Gbagbo fut déstabilisé par des forces venues du Burkina-Faso de Blaise Compaoré, pour éventuellement installer Alassane Ouattara au pouvoir.

Est-il étonnant qu’un tel personnage se déclare, dans ses mémoires, satisfait du régime Omar Bongo ? Bien sûr que non ! Si Jean-Marc Simon disait dans son livre que la France était satisfaite des résultats obtenus par Omar Bongo, cela aurait été plus honnête et nous l’aurions compris car, Omar Bongo était le prototype même du despote Africain que désirait la France pour les pays d’Afrique Francophone ; et non des dirigeants qui affichaient une indépendance vis-à-vis de Paris, qui eux, devaient être éliminés sans autre forme de procès. Mais quand cet ambassadeur barbouze essaie de faire passer Omar Bongo pour un leader que les Gabonais devraient vénérer et remercier, dans son livre dont le titre est « Secrets d’Afrique », là nous disons non ! Oh que non !

L’un des exemples les plus révoltants de l’attitude désinvolte de Jean-Marc Simon face à la gabegie du régime Bongo, est de hausser les épaules et de dire que même s'il y eut des abus sous Bongo, le Gabon ne sombra pas comme le Zaïre de Mobutu. Chers lecteurs, quand faire mieux que Mobutu devient la mesure de la réussite, c’est qu’on a touché le fond.

Le processus de soumission des pays du pré-carré français en Afrique, nécessite des hommes de paille, des exécutants, comme Omar Bongo qui étaient prêts à mettre à sac leurs pays, à condition que la France les laisse au pouvoir. Quand Jean-Marc Simon dit dans son livre qu’Omar Bongo n’a jamais trahi les aspirations de son peuple et qu’il agissait avec pragmatisme ; c’est simplement une abomination, car toute personne en pleine possession de ses capacités mentales sait que le retard des pays d’Afrique Francophone en général et le désastre que connait le Gabon en particulier, sont largement imputables à l’anachronisme et à l’inefficacité des méthodes de gouvernance imposés aux Africains par la françafrique dont le principe est justement de ne point se soucier des aspirations politiques et sociales des populations locales.

Jean-Marc Simon peut-il nous dire si la gouvernance d’Omar Bongo au Gabon fut basée sur les valeurs d’indépendance, de dignité, d’excellence, d’honnêteté et de mérite, comme le voudrait la plupart des Gabonais ? La gouvernance d’Omar Bongo a-t-elle été un instrument de promotion économique, d’élévation éducative et culturelle, et de consolidation des valeurs démocratiques?

Du point de vue des populations gabonaises, en quoi le régime d’Omar Bongo a-t-il été bénéfique au Gabon, Monsieur Jean-Marc Simon? Votre pays s’est enrichi, le nôtre s’est appauvri, grâce à Omar Bongo ; et vous avez le culot de nous demander de lui exprimer notre gratitude ! L’exploitation du Gabon par la France, par Bongo interposé, peut se résumer à ceci: la négation de la liberté aux Gabonais ; la spoliation de nos richesses ; l’asservissement de tout le pays au bénéfice d’une métropole dont nous ne servons, en fait, que de marché captif, de réservoir de matières premières et de dépotoir de produits invendus en occident. Les pays de la françafrique en général et le Gabon en particulier, ne sont que des volants régulateurs de l’économie française.

Déjà, en Juillet 1885, Jules Ferry, devant le parlement français, défendait la politique coloniale de la France en affirmant que la colonisation était l'opportunité de trouver des débouchés pour les produits français, alors que la France déclinait et que l'Allemagne et les États-Unis apparaissent de plus en plus comme des puissances industrielles de premier plan. Il présenta aussi la colonisation comme la conséquence d'une mission civilisatrice, d’un devoir du peuple « supérieur » de France envers les peuples « inferieurs » des colonies.

Non Monsieur Jean-Marc Simon, Omar Bongo a été votre agent pour notre mise à sac. Pour cela, nous ne pouvons lui en être reconnaissants !

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