TO DIE IN POWER; A POEM BY A BURKINABE AUTHOR ! MOURIR AU POUVOIR ; UN POÈME D’UN AUTEUR BURKINABÈ !
English version
By the wind of "national independence",
They arrived as "liberating patriots",
"Fathers of the Nation";
The people applauded!
By iron and blood,
Others arrived as "revolutionary
vigilantes",
"National Helmsmen", "Enlightened
Guides";
The people applauded vigorously.
But suddenly, all of them had the same dream:
To die in power!
And then began the tragedy of mediocracy!
To contain the anger of the disillusioned people,
They surrounded themselves with servile and
infamous generals;
The People's Army became a family guard,
On the payroll of a power forever hereditary.
To build them the bed of unremovability,
They bought mediocre intellectuals;
The joy in the belly, the mouth stinking of lies,
They did so by fighting over the cake’s crumbs.
To perpetuate their reign,
They turned their people into electoral cattle.
And "waiting for the vote of the wild
beasts",
They made their descendants the heirs to the
throne.
To die in power in exile!
To die in power in a distant hospital!
To die in power between heaven and earth!
To die in power in a wheelchair!
To die in power riddled with bullets,
One morning, in the royal palace!
This is their dream!
The dream of power for life!
The dream of power to death!
Par Frédéric
Koulanswonthé PALÉ
Version française
Par le vent des « indépendances nationales »,
Ils sont arrivés en « patriotes libérateurs »,
« Pères de la nation » ;
Le peuple a applaudi !
Par le fer et le sang,
D’autres sont arrivés en « justiciers
révolutionnaires »,
« Timoniers nationaux », « Guides éclairés » ;
Le peuple a applaudi à tout rompre.
Mais soudain, tous eurent le même rêve :
Mourir au pouvoir !
Et commença alors la tragédie de la médiocratie !
Pour contenir la colère du peuple désabusé,
Ils s’entourèrent de généraux serviles et infâmes
;
L’Armée du peuple devint une garde familiale,
A la solde d’un pouvoir à jamais héréditaire.
Pour leur fabriquer le lit de l’inamovibilité,
Ils achetèrent des intellectuels médiocres ;
La joie dans le ventre, la bouche puante de
mensonges,
Ils le firent en se disputant les miettes du
gâteau.
Pour perpétuer leur règne,
Ils transformèrent leurs peuples en bétail
électoral.
Et « en attendant le vote des bêtes sauvages » ,
Ils firent de leurs descendants, les héritiers du
trône.
Mourir au pouvoir en exil !
Mourir au pouvoir dans un hôpital lointain !
Mourir au pouvoir entre le ciel et la terre !
Mourir au pouvoir dans un fauteuil roulant !
Mourir au pouvoir criblé de balles,
Un matin, dans le palais royal !
Tel est leur rêve !
Le rêve du pouvoir à vie !
Le rêve du pouvoir à mort !
Par Frédéric Koulanswonthé PALÉ
Comments
Post a Comment