PAS D’AVENIR SANS UNE CLASSE MOYENNE SOLIDE AU GABON! PAS D’AVENIR SANS UNE CLASSE MOYENNE SOLIDE AU GABON!
English version
Numerous economic
studies in countries that have made progress have shown that a strong and
prosperous middle class is essential to the success of the economy and the
cohesion of these societies.
The middle class
supports consumption, stimulates much of the investment in education, health
and housing, and plays a major role in maintaining social protection systems
through the taxes it pays. Societies with a strong middle class have lower
crime rates, higher levels of public trust and satisfaction, and greater
political stability and governance.
In Gabon, as things
stand, the available data show that only 10 per cent of the population, made up
of families at the top of the country's income distribution, hold more than 80
per cent of the total wealth, while the 40 per cent of the population at the
bottom of the income ladder lives in poverty, owning only 3 to 5 per cent of
the wealth. The 50% of people who are neither poor nor rich, control only 15%
of the wealth, which keeps them permanently in chronic economic insecurity.
Indeed, in Gabon, more
than one in three individuals in the so-called neither rich nor poor bracket is
economically vulnerable, i.e., they do not have the liquid financial assets
necessary to maintain a standard of living above the poverty line for at least
three consecutive months, should they lose their job. People live from day to
day.
The transition regime
must strive to create a real middle class in Gabon. This has to be a real
aspiration. This middle class would be assured of living in a comfortable home
and leading a fulfilling life, thanks to a stable job with opportunities for
career development. It should also be a foundation on which families can dream
of an even better future for their children. At the macroeconomic level, a
strong and prosperous middle class will promote consumption, investment in
education, health and housing, quality public services, intolerance of
corruption, and trust in democratic institutions. Middle-class individuals are
the very foundation of stability and continued growth. The middle class must comprise
the largest segment of the population.
In a balanced society,
there are relatively few rich people, on average no more than 10%; few poor, on
average no more than 10%; And the rest is the middle class. This is the real
challenge for the Minister of the Economy.
Version française
De nombreuses études économiques
dans les pays ayant progressé, ont démontré qu’une classe moyenne forte et
prospère est essentielle à la réussite de l’économie et à la cohésion de ces
sociétés.
La classe moyenne soutient
la consommation, stimule en grande partie l’investissement dans l’éducation, la
santé et le logement, et elle joue aussi un rôle majeur dans le maintien des
systèmes de protection sociale grâce aux impôts dont elle s’acquitte. Les
sociétés qui reposent sur une classe moyenne forte affichent des taux moindres
de criminalité et des niveaux supérieurs de confiance et de satisfaction de la
population, et elles jouissent aussi d’une plus grande stabilité politique et
d’une meilleure gouvernance.
Au Gabon, en l’état actuel
des choses, il ressort des données disponibles que seul 10 % de la population,
composé de familles situées au sommet de la distribution des revenus du pays,
détiennent plus de 80% de la richesse totale, tandis que les 40 % de la population
situé au bas de l’échelle, vit sous la pauvreté, ne possédant que 3 à 5% des
richesses. Les 50% des gens qui ne sont ni pauvres ni riches, ne contrôle que 15%
de la richesse, ce qui les maintiens en permanence dans une chronique insécurité
économique.
En effet, au Gabon, plus
d’un individu sur trois dans la tranche dite ni riche ni pauvre, est vulnérable
sur le plan économique, c’est-à-dire qu’elle ne dispose pas d’actifs financiers
liquides nécessaires pour conserver un niveau de vie supérieur au seuil de
pauvreté pendant au moins trois mois consécutifs, si elle venait à perdre son
emploi. Les gens vivent au jour le jour.
Le régime de la transition
doit s’efforcer à créer au Gabon, une véritable classe moyenne. Cela doit être une
véritable aspiration. Cette classe moyenne aurait l’assurance de vivre dans une
maison confortable et de mener une vie épanouissante, grâce à un emploi stable
offrant des possibilités d’évolution de carrière. Elle devrait constituer aussi
un socle sur lequel les familles s’appuieraient pour rêver d’un avenir encore
meilleur pour leurs enfants. Au niveau macroéconomique, la présence d’une
classe moyenne forte et prospère favorisera la consommation, les
investissements dans l’éducation, la santé et le logement, la mise en place de
services publics de qualité, une intolérance vis-à-vis de la corruption, et une
confiance dans les institutions démocratiques. Les individus de la classe
moyenne sont les fondements mêmes de la stabilité et de la croissance continue.
La classe moyenne doit comprendre la plus grande tranche de la population.
Dans une société équilibrée,
il y a relativement peu de riches, en moyenne pas plus de 10% ; peu de
pauvres, en moyenne pas plus de 10% ; et le reste c’est la classe moyenne.
C’est ici le vrai défi du ministre de l’Economie.
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