WHY SHOULDN'T GABON TAKE INSPIRATION FROM CUBA'S HEALTH SYSTEM? POURQUOI LE GABON NE S’INSPIRERAIT PAS DU SYSTÈME DE SANTÉ CUBAIN ?
English version
One Cuban Peso is equal to 23 CFA francs. Cuban government budget is
about 70 billion CUP, or 1610 billions CFA francs. Cuba has 11 million people.
Gabon government budget is about 4000 billion CFA francs or the double
of Cuba’s. Gabon has 2 million people.
Cuba has been under economic embargo since 1962; Gabon has never been
under embargo.
Dear readers, it is Cuba that sends its doctors to Gabon and not the
other way around. Why, Oh lord, why?
While the Gabonese people were dancing and having a good time since
1960, Cuba was laboring very hard to develop its own unique society suited to
the special conditions and challenges its population was facing. Cuba did not
simply copy and apply a model developed elsewhere; it chose to organize its own
systems. One of its great successes is its health care system.
In Cuba, healthcare, along with education, housing, transportation, and
basic necessities, is either free or available at a nominal charge. The Cuban
medical system focuses on consultation with patients and local communities,
disease prevention, directing scarce resources toward the groups most in need,
especially expectant mothers, infants, children, and the elderly.
Cuba practices social medicine, dealing more with the conditions that
lead to poor health—nutrition, potable water, sanitation, vaccination, mosquito
control—giving less focus to expensive curative treatments. Its commitment to
this approach is underscored in the constitution in article 50, which assures
universal healthcare. In Cuba, health is regarded as a basic human right, not
as a purchasable commodity.
Beginning in 1984, Cuba began implementation of its “one doctor plus
one nurse team” approach (called Basic Health Teams), with each team unit
caring for 80–150 families. These healthcare teams must live in the communities
that they serve so that they can better understand the local health issues.
Usually, the doctor’s offices are on the first floor of their clinic, where the
staff treats patients most mornings. Upstairs are the healthcare team’s living
quarters, the dwellings provided free of charge.
In recent years, Cuba added public health experts to the doctor/nurse
teams, the public healthcare specialist’s core tasks focusing on mosquito
abatement, monitoring potable water supplies, and inspecting sewer line
hookups. Cuba has made a massive commitment of labor power to health, with more
than one of ten workers in the nation employed in some way in the health
service sector.
The healthcare teams develop a strong understanding of the families
they treat. Every 15–20 doctor/nurse/public health official teams are
supported, in turn, by local Group Health Teams, which meet regularly to scout
for common issues facing the populations they serve, keeping very careful
records of their findings and reporting up to the Ministry of Public Health.
Rather than waiting for people to get sick and come into doctors’
offices, the Cuban doctor/nurse/public healthcare worker groups spend their
afternoons walking about their assigned districts, medical bags in hand,
dropping in unannounced on the homes of those living in their catchment zones.
If the team is in a rural or spread-out urban zone, the health teams may be
provided a car and a ration ticket for fuel to facilitate their visits.
In this way, the healthcare professional teams are much more likely to
notice medical conditions of the people they serve before most afflictions can
grow to become too serious. The teams use their house calls as opportunities to
remind residents to take their medications (supplied free or at very low price),
to exercise more, and usually quiz their patients closely about their daily
diets.
The results is that Cuba has a life expectancy of 78 years, while Gabon
has a life expectancy of 65 years.
Version française
Un peso cubain équivaut à 23
francs CFA. Le budget du gouvernement cubain est d'environ 70 milliards de CUP,
soit 1610 milliards de francs CFA. Cuba compte 11 millions d'habitants.
Le budget du gouvernement
gabonais est d'environ 4000 milliards de francs CFA, soit le double de celui de
Cuba. Le Gabon compte 2 millions d'habitants.
Cuba est sous embargo
économique depuis 1962 ; Le Gabon n'a jamais été sous embargo.
Chers lecteurs, c'est Cuba
qui envoie ses médecins au Gabon et non l'inverse. Pourquoi, ô seigneur,
pourquoi ?
Alors que le peuple gabonais
dansait et s'amusait depuis 1960, Cuba travaillait très dur pour développer sa
propre société uniquement adaptée aux conditions particulières et aux défis
auxquels sa population était confrontée. Cuba ne s'est pas contentée de copier
et d'appliquer un modèle pensé ailleurs ; Elle a choisi d'organiser ses
propres systèmes. L'une de ses grandes réussites est son système de soins de
santé.
À Cuba, les soins de santé,
ainsi que l'éducation, le logement, le transport et les produits de première
nécessité, sont gratuits ou disponibles à un prix modique. Le système médical
cubain met l'accent sur la consultation des patients et des communautés
locales, la prévention des maladies, l'affectation de ressources limitées aux
groupes qui en ont le plus besoin, en particulier les femmes enceintes, les
nourrissons, les enfants et les personnes âgées.
Cuba pratique la médecine
sociale, s'occupant davantage des conditions qui conduisent à une mauvaise
santé – nutrition, eau potable, assainissement, vaccination, lutte contre les
moustiques – en accordant moins d'attention aux traitements curatifs coûteux.
Son engagement en faveur de cette approche est souligné dans l'article 50 de la
Constitution, qui garantit des soins de santé universels. À Cuba, la santé est
considérée comme un droit humain fondamental, et non comme un produit
achetable.
À partir de 1984, Cuba a
commencé à mettre en œuvre son approche « une équipe de médecins et une équipe
d'infirmières » (appelée équipes de santé de base), chaque unité d'équipe
s'occupant de 80 à 150 familles. Ces équipes de soins doivent vivre dans les
communautés qu'elles desservent afin de mieux comprendre les problèmes de santé
locaux. Habituellement, les cabinets médicaux se trouvent au premier étage de
leur clinique, où le personnel traite les patients la plupart des matins. À
l'étage se trouvent les quartiers d'habitation de l'équipe soignante, les
logements étant fournis gratuitement.
Au cours des dernières
années, Cuba a ajouté des experts en santé publique aux équipes de médecins et
d'infirmières, les tâches principales du spécialiste de la santé publique se
concentrant sur la lutte contre les moustiques, la surveillance de l'approvisionnement
en eau potable et l'inspection des raccordements aux conduites d'égout. Cuba a
pris un engagement massif de main-d'œuvre dans le domaine de la santé, avec
plus d'un travailleur sur dix dans le pays employé d'une manière ou d'une autre
dans le secteur des services de santé.
Les équipes de soins
acquièrent une solide compréhension des familles qu'elles traitent. Toutes les
15 à 20 équipes de médecins, d'infirmières et de responsables de la santé
publique sont soutenues, à leur tour, par des équipes de santé de groupe locales,
qui se réunissent régulièrement pour rechercher les problèmes communs auxquels
sont confrontées les populations qu'elles servent, en tenant un registre très
minutieux de leurs conclusions et en faisant des rapports au ministère de la
Santé publique.
Plutôt que d'attendre que
les gens tombent malades et viennent dans les cabinets des médecins, les
groupes cubains de médecins, d'infirmières et de travailleurs de la santé
publique passent leurs après-midi à se promener dans les districts qui leur sont
assignés, sacs médicaux à la main, et à se rendre à l'improviste chez ceux qui
vivent dans leurs zones. Si l'équipe se trouve dans une zone rurale ou urbaine
dispersée, les équipes de santé peuvent recevoir une voiture et un bon de
carburant afin de faciliter leurs visites.
De cette façon, les équipes
de professionnels de la santé sont beaucoup plus susceptibles de remarquer les
conditions médicales des personnes qu'elles servent avant que la plupart des
afflictions ne deviennent trop graves. Les équipes profitent de leurs visites à
domicile pour rappeler aux résidents de prendre leurs médicaments (fournis
gratuitement ou à très bas prix), de faire plus d'exercice de sport et ils interrogent
généralement leurs patients sur leur alimentation quotidienne.
Le résultat est que Cuba a
une espérance de vie de 78 ans, tandis que le Gabon qui est bien plus riche, a
une espérance de vie de 65 ans.
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