OUR COMPATRIOT FIRMIN OLLO IS STILL IN JAIL, WITHOUT TRIAL OR SENTENCE! NOTRE COMPATRIOTE FIRMIN OLLO EST TOUJOURS EN PRISON, SANS PROCÈS ET SANS JUGEMENT!
English Version
Dear readers and friends of this blog, our modest tribune here would just like to remind you that our compatriot Firmin Ollo, a student at the University of Libreville, is still to this day held in the jails of the central prison of Libreville, without charge or judgment; on grounds that the regime keeps secret and for a holding period equally undefined. Dear readers, the detention of this compatriot is similar to those which were inflicted on political prisoners in the former Soviet Union who could be sent to the gulag without trial, for eternity.
What does the Gabonese constitution say about the incarceration of its citizens? In its first article, the Gabonese constitution explicitly states the following:
"Every citizen has the right to the free development of their personality while respecting the rights of others and public order. No person may be humiliated, abused or tortured, even when under arrest or imprisonment.
- Freedom of conscience, thought, opinion, expression, communication, the free practice of religion, are guaranteed to all, subject to compliance with public order.
- Freedom of movement within the territory of the Republic of Gabon, to leave and return, is guaranteed for all Gabonese citizens, subject to the respect of public order.
- The right of a defense, as part of a trial, is guaranteed to all; preventive detention should not exceed the time required by law. "
Dear readers, this article of the Basic Law of Gabon clearly tells us two things: one, that our compatriot Firmin Ollo, like all Gabonese, has the right to defend himself against the facts alleged against him, in a court of justice; and two, that the custody, meaning the pretext under which our compatriot is incarcerated right now, should not exceed the limits allowed by the law. But what are the limits of preventive detention in Gabon? In 2013, the Department of Justice of Gabon held a commission on preventive detention at the Central Prison in Libreville, precisely because many abuses were observed, which saw individuals remain in prison for long periods without trial. It was deplored that some detainees could spent more than 5 years in custody, which is unacceptable and a flagrant violation of human rights.
Gabonese law states that any detention, even preventive, should be done after the establishment of a warrant; and that preventive detention should not exceed a period of one month (30 days). Nevertheless, dear readers, our cpmpatriot Firmin Ollo was arrested without a warrant, without charges; and his detention is now in its fourth month. We are therefore faced with a clear and conspicuous violation of the law not only in Gabon, but also according to the standards applied internationally.
But what is the reproach that the Ali Bongo regime is making toward Firmin Ollo? Is he accused of being a student leader? If this is the case, the regime should demonstrate that being a student leader is a violation of Gabonese law, which we believe is not the case. Is he being blamed for the unrest in that university? If this is the case, then the regime should immediately organize a trial during which the prosecution will present its evidence and our compatriot Firmin Ollo, his defense.
The presumption of innocence is universally recognized, it is therefore necessary to state here that our compatriot, Firmin Ollo, detention without trial is a fragrant example of the arbitrary and excessive use of the Gabonese justice system as a punitive instrument against those whom the regime postulates guilty. To help the outcome of this situation, this blog has sent the texts of this post (in English and French) to the leaders of Amnesty-International, asking them to look more closely at what is happening to our compatriot and to assign to its legal aid service, the mission of helping us get from the Gabonese government, the charges and the indictment documents of our compatriot.
We will keep you informed of the progress of our approach.
Version Française
Chers lecteurs et amis de ce blog, notre modeste tribune vient ici vous rappeler que notre compatriote, Firmin Ollo, étudiant à l’Université de Libreville, est toujours à ce jour, détenu dans les geôles de la prison centrale de Libreville, sans inculpation ni jugement, pour des motifs que le pouvoir tient secret et une période de détention tout aussi indéfinie. Chers lecteurs, la détention de ce compatriote s’apparente à celles qui étaient infligées aux détenus politiques de l’ex Union soviétique qui pouvaient être envoyés au goulag sans procès ni jugement, pour l’éternité.
Que dit la constitution gabonaise à propos de l’incarcération des citoyens? Dans son article premier, la constitution gabonaise dit explicitement ce qui suit:
«Chaque citoyen a droit au libre développement de sa personnalité dans le respect des droits d'autrui et de l'ordre public. Nul ne peut être humilié, maltraité ou torturé, même lorsqu'il est en état d'arrestation ou d'emprisonnement.
- La liberté de conscience, de pensée, d'opinion, d'expression, de communication, la libre pratique de la religion sont garanties à tous, sous réserve du respect de l'ordre public.
- La liberté d'aller et venir à l'intérieur du territoire de la République gabonaise, d'en sortir et d'y revenir est garantie à tous les citoyens gabonais sous réserve du respect de l'ordre public.
- Les droits de la défense, dans le cadre d'un procès, sont garantis à tous ; la détention préventive ne doit pas excéder le temps prévu par la loi».
Chers lecteurs, cet article de la loi fondamentale du Gabon nous dit clairement deux choses essentielles: d’un, que notre compatriote Firmin Ollo, comme tous les gabonais, ait le droit de se défendre face aux faits qui lui sont reprochés, devant une cour de justice; et de deux, que la détention préventive, si c’est sous ce prétexte que notre compatriote est incarcéré en ce moment, ne devrait pas dépasser les limites autorisées par la loi. Mais quelles sont donc ces limites de la détention préventive au Gabon? En 2013, le ministère de la Justice du Gabon avait organisé une commission sur la détention préventive à prison centrale de Libreville en raison justement de nombreux abus observés, qui voyaient des individus demeurer en prison pendant des longues périodes sans procès ni jugement. Il avait été déploré que certains détenus puissent passer plus de 5 ans en détention préventive, ce qui est inadmissible et une violation flagrante des droits de l’homme.
La loi gabonaise stipule pourtant que toute incarcération, même préventive, doive se faire après l’établissement d’un mandat de dépôt; et que cette détention préventive ne devrait pas excéder une durée d’un mois (30 jours). Mais voilà, chers lecteurs, que notre compatriote Firmin Ollo a été arrêté sans mandat de dépôt, sans chef d’accusation; et que sa détention en est à son quatrième mois. Nous sommes donc en présence d’une évidente et ostentatoire violation de la loi en vigueur non seulement au Gabon, mais aussi suivant les standards appliqués au niveau international.
Mais que reproche donc le régime Ali Bongo à Firmin Ollo? Lui est-il reproché d’être un leader étudiant? Si tel est le cas, le régime devrait donc démontrer que le fait d’être leader étudiant constitue une violation de la loi gabonaise, ce qui à notre avis, n’est pas le cas. Lui fait-on porter la responsabilité des troubles survenus au sein de cette université? Si tel est le cas, alors le régime devrait organiser un procès immédiatement, pendant lequel le ministère public présenterait ses évidences et notre compatriote Firmin Ollo, lui sa défense.
La présomption d’innocence étant universellement reconnue, il convient donc d’affirmer ici que détenir sans procès notre compatriote Firmin Ollo, est un exemple fragrant de l’utilisation arbitraire et excessive de la justice gabonaise comme instrument punitif contre ceux que le régime présume coupables. Pour aider au dénouement de cette situation, ce blog a fait parvenir les textes de ce billet (en anglais et en français) aux responsables d’Amnistie-Internationale, leur demandant de s’intéresser de plus près à ce qui arrive à notre compatriote et d’assigner à leur service d’aide légale, la mission de nous aider à obtenir du gouvernement gabonais, les chefs d’accusation et le dossier d’inculpation de notre compatriote.
Nous vous tiendrons au courant des progrès de notre démarche.
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