AN AMERICAN MILITARY BASE IN GABON? UNE BASE MILITAIRE AMERICAINE AU GABON?
English Version
In a recent article, the US magazine “The Nation” published an article entitled: “The US Military's Pivot to Africa” in which it was explaining the startling size, scope, and recent growth of US operations on the African continent.
In that article, it was revealed that from north to south, east to west, the Horn of Africa to the Sahel, from the heart of the continent to the islands off its coasts, there was now evidence of a US military presence, in the form of base construction, security cooperation engagements, training exercises, advisory deployments, special operations missions, and a growing logistics network. In Africa, according to that magazine, the Pentagon is increasingly engaged in shadowy operations whose details are neither well understood nor made public at all.
But Africa is clearly the battlefield of tomorrow. The proof is in the details of the African Command (AFRICOM). Evidence of an American pivot to Africa is almost everywhere on the continent. Few, however, have paid much notice. Of the 54 countries on the African continent, there is current US military involvement in no fewer than forty-nine of them. Beside the main American military base of Camp Lemonnier in Djibouti, there are several outposts throughout Africa, such as: in Entebbe, Uganda, where is located an air base capable of ferrying troops, weapons, and other materiel within Uganda, to the Central African Republic, the Democratic Republic of Congo, and South Sudan; an airbase located in Ouagadougou, in Burkina Faso, that is the home of a Joint Special Operations Air Detachment, with activities in the Sahara and the Sahel regions; a drone base located at Hamani Diori International Airport in Niamey, Niger. There is also Camp Gilbert in Dire Dawa, Ethiopia; and the naval base known as Camp Simba at Manda Bay, Kenyan.
In addition to these outposts, The Nation Magazine informs us that the U.S. is currently maintaining ten marine gas and oil bunker locations in eight African nations, these secret fuel bunker locations are in Douala, Cameroon; Mindelo, Cape Verde; Abidjan, Cote D’Ivoire; Port Gentil, Gabon; Sekondi, Ghana; Mombasa, Kenya; Port Luis, Mauritius; Walvis Bay, Namibia; Lagos, Nigeria; Port Victoria, Seychelles; Durban, South Africa; and Dar Es Salaam, Tanzania. The US has agreements with numerous nations, in Africa, to utilize their ports and airports, including Ghana, Benin, Gabon, Cameroon, Liberia, Republic of Congo, Togo, Sao Tome and Principe, and Equatorial Guinea. It is in this capacity that they periodically carry out military exercises with the host nations.
All of this military deployment seems to be occurring to secure and protect the West African Gas Pipeline (WAGP), a 674 km long pipeline built to export Niger Delta gas from the Lagos Beach terminal in Nigeria to Ghana, via Benin and Togo. The WAGP is the first such pipeline to be installed in sub-Saharan Africa. It is also one of the largest energy projects undertaken in Africa. This pipeline is owned and operated by a consortium called the West African Gas Pipeline Company (WAGPCo), whose the majority owner is Chevron with 36.7%, followed by Nigerian National Petroleum with a 25%; Royal Dutch Shell with 18% and Takoradi Power with 16.3%. The remaining four percent interests are owned by Societe Togolaise de Gaz (2%) and Société BenGaz (2%).
Africa in General and the Gulf of Guinea in particular, are today the fastest-growing sources of oil and gas for the American market. Additionally, African oil tends to be of high quality and low in sulfur, giving it a growing value in refining centers in the U.S. African oil is therefore now being treated as a priority by the U.S. national security establishment. The presence of the US military in Gulf of Guinea countries such as Gabon represents the implementation of a strategy aimed at securing the oil supply for the US market. The announcement this week that the pentagon is looking to build a base for 300 marines in Gabon, is in the logical alignment of that overall strategy of protecting oil supply routes. How would such a base impact the survival of the Ali Bongo dictatorship remains to be seen.
Version Française
Dans un article récent, le magazine américain "The Nation" a publié un article intitulé: «L'armée américaine pivote vers l’Afrique", dans lequel il expliquait la dimension, la portée et la surprenante croissance récente des opérations militaires américaines sur le continent africain.
Dans cet article, il a été révélé que du nord au sud, d'est en ouest, de la Corne de l'Afrique au Sahel, du cœur du continent aux îles au large de ses côtes, il y avait maintenant des preuves d'une présence militaire américaine, sous forme de constructions de base, de missions de coopération en matière de sécurité, d’exercices d'entraînement, de déploiements de conseillers, de missions d'opérations spéciales, et d’un réseau logistique de plus en plus important. En Afrique, selon ce magazine, le Pentagone est de plus en plus engagé dans des opérations secrètes dont les détails ne sont ni bien clairs, ni rendus public.
Mais l'Afrique est clairement le champ de bataille de demain. La preuve se trouve dans les détails des actions de l'African Command (AFRICOM). La preuve d'un pivot américain pour l'Afrique est visible presque partout sur le continent. Mais peu de personnes, cependant, y prêtent attention. Sur les 54 pays du continent africain, il y a une presence de l'armée américaine en cours dans pas moins de quarante-neuf d'entre eux. À côté de la principale base militaire américaine de Camp Lemonnier à Djibouti, il y a plusieurs postes militaires dans toute l'Afrique, tels que: à Entebbe, en Ouganda, où se trouve une base aérienne capable de convoyage de troupes, d’armes et autres matériels en Ouganda, en République Centrafricaine, en République Démocratique du Congo, et au Sud-Soudan; une base aérienne située à Ouagadougou, au Burkina Faso, qui sert de détachement aérien à des opérations spéciales interarmées ayant des activités principalement dans le Sahara et le Sahel; une base de drones à l'aéroport international Hamani Diori de Niamey, au Niger. Il y a également le Camp Gilbert à Dire Dawa, en Ethiopie; et la base navale de Camp Simba à Manda Bay, au Kenya.
En plus de ces avant-postes, le magazine The Nation nous informe que les États-Unis maintiennent actuellement dix bunkers pour leurs réserves de gaz naturel et de pétrole, dans des endroits tenus secrets dans huit pays africains, ces lieux secrets d’entreposage sont localisés à Douala au Cameroun; Mindelo au Cap-Vert; Abidjan en Côte d'Ivoire; Port-Gentil au Gabon; Sekondi au Ghana; Mombasa au Kenya; Port-Louis en Ile Maurice; Walvis Bay en Namibie; Lagos au Nigeria; Port Victoria aux Seychelles; Durban en Afrique du Sud; et Dar Es Salaam en Tanzanie. Les États-Unis ont conclu des accords avec de nombreux pays en Afrique, pour l’utilisation de leurs ports et aéroports, dont le Ghana, le Bénin, le Gabon, le Cameroun, le Libéria, la République du Congo, le Togo, Sao Tomé-et-Principe et la Guinée équatoriale. C'est à ce titre qu'ils font régulièrement des exercices militaires avec les pays d'accueil.
Tout ce déploiement militaire semble se produire pour sécuriser et protéger le gazoduc ouest-africain (GOA), un pipeline de 674 km de long construit pour exporter le gaz du delta du Niger depuis le terminal de Lagos Beach au Nigeria, vers le Ghana, via le Bénin et le Togo. Le GAO est le premier pipeline du genre à être installé dans l'Afrique subsaharienne. Il est également l'un des plus grands projets énergétique réalisé en Afrique. Ce pipeline est détenu et exploité par un consortium d’entreprises appelé West African Gas Pipeline Company (WAGPCo), dont l'actionnaire majoritaire est Chevron avec 36,7%, suivie par la Nigerian National Petroleum avec 25%; Royal Dutch Shell à 18% et Takoradi Power avec 16,3%. Les quatre pour cent restants sont détenus par la Société Togolaise de Gaz (2%) et de la Société BenGaz (2%).
L’Afrique en général et le Golfe de Guinée en particulier, sont aujourd'hui les sources les plus croissantes du pétrole et du gaz naturel pour le marché américain. En plus, le pétrole africain tend à être de haute qualité et à faible teneur en soufre, ce qui lui donne une valeur plus grande dans les centres de raffinage aux Etats-Unis. Le pétrole africain est donc désormais considéré comme une priorité par l’establishment de la sécurité nationale des États-Unis. La présence de l'armée américaine dans le Golfe de Guinée, comme au Gabon par exemple, représente la mise en œuvre d'une stratégie visant à garantir l'approvisionnement en pétrole pour le marché américain. L'annonce cette semaine que le pentagone voudrait construire une base de 300 marines au Gabon, va dans la logique de cette stratégie globale de protection des voies d'approvisionnement en pétrole. Comment une telle base va-t-elle impacter la survie de la dictature d’Ali Bongo, reste à voir.
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