THE MO IBRAHIM INDEX BRINGS BACK THE “EMERGENTS” TO REALITY! L’INDICE MO IBRAHIM RAMÈNE LES “ÉMERGENTS” Á LA RÉALITÉ
English version
The Mo Ibrahim Index, widely respected annual ranking for governance in Africa, has published its results for the year 2014. We tell you right away, the “emergent” will be very disappointed! They will be so in more than one way, since this index will tell them first that Gabon declined further in this ranking, while the official propaganda says otherwise; and secondly that Central Africa, which is the core of Françafrique, remains the least dynamic area of the continent, in every respect.
Here is a summary of the results of the Mo Ibrahim Index. Know that the Mo Ibrahim Index is measured out of the maximum score of 100. This maximum score is itself made up of the averages for the country in the areas of: safety and rule of Law; participation and human rights; sustainable economic opportunity and human development
1. Safety and Rule of Law: In this area, which measures the rule of law, accountability, personal safety and national security, Gabon ranks 19th with a score of 56.7%; while Central Africa, in the zonal classification, is at the back of the pack with a score of 40.6%.
2. Participation and Human Rights: here Gabon ranks 33rd in Africa with a score of 42%; and the area of Central Africa once again is at the rear with a collective dismal rating of 37.6%.
3. Sustainable Economic opportunity: This area measures the public management, business environment, infrastructure and rural sector. Gabon is ranked 34th with a score of 41.5%. Again, Central Africa is last with a score of 35.7%.
4. Human development: here it is about social welfare, education and health. Gabon is at the 18th place with a score of 62.8%. You guessed it, Central Africa remains at the back in this area too, with a collective 51.8%.
The overall rating of Gabon in 2014 is 51%, which puts Gabon at the 27th spot in Africa. Remember, dear readers, that Gabon in terms of GDP per capita is 3rd in Africa, that is to say that theoretically, the Gabonese people are third in the ranking of the richest people on the continent. So, let’s ask the right questions: with so much wealth and income, why are we so poor? Why are we making so little progress? Why are we actually going backwards, as indicated by the Mo Ibrahim index? Why does Ali Bongo’s propaganda keep on saying that the country is moving ahead, while neutral indicators tell us otherwise?
Gabon, a real geological and ecological scandal with very low population, seems to squander its wealth. The deforestation of its tropical flora is encouraged by the regime. Drinking water from the tap is scarce while it rains nine months out of 12. The wealth of wildlife, elephants for example, is in danger because of the rampant poaching that seems to collide with the regime. When the distinction between the State assets and those of the Bongo family becomes impossible to do, we can no longer speak of a normal State, but rather of a de facto monarchy. Around the regime, has developed a pseudo-bourgeoisie that is bureaucratic and unproductive and which benefits from the State.
What will the “emergent” say? That the Mo Ibrahim Index is biased against Ali Bongo? That it is a jealous index? Would the regime’s mouthpiece venture a comment on the place occupied by Gabon in the 2014 ranking?
Version française
L’indice Mo Ibrahim, ce très respecté classement annuel de gouvernance en Afrique, vient de donner ses résultats pour l’année 2014. Nous vous le disons tout de suite, les émergents vont être très déçus! Ils le seront à plus d’un titre, car cet indice leur dira premièrement que le Gabon a encore régressé dans ce domaine, alors que la propagande officielle affirme le contraire; et deuxièmement que l’Afrique Centrale, qui est le noyau de la françafrique, reste la zone la moins dynamique du continent, sur tous les plans.
Voici un résumé de l’état des lieux que nous fait l’Indice Mo Ibrahim. Sachez que l’indice Mo Ibrahim est mesuré sur la note maximale de 100. Cette note maximale est elle-même constituée par la moyenne obtenue par le pays, dans les domaines suivants: sécurité et Etat de droit; participation et droits de l’homme; développement économique durable et développement humain.
1. Sécurité et Etat de droit: dans ce domaine qui mesure l’État de droit, la redevabilité, la sécurité individuelle et la sécurité nationale, le Gabon se classe 19ième avec une note de 56,7 %; alors que l’Afrique Centrale, dans le classement des zones, arrive à la queue du peloton avec la note de 40,6%.
2. Participation et droits de l’homme: ici le Gabon se classe 33ième en Afrique avec une note de 42% ; et la zone de l’Afrique Centrale ferme encore une fois la marche avec une collective note lamentable de 37,6%.
3. Développement économique durable: ce domaine mesure la gestion publique, l’environnement des entreprises, les infrastructures et le secteur agricole. Le Gabon se classe à la 34ième place avec une note de 41,5%. Encore une fois, l’Afrique Centrale est dernière avec une note de 35,7%.
4. Le développement humain: ici c’est la mesure de la protection sociale, de l’enseignement et de la santé, qui est faite. Le Gabon arrive à la 18ième place avec une note de 62,8%. Vous l’aurez deviné, l’Afrique Centrale demeure lanterne rouge dans ce domaine aussi, avec une note collective de 51,8%.
La note globale du Gabon en 2014 est donc de 51%, ce qui place le Gabon à la 27ième place en Afrique. N’oubliez pas, chers lecteurs, que le Gabon en terme de PIB par habitant, est 3ieme en Afrique, c'est-à-dire que théoriquement, les Gabonais sont troisièmes au classement des populations les plus riches sur le continent. Alors, posons-nous les vraies questions : avec autant de richesses et de revenus, pourquoi sommes-nous si pauvres ? Pourquoi faisons-nous si peu de progrès? Pourquoi en fait sommes-nous en train de reculer, comme l’indique l’indice Mo Ibrahim? Pourquoi la propagande d’Ali Bongo nous dit que le pays avance, alors que les indicateurs neutres nous disent le contraire?
Le Gabon, véritable scandale géologique et écologique, à très faible population, semble dilapider ses richesses. La déforestation de sa flore tropicale est encouragée par le régime. L’eau potable coulant des robinets y est rare alors qu’il y pleut 9 mois sur 12. La richesse de sa faune, les éléphants par exemple, est en danger face au braconnage endémique qui semble aussi en collision avec le régime. Quand la distinction entre le patrimoine de l’Etat et celui de la famille Bongo devient impossible à faire, c’est qu’on ne puisse plus parler d’un Etat normal, mais bel et bien d’une monarchie de fait. Autour du régime, s’est développé une pseudo bourgeoisie bureaucratique et improductive qui profite de l’appareil d’Etat.
Que diront les émergents? Que l’Indice Mo Ibrahim est biaisé contre Ali Bongo? Que c’est un indice de jaloux? Les porte-voix du régime vont-ils se risquer à un commentaire sur la place occupée par le Gabon dans ce classement 2014?
Comments
Post a Comment