THE MAKAYA COLUMN IN THE DAILY L’UNION LAYS CHRYSANTHEMUMS ON THE EMERGENCE PROJECT. LE BILLET MAKAYA DU QUOTIDIEN L’UNION DÉPOSE DES CHRYSANTHÈMES SUR L’ÉMERGENCE
English Version
Chrysanthemums are flowers that in Western and Asian traditions are associated with grief and death. In Christianity, it is usually chrysanthemums that are deposited in cemeteries by the parents of the deceased on the day of the Feast of All Saints, which the Christian holiday celebrating the dead. If we use in our title the metaphor of the laying of chrysanthemums to describe the contents of the Makaya column of this Thursday, October 16, 2014, it is to indicate that through this column written by the Presidency of the Republic, the regime seems to recognize the burying of its emergence project. This deserves an explanation!
On page 87 of the publication: "POLITIQUE AFRICAINE N-115. Fin de règne au Gabon", it is written:
"The intention of the Makaya column is to find scapegoats in a section of the ruling class ... and gather the people, the Makayas, behind President Bongo... against whom any criticism is impossible because, as it is often heard, he is not bad, it is his entourage that is."
Dear readers, when we have understood what is written above, it becomes easy to realize that the contents of the Makaya column is a reflection of the point of view that the Presidency of the Republic and the regime want to convey in the opinion. So when in this column it is said: "We would be further ahead than we are today, if everyone had understood the President’s vision when exactly 5 years ago, at his inauguration, he outlined his ambitions for an emerging Gabon". That column is saying and suggesting that the failures of emergence could not be attributed to Ali Bongo, as he has done everything to make the project work; but it is his entourage that has cursed it completely because it was not up to the challenge. Well, dear readers, we choose to laugh, because this column is reasoning as if Ali Bongo was part of another dimension in terms of governance, where the repeated failures and serious economic and social damages caused by his follies, could not be attributed to him. Apparently, for Makaya, Ali Bongo enjoys an intrinsic and limitless immunity, because it is the others who are always guilty.
Dear readers, yet in the last 5 years, it is Ali Bongo who has distinguished himself in a governance where greed mixes revoltingly with the violation of fundamental human rights; where institutions normally responsible for the operation of a State, such as the sovereign ministries, have been made toothless in favor of agencies directly under the control of Ali Bongo, with financial autonomy coupled with an opacity in management that is totally outrageous. It is time to stop the comedy! Ali Bongo must be accountable to the Gabonese people, for acts committed in the exercise of power and the institutions established by his regime have to be accountable for their results.
In that Makaya column, it is said: "Many of those who are immediate collaborators to the President, whom he trusted, much of our public administration and those nostalgic for the old order, have sealed the machine that was set in motion. The thirst for easy money, the race to the enrichment, the misappropriation of public funds, the undermining by some unions, have all ended up by overwhelming the will of emergence in all its forms." Dear readers, this paragraph represents more or less the homily, the requiem, of emergence. It is the admission that the carrots are cooked. It is an "every man for himself" rush to try to offer an honorable exit door explanation to Ali Bongo regarding the obvious failure of his emergence project. Simply put, the emergence is dead and the culprits are in the entourage of Ali Bongo. Nice campaign slogan for 2016!
Dear readers, by publishing that column, Ali Bongo wanted to get in front of preparing the opinion to the fact already widespread and visible, of the failure of his emergence project. But given that in a dictatorship or monarchy, the leader is never wrong, they had to pin to these admissions, some patsy scapegoats. It is now up to all of us to mark a break with some aspect of the local political culture that has long accepted the little game of scapegoats, which provided the cover of irresponsibility of governance failures, to the dictator. But how could anyone want to exempt Ali Bongo of the failure of his own governance, when he and his clan have totally swallowed up all the wealth and the economic levers of the country? Yet the state media has been bludgeoning us for 5 years that the emergence is well, that it is much appreciated and admired by the Gabonese people! Ah propaganda, overtime it becomes caught in its own net and does not know what to do.
By publishing this Makaya column, the regime has formalized the death of its emergence project; but what Makaya failed to say is that the undertaker is... Ali Bongo!
Version Française
Les chrysanthèmes sont des fleurs qui dans la tradition occidentale et asiatique, sont associées au chagrin et à la mort. Dans la religion chrétienne, ce sont généralement les chrysanthèmes qui sont déposées dans les cimetières par les parents des disparus, le jour de la fête de la Toussaint, qui est la fête chrétienne qui célèbre les morts. Si nous utilisons dans notre titre, la métaphore du dépôt de chrysanthèmes pour qualifier le contenu du billet Makaya de ce Jeudi, 16 Octobre 2014, c’est pour indiquer que par le truchement de ce billet écrit de la Présidence de la République, le régime semble reconnaitre la mise en terre de son projet d’émergence. Ceci mérite explication !
A la page 87 de la publication: «POLITIQUE AFRICAINE N-115. Fin de règne au Gabon», il est écrit:
«L’intention du billet Makaya est de trouver des bouc-émissaires dans une tranche de la classe dirigeante…, et de rassembler le peuple, les Makayas, derrière le président Bongo..., contre qui la critique est impossible car, comme on l’entend souvent, il n’est pas mauvais, c’est son entourage qui l’est.»
Chers lecteurs, quand on a compris ce qui est écrit ci-dessus, on a aisément saisi que le contenu du billet Makaya ne soit que le reflet du point de vu que veuille véhiculer dans l’opinion, la Présidence de la République et le régime. Alors, quand dans ce billet il est dit: «On serait plus loin que nous ne le sommes aujourd’hui, si tout le monde avait compris la vision du Présida quand, il y a exactement 5 ans, lors de son investiture, il déclinait ses ambitions pour un Gabon émergent». Ce billet est en train d’affirmer et de vouloir insinuer que les échecs de l’émergence ne pourraient être imputables à Ali Bongo, car ce dernier a tout fait pour que le projet réussisse; mais c’est son maudit entourage qui l’a complètement grippé car il n’était pas à la hauteur du défi. Bon, chers lecteurs, on va choisir d’en rire, car ce billet fait comme si Ali Bongo faisait partie d’une autre dimension en termes de gouvernance, où les échecs répétés et les graves dégâts économiques et sociaux provoqués par ses folies, ne pouvaient lui être attribués. Apparemment, pour Makaya, Ali Bongo jouirait d’une immunité intrinsèque et sans limite, car ce sont les autres qui sont toujours coupables.
Chers lecteurs, et pourtant depuis 5 ans, c’est bien Ali Bongo qui se distingue dans une gouvernance où la cupidité se mêle de manière révoltante à la violation des droits humains fondamentaux; où les institutions normalement responsables du fonctionnement d’un Etat comme les ministères régaliens, ont été édentées au profit d’agences directement sous le contrôle d’Ali Bongo, dotées d’une autonomie financière assortie d’une opacité de gestion totalement scandaleuses. Il est grand temps de mettre fin à la comédie! Il faut qu’Ali Bongo soient redevable devant les Gabonais, pour les actes posés dans l’exercice du pouvoir et que les institutions mises en place par son régime rendent compte de leurs résultats.
Dans ce billet Makaya, il est écrit: «beaucoup de ceux des collaborateurs immédiats du Présida à qui il faisait confiance, une grande partie de notre administration publique et des nostalgiques de l'ordre ancien, ont plombé la machine qui s'était mise en marche. La soif de l'argent facile, la course effrénée à l'enrichissement, les détournements des deniers publics, le travail de sape de certains syndicats aux ordres ont fini par avoir raison de la volonté l'émergence sous toutes ses formes». Chers lecteurs, ce paragraphe représente ni plus ni moins que l’homélie, le requiem, de l’émergence. C’est l’aveu que les carottes soient cuites. C’est un «sauve qui peut» pour essayer d’offrir à Ali Bongo une honorable porte de sortie explicative de l’échec patent de son projet d’émergence. En simple, l’émergence est morte et les coupables sont dans l’entourage d’Ali Bongo. Beau slogan de campagne pour 2016!
Chers lecteurs, en faisant publier ce billet, Ali Bongo a voulu prendre les devants en préparant l’opinion au constat déjà tant répandu et visible, de l’échec évident de son projet d’émergence. Mais vu qu’en dictature ou en monarchie, le chef n’a jamais tort, il fallait assujettir à cet aveu, des bouc-émissaires tous désignés. Il s’agit maintenant pour nous tous, de marquer une rupture avec une certaine culture politique locale qui a longtemps accepté le petit jeu des bouc-émissaires, qui permettait d’assurer l'irresponsabilité des échecs de gouvernance, au dictateur. Mais comment peut-on vouloir exempter Ali Bongo de l’échec de sa propre gouvernance, quand son clan et lui ont totalement phagocyté les richesses et tous les leviers économiques du pays? Et pourtant les media d’Etat nous matraquent depuis 5 ans que l’émergence se porte bien, qu’elle est tant appréciée et admirée des Gabonais! Ah la propagande, à un moment elle se retrouve prise dans ses propres filets et ne sait plus que faire.
En publiant ce billet Makaya, le régime a officialisé le décès de son projet d’émergence ; mais ce que ce Makaya a omis de dire est que le croque-mort c’est… Ali Bongo!
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