ALI BONGO ACCOMPLISHES THE FEAT OF CREATING A DESERT IN GABON. ALI BONGO RÉUSSIT L’EXPLOIT DE CRÉER UN DÉSERT AU GABON
English Version
The dictionary tells us that in its literal sense, a desert is an arid region or area where wildlife is almost nonexistent; and figuratively, it is said of an empty place, dull, naked and without activity. Given the appearance given by the "Champ Triomphal" project nowadays, as you can see from the photo above, it is safe to assume that these literal and figurative definitions of this term can be applied to this project.
When the project was launched, Ali Bongo and his team argued that the proposed construction of a high-end residential and commercial complex built by the sea and incorporating a marina, would change in a fundamentally positive way the lives of the Gabonese people. We were skeptical because we felt that of all the infrastructure needed by the Gabon immediately, a marina should not be a priority. But Ali Bongo charged ahead, hiring a Chinese company to do the work.
Despite warnings by the most serious environmentalist in Gabon, on the risk of building a marina in an estuary area where many types of sediment are normally deposited, creating a rich and fragile biodiversity that is sensitive to changes in its ecosystem, the Gabonese government did not react. The regime therefore decided to build a marina in what is a true marine park, that is to say the meeting between the waters of the Komo River and those of the Atlantic Ocean, creating a brackish water area in front of Libreville. In the old days, the beach in Libreville was covered with coconut and tropical almond trees whose roots helped to stabilize the sandy soil and thus prevented deep and irreversible erosion. But for the Champ Triomphal project, Ali Bongo has carried out the dredging of millions of cubic meters of sand, from other areas of the estuary, and piled that sand in the area of Port Mole where the marina should be built, destabilizing permanently the movements of continuous sedimentation, the balance of the marine ecosystem, and the firmness of the surrounding land. Specialists in marine biology also tell us that corals and other marine life in the area, will be jeopardized by the negative effects of dredging and artificially filling the marine area with sand. These effects would be visible on the shore of both Libreville and Pointe Denis.
But dear readers, if the ecological damages of this ill-conceived project are to be deplored, the financial devastation is just as shattering. Ali Bongo and his cronies often speak of structuring projects to expand their so-called emergence for Gabon. But do they even know what a structuring project is? On the French government website, it is said that a structuring project is one whose purpose is to help improve conditions in the area, particularly in terms of employment and economy in the broadest sense. This type of project is assessed according to several criteria which are related to economic benefits that are expected to arise in the territory; direct or induced employment, impact on training of the people, the ability to produce a ripple effect on the local economy; its ability to produce specific facilities and infrastructure that will enable citizens to see their living standards improve. Dear readers, frankly speaking, and any joking aside, in which way is the Champ Triomphal project structuring? We want figures from serious studies, not propaganda incantations from the regime.
In the opinion of this blog, the construction of a marina in Libreville is far from being a structuring priority for Gabon. Every government has a moral, legal, social and fiduciary responsibility toward the people it should serve. It cannot afford to spend the shared money for enjoyment purposes. Having already spent billions, no longer able to meet the payment schedule set with the Chinese company, the Champ Triomphal project is now inert on the banks of the Komo. It is now just a sandy mass below the equator. This is the first desert of the forest area of central Africa. It has been created by the madness of Ali Bongo!
Version Française
Le dictionnaire nous apprend qu’au sens propre, un désert est une région ou surface aride, où la faune et la flore sont quasiment inexistantes; et au sens figuré, se dit d’un lieu vide, terne, morne, nu, et sans activité. Au regard de l’aspect que rejette le projet «Champ Triomphal» aujourd’hui, comme vous pouvez le constater sur la photo ci-dessus, on peut dire sans risque de se tromper que les définitions du sens propre et figuré de ce terme, s’appliquent désormais à ce projet.
Quand le projet fut lancé, Ali Bongo et son équipe affirmaient que ce projet de construction d’un ensemble résidentiel et commercial, haut de gamme, construit en bord de mer et intégrant un port de plaisance, allait changer de manière fondamentalement positive la vie des Gabonais. Nous étions sceptiques, car nous estimions que de toutes les infrastructures dont avaient besoin le Gabon dans l’immédiat, une marina ne devrait pas faire partie des priorités. Mais Ali Bongo a foncé tête baissée, engageant une entreprise chinoise pour les travaux.
Malgré les avertissements des environnementalistes les plus sérieux que possède le Gabon, sur les risques de construction d’une marina dans une zone d’estuaire où viennent s’échouer normalement de nombreux sédiments, créant une biodiversité aussi riche que fragile, et susceptible aux changements de son écosystème, les pouvoirs publics gabonais n'ont pas réagi. Le régime décidait donc de construire sa marina dans ce qui constitue un véritable parc marin, c'est-à-dire la rencontre entre les eaux du fleuve Komo et celles de l’océan atlantique, créant une zone d’eau saumâtre face à Libreville. Jadis, la plage de Libreville était couverte de cocotiers et de badamiers dont les racines aidaient à la stabilisation du sol sablonneux et empêchaient ainsi une érosion profonde et irréversible. Mais pour le projet Champ Triomphal, Ali Bongo a procédé au dragage de millions de mètres cubes de sable, d’autres zones de l’estuaire, pour faire entasser ce sable dans la zone du Port Mole où la marina devrait être érigée, déstabilisant de manière permanente les mouvements de sédimentation continue, l’équilibre de l'écosystème marin, et la fermeté de la terre environnante. Les spécialistes en biologie marine nous disent aussi que les coraux et autres formes de vie marine dans la zone, seront malmenés par les effets négatifs de ces dragages et remplissages artificielles de la zone marine par du sable. Les effets seraient perceptibles aussi bien sur la rive de Libreville, que sur celle de la Pointe Denis.
Mais chers lecteurs, si les dégâts écologiques d’un tel projet mal pensé, sont à déplorer, les ravages financiers sont tout aussi catastrophiques. Ali Bongo et ses acolytes, parlent souvent de projets structurants pour étoffer leur soit disant émergence pour le Gabon. Mais savent-ils seulement ce qu’est un projet structurant? Sur le site internet du gouvernement français, il est dit qu’un projet structurant est un projet dont la finalité est de participer à l'amélioration des conditions sur le territoire, en termes d'emplois particulièrement et d’économie au sens le plus large. Ce type de projet s’apprécie sur plusieurs critères qui sont liés aux retombées économiques susceptibles d'être générées sur le territoire; emplois directs ou
Induits, retombées sur la formation des cadres, sa capacité à produire un effet d'entraînement sur l'économie locale; sa capacité à produire des aménagements et infrastructures spécifiques qui permettront aux citoyens de voir leur niveau de vie s’améliorer. Chers lecteurs, franchement parlant et toute langue de bois mise à part, en quoi le projet Champ Triomphal est-il structurant? Nous voulons des chiffres émanant d’études sérieuses et non d’incantations propagandistes du régime.
De l’avis de ce blog, la construction d’une marina à Libreville est loin d’être une priorité structurante pour le Gabon. Tout gouvernement a une responsabilité morale, légale, sociale et fiduciaire envers le peuple qu’il devrait servir. Il ne peut se permettre de dépenser l’argent commun, à des fins de jouissances. Ayant déjà dépensé des milliards, n’arrivant plus à répondre aux échéances de paiement fixées avec l’entreprise chinoise, le projet Champ Triomphal git inerte sur les bords du Komo. Il ne ressemble plus qu’à un amas sablonneux sous l’équateur. C’est le premier désert de la zone forestière de l’Afrique centrale. Il a été créé par la folie d’Ali Bongo!
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