THE ANNOUNCEMENTS OF BUDGET INCREASE BY ALI BONGO’S REGIME DO NOT MEAN ANYTHING. LES ANNONCES DE HAUSSE BUDGETAIRE PAR LE REGIME ALI BONGO NE VEULENT RIEN DIRE
Christian Magnagna, the Gabonese Budget Minister
Christian Magnagna, le ministre Gabonais du Budget
(Photo: L’Union)
Christian Magnagna, le ministre Gabonais du Budget
(Photo: L’Union)
English Version
The Ali Bongo regime wants to use the announcements of increases of the Gabonese budget as evidence of the economic health of the country. Error, because it is just another exercise conjured by a regime wanting to put a smokescreen in front of its economic failures and present figures out of context as evidence of an economic upturn in Gabon. No, let’s bring these impostors back to the reality on the ground.
Recently, the Ali Bongo regime announced an increase in the State budget for the year 2015 of nearly 8% over the previous year; bringing the budget to almost 3.189 trillion CFA francs. This announcement has been translated in state media, always in raving terms, as the evidence of the financial health of the country, which of course is purely and simply an intellectual deception, because obviously these people think that the Gabonese citizens do not know not what the budget of a state is and how it relates to the economy of a country.
What is the budget of a state?
Briefly, it can be said that the budget of a state is a document by which a government provides and defines the expenditures and revenues that State should initiate and receive for the year ahead. This budget is presented in the form of a draft budget law that is submitted to the National Assembly and the Senate for adoption. The parliament may propose amendments; and the finance bill (budget) can be revised throughout the year by a law called "corrective". In a State budget, revenues consist of direct taxes (taxes on income of individuals, corporations, etc.) and indirect (VAT, taxes of all kinds on consumer products). Expenditures in turn, consist of operating expenses of public services, capital expenditure and investment, social spending, the payment of interest on the public debt.
Can a budget be evaluated only on the announcement of the amount?
Ali Bongo’s formula is to announce the budgets, but never the results of the execution of these budgets. And for reasons, dear readers, as it is in the details of the implementation of the State budget that people will know whether or not the regime manages public funds sparingly. If at the end of the fiscal year, it appears that State revenues were higher than expenditures, it said that the budget was in surplus. If the opposite is observed, it is said that there is a budget deficit; which will have to be filled by making ends meet, that is to say by going into debt. Therefore one cannot do as Ali Bongo does, saying that the budget is growing and suggesting that everything is better under the equatorial sun. There must also be at the end of the year, a telling to the Gabonese people of how the budget has been executed and whether the results have been in surplus or deficit.
Can we know how budgets were executed by Ali Bongo since 2009?
For reliable data about the implementation of the Gabonese budget, we advise you to visit the French Ministries of Finance website, which gives you all the juicy details that you will hardly find in Gabon. Here is what is written on this site about the implementation of the Gabonese budget for 2013:
"The 2013 budget is characterized by a budget deficit of 2.3% of GDP and by borrowing, Gabon's oil revenues tend to decrease slightly despite historically high prices. Generally set at 3,141.2 billion XFA, an increase of 28% from the initial 2012 budget ($ 6,5Mds compared with a 2012 GDP estimated at 17.7 billion dollars) in the 2013 budget of the government of Gabon that was approved on 5 January 2013. Note the appearance of a budget deficit of 74 billion XAF in 2012, representing 2.6% of the budget, or 0.8% of GDP, and for 2013, a forecast deficit of 241 billion XAF, 7.6% of the budget, or 2.3% of GDP, taking into account the balance of loans. "
Dear readers, this French services document establishes clearly that as a result, the implementation of budgets by Ali Bongo have shown deficits in 2012 and 2013, of 74 billion CFA francs and 241 billion CFA francs, respectively. With such results, it can be said that budget deficits are exploding in Gabon, as having been multiplied by a factor of three between 2012 and 2013. In light of the financial difficulties that Gabon has demonstrated in 2014, we can expect an even higher deficit in 2014. The same document informs us that in 2013 the Gabonese government borrowed an amount of 508.7 billion CFA francs; that is huge!
Dear readers, when Ali Bongo and his cronies will proclaim that the budget increases, so the financial health is good, ask them to give you the results of the performance of their various budgets and they will be confused. It is with the facts that we will confront the deception!
Version Française
Le régime Ali Bongo veut se servir de ses annonces de hausses du budget de l’Etat Gabonais, comme preuves de la bonne santé économique du pays. Erreur, car ce n’est qu’un énième exercice de prestidigitation par un régime voulant mettre un écran de fumée devant ses échecs économiques et présenter des chiffres hors contexte comme étant la preuve d’une embellie économique au Gabon. Non, ramenons ces imposteurs sur la terre ferme de la réalité.
Récemment, le régime Ali Bongo annonçait une hausse du budget de l’Etat pour l’année 2015, de près de 8% sur l’année précédente; portant ainsi ce budget à presque 3189 milliards de francs CFA. Cette annonce a été traduite dans les media d’Etat, toujours aussi dithyrambiques, comme étant la preuve que la santé financière du pays, ce qui naturellement relève purement et simplement de l’imposture intellectuelle, car visiblement ces gens pensent que les gabonais ne savent pas ce qu’est le budget d’un Etat et comment il se rapporte à l’économie d’un pays.
Qu’est-ce que le budget d’un Etat?
De manière abrégée, on va dire que le budget d’un l’État est un document par lequel un gouvernement prévoit et définit les dépenses et les recettes que cet État devrait engager et percevoir pour l’année à venir. Ce budget est présenté sous forme d’un projet de loi de finances qui est soumis à l’Assemblée Nationale puis au Sénat pour adoption. Le parlement peut proposer des modifications; et cette loi des finances (ce budget) peut être révisée en cours d’exercice, par une loi dite «rectificative». Dans un budget d’Etat, les recettes sont constituées par les impôts directs (impôts sur le revenu des individus, sur les sociétés etc.), et indirects (TVA, taxes de toutes sortes sur les produits de consommation). Les dépenses quant à elles, sont constituées des dépenses de fonctionnement des services publics, des dépenses d’équipement et d'investissement, des dépenses sociales, du paiement des intérêts de la dette publique.
Peut-on seulement évaluer un budget sur l’annonce de son montant?
La formule d’Ali Bongo consiste à annoncer les budgets, mais ne jamais faire cas des résultats de l’exécution de ces budgets. Et pour cause, chers lecteurs, c’est dans les détails de l’exécution du budget de l’Etat que l’on saura si oui ou non le régime gère parcimonieusement les deniers publics. Si à la fin de l’année fiscale, il s’avère que les recettes de l’Etat aient été supérieures à ses dépenses, on dit que le budget a été excédentaire. Si c’est l’inverse qui est observé, on dit qu’il y a déficit budgétaire; qu’il va falloir combler pour joindre les deux bouts, en empruntant la différence, c'est-à-dire en s’endettant. On ne peut donc pas comme aime le faire Ali Bongo, dire que le budget va en croissance et en déduire que tout va pour le mieux sous le soleil équatorial. Il faut aussi à la fin de l’exercice, venir dire au Gabonais comment le budget a été exécuté et si les résultats ont été excédentaires ou déficitaires.
Peut-on savoir comment ont été exécutés les budgets d’Ali Bongo depuis 2009?
Pour des chiffres fiables à propos de l’exécution du budget gabonais, nous vous conseillons de vous rendre sur le site internet du Ministères des Finances français, qui vous en donne tous les croustillants détails que vous aurez du mal à trouver au Gabon. Voici ce qui est écrit sur ce site à propos de l’exécution du budget gabonais pour l’année 2013:
«Le budget 2013 se caractérise par un déficit budgétaire de 2,3% du PIB et d’un recours à l’emprunt, les revenus pétroliers du Gabon tendant à diminuer légèrement malgré des cours historiquement élevés. Globalement fixé à 3141,2 Mds XFA, soit une augmentation de 28% par rapport au budget initial 2012 (soit 6,5Mds$ à comparer à un PIB 2012 estimé à 17,7 Mds$) le budget 2013 de l’État gabonais a été approuvé le 5 janvier 2013. À noter l’apparition d’un déficit budgétaire de 74 Mds XAF au cours de l’année 2012, soit 2,6% du budget, ou 0,8% du PIB, et, pour 2013, d’une prévision de déficit de 241 Mds XAF, 7,6 % du budget, soit 2,3% du PIB en prenant en compte les emprunts d’équilibre.»
Chers lecteurs, ce document des services français nous établit clairement qu’à titre de résultats, l’exécution des budgets par Ali Bongo a été déficitaire en 2012 et 2013, de 74 milliards de francs CFA et de 241 milliards de francs CFA, respectivement. Avec de tels résultats, on peut affirmer que le déficit budgétaire est en pleine explosion au Gabon, car ayant été multiplié par le triple entre 2012 et 2013. Au vu des difficultés financières dont l’Etat fait montre en 2014, on peut s’attendre encore à un plus gros déficit en 2014. Le même document nous informe du fait qu’en 2013, l’Etat gabonais ait emprunté pour un montant de 508,7 milliards de francs CFA; c’est énorme!
Chers lecteurs, quand Ali Bongo et ses acolytes viendront claironner que le budget augmente, donc la santé financière est bonne, demandez-leur de vous donner le bilan de l’exercice de leurs différents budgets et ils seront confus. C’est avec les faits que nous allons confronter l’imposture!
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